- Subsomption
-
La subsomption désigne une relation hiérarchique entre des concepts, dans les logiques de description. Cette notion est proche de la relation « est impliqué par » en logique classique, ou encore « contient » en logique ensembliste.
La relation de subsomption permet de construire un treillis de Galois à partir d'un ensemble d'individus et de propriétés.
Sommaire
Exemples
- Le concept HUMAIN subsume le concept FONCTIONNAIRE .
- Le concept ÉLECTEUR est subsumé par le concept MAJEUR .
- Le concept POMME ROUGE est subsumé par le concept POMME.
- Le concept EXISTANT subsume les concepts PERMANENT et IMPERMANENT.
- Les concepts CAUSALEMENT COMPOSÉ et PRODUIT se subsument mutuellement.
Autre sens
Dans le droit
La subsomption est également une technique de raisonnement juridique suisse et allemande proche du syllogisme. Elle décrit le cheminement intellectuel qui passe de l'état de fait à la régle de droit.
En Logique du discours
Dans la tradition philosophique indo-tibétaine, la subsomption est utilisée dans les débats afin de clarifier l'un des deux types de cognition valide : l'inférentielle (skt. anumana pramana; tib. djépak tséma), la seconde étant la cognition valide directe (pratyaksha pramana; ngoen soum tséma)[1],[2].
Le syllogisme (tib. djorwa), pour être déclaré valide, doit satisfaire à 3 critères indispensables:
Dans les débats monastiques (et laïques aussi, lors de l'exercice des joutes verbales), un exemple didactique est par exemple, l'assertion suivante :- le sujet, le son, est impermanent car il est produit;
Si l'étudiant en logique a une première connaissance (empirique) que le son est produit, il peut en déduire avec certitude et véracité que le son est impermanent. Car l'assertion remplit les 3 critères selon lesquels:
-
- la preuve (ici: produit) doit être une propriété du sujet (tchok tcheu): le son,
- il faut une subsomption (djé khyap) entre la thèse ("le son impermanent", ou le prédicat: "impermanent") et la preuve (produit), bref il faut que tous les produits subsument tous les impermanents,
- et enfin, il faut une contre-subsomption (dok khyap), l'ensemble des non-produits doit subsumer celui des non-impermanents (ou plus clairement: aucun non-produit ne doit pouvoir être impermanent, ou qu'aucun permanent ne puisse être un produit).
Les 3 critères étant réunis dans ce cas, il s'agit d'une preuve valide concernant un phénomène examiné par inférence logique: l'impermanence (grossière et subtile) du son.
De plus, ces trois critères (propriété du sujet, subsomption et contre-subsomption) sont utilisés pour 3 types généraux de raisons valides qui couvrent tous les phénomènes existants:-
- raison valide de nature (rangshin gui tak yangdak),
- raison valide d'effet (dré tak yangdak),
- et raison valide de non-observation (mamikpé tak yangdak)..
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
- Debate in Tibetan Buddhism, Daniel E. Perdue, Snow lions Publications, 1992)
- Pointing the Way to Reasoning, Sermey Kensur Lobsang Tharchin Rimpoche, Mahayana Sutra and Tantra Press, 2005)
Wikimedia Foundation. 2010.