- Subdivisions d'Indonésie
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Subdivision d'Indonésie
La République d'Indonésie est divisée en une succession de 4 niveaux d'unités de gouvernement territoriales qui sont, en allant de la plus grande à la plus petite unité :
- 1er niveau : la provinsi (province),
- 2e niveau : le kabupaten (département) et la kota (ville),
- 3e niveau : le kecamatan (district),
- 4e niveau, selon la région ou la province : le kelurahan (commune), le desa (village), le gampong (village en Aceh), le nagari (village en pays minangkabau à Sumatra Ouest), le kampung (village en Nouvelle-Guinée occidentale).
Les unités de 1er niveau (provinces) et de 2e niveau (kabupaten et kota) ont chacune une assemblée locale, le Dewan Perwakilan Rakyat Daerah ("conseil représentatif du peuple régional") ou DPRD.
En vertu de la la loi no. 32 de 2004, les gouverneurs de province, les bupati (chefs de kabupaten) et les walikota (maires, chefs de kota) sont élu au suffrage direct pour 5 ans. Auparavant, ils étaient élus par les DPRD.
La loi no. 22 de 1999 portant autonomie régionale, révisée par la loi no. 32 de 2004, accorde une certaine autonomie administrative et économique aux kabupaten.
Type Chef Titre indonésien Nombre Province Gouverneur Gubernur 33 Département Préfet Bupati 370 Ville Maire Wali kota 95 Sommaire
La province
L'Indonésie est actuellement (2007) divisée en 33 provinces. 7 provinces ont été créées depuis 2000. 4 provinces ont un statut spécial :
- Aceh, dont le nom officiel est "Nanggroe Aceh Darussalam", à la suite de l'accord de paix signé en 2005, jouit d'un statut d'autonomie spéciale et possède son propre drapeau et son hymne. Une loi antérieure a institué l'application de la shariah pour les musulmans dans la province.
- Le territoire spécial (Daerah Istimewa) de Yogyakarta, dont le gouverneur n'est pas élu mais est le sultan et le vice-gouverneur, le prince Paku Alam.
- Nouvelle-Guinée occidentale (ancienne Irian Jaya), qui depuis 2000 bénéficie également d'une autonomie spéciale et possède également son propre drapeau et son hymne.
- Le territoire spécial de la capitale (Daerah Khusus Ibukota) Jakarta.
Les Indes néerlandaises
Un certain nombre des divisions territoriales sont un héritage de l'administration coloniale des Indes néerlandaises, telle qu'appliquée à Java. Cette administration s'appuyait sur une structure traditionnelle.
Jusqu'en 1903, les Indes néerlandaises étaient divisées en gewesten (régions administratives), à leur tour subdivisées en regentschappen.
Avec la Decentralisatie Besluit ("décision de décentralisation") de 1905, les regentschappen se voient accorder des prérogatives d'autonomie, avec un "conseil de région".
Pendant l'occupation japonaise de l'Indonésie, une loi promulguée en 1942 divise Java, à l'exception des "Etats princiers" (c'est-à-dire Surakarta et Yogyakarta) successivement en shuu (les anciennes residenties hollandaises), shi (villes), ken (préfectures), gun (districts), son (sous-districts) et ku (villages).
Avec l'indépendance, l'article 18 de la Constitution précise que l'Indonésie sera subdivisé en provinces, elles-mêmes subdivisées en circonscriptions plus petites. En 1948, le gouvernement promulgue une loi indiquant que la République d'Indonésie sera subdivisée selon 3 niveaux, à savoir : la province, le kabupaten et le desa.
Java
A Java, l'unité de base de cette structure était le village. Durant la période coloniale, les villages étaient regroupés et placés sous la supervision d'un camat à la tête d'un kecamatan. Plusieurs kecamatan était à leur tour placés sous la responsabilité d'un wedana (poste aujourd'hui remplacé par celui d'asisten bupati ou assistant du préfet, sans responsabilité territoriale), qui dirigeait un kawedanan. Enfin, plusieurs kawedanan étaient placés sous la supervision d'un bupati, qu'on pourrait traduire par comte au sens du haut Moyen Âge européen.
Les kabupaten javanais étaient souvent des unités territoriales constituées sous les rois de Mataram. L'administration coloniale avait repris les kabupaten. Le terme néerlandais pour bupati était regent (qu'il ne faut surtout pas traduire par "régent", mais plutôt par "seigneur") et pour kabupaten, regentschap.
Le bupati était la plus haute fonction tenue par un indigène dans l'administration coloniale. Il était traditionnellement choisi parmi les familles de la noblesse de robe javanaise, les priyayi. Le poste n'était donc pas héréditaire, mais certains kabupaten ont de manière presque continue été tenu par des générations successives d'une même famille. Le cas le plus connu est celui des Wiranatakusuma, dont le premier avait créé le kabupaten de Bandung à la fin du XVIIIe siècle. Jusqu'à l'indépendance en 1945, le bupati de Bandung était un Wiranatakusuma, mises à part quelques exceptions au début du XXe siècle.
Au XIXe siècle, les Hollandais avaient regroupé les kabupaten en gewesten ou provinces administrées par un resident ou gouverneur. Auparavant, au XVIIIe siècle à l'époque de la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientales, le terme de resident désignait un représentant de la compagnie auprès des princes javanais.
Les gewesten avaient par la suite été rebaptisées residenties. Elles seront supprimées par le gouvernement indonésien dans les années 1950. La fonction de resident a survécu sous la forme d'un pembantu gubernur ou assistant du gouverneur.
Autres îles
Au fur et à mesure qu'ils prenaient le contrôle des différents états princiers dans les autres îles au cours du XIXe siècle, les Hollandais les transformaient en zelfbestuuren ("auto-gouvernements") à l'autonomie limitée. Ces zelfbestuuren étaient également regroupés en gewesten.
L'Indonésie indépendante
Le gouvernement indonésien reprend les regentschapen et les rebaptise kabupaten, qu'elles soient située à Java ou dans les autres îles.
À Java, les residenties sont regroupées en propinsi (provinces).
En dehors de Java, elles sont directement transformées en provinces.
Cette règle n'est pas absolue. Par exemple, la province de Sumatra Nord résulte de la fusion de deux residenties, celle de l'Oost Kust ("côte orientale") de Sumatra, qui correspondait aux territoires des sultanats de Deli et Serdang, et celle de Tapanuli, qui correspondait au pays Batak. Dans ce dernier, les territoires des six anciennes "tribus" : Angkola, Karo, Mandailing, Pak-Pak, Simalungun et Toba, ont été transformés en kabupaten.
Bibliographie
- Soemarsaid Moertono, State and Statecraft in Old Java, Cornell University Modern Indonesia Project
Voir aussi
Liens internes
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