- Auto-stéréogramme
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Auto-stéréoscopie
L'auto-stéréoscopie se distingue de la stéréoscopie classique par le fait que l'image peut être observée en relief sans imposer le port de lunettes spéciales. On a pu dire que l'écran porte les lunettes et l'observateur n'en a donc pas besoin pour voir l'image en relief.
Il existe plusieurs systèmes d'auto-stéréoscopie, dont les principaux sont les réseaux lignés et lenticulaires, l'holographie, les images projetées dans l'espace, la « photostéréosynthèse ».
Sommaire
Auto-stéréoscopie à réseau lenticulaire
Inventé en 1908 par Gabriel Lippmann, réalisé en 1920 par Hess, le principe du réseau lenticulaire a été largement perfectionné pour la photographie par Maurice Bonnet.
L'impression de relief est obtenue grâce à un réseau de microlentilles (réseau lenticulaire) placé à la surface de l'image, constituée d'images imbriquées représentant chacune un point de vue pris sous un angle différent. Le réseau permet d'adresser à chaque œil une image différente, le cerveau de l'observateur reconstituant alors le relief.
Le français Pierre Allio adapte ce principe à la vidéo en 1987. Ses écrans auto-stéréoscopiques sont commercialisés sous la marque Alioscopy[1]. Leur caractéristique principale est de restituer huit points de vue, au lieu des deux strictement nécessaires, de façon à permettre un plus libre positionnement des spectateurs. Par la suite, il développe un système de prise de vue multicaméra. Pour l'image fixe, il utilise jusqu'à plusieurs dizaines de points de vue, afin d'améliorer la perception de la profondeur.
Maurice Bonnet avait poussé cette multiplication des points de vue jusqu'à un défilement continu simultané de l'optique et de la fente de séparation, arrivant ainsi à l'équivalent d'une infinité de points de vue.
Auto-stéréoscopie à barrière de parallaxe
Également utilisée en vidéo, son principe est essentiellement le même que l'auto-stéréoscopie à réseau lenticulaire, à la place duquel un filtre (la barrière) distribue en alternance les points de vue destinés à l'un ou l'autre des deux yeux. La barrière de parallaxe est plus ancienne que l'écran lenticulaire (Berthier, 1896). Comme pour le réseau lenticulaire, un bon positionnement du spectateur est nécessaire. Mais contrairement au cas des réseaux lenticulaires les positions latérales pour bien voir l'image entière sont toutes à la même distance du plan de l'image.
Auto-stéréoscopie à illumination
Il s'agit d'une variante de la barrière de parallaxe, en fait constitué de deux barrières de parallaxe superposées. Système inventé en 1987 par Kaneko composé d'un écran à cristaux liquide superposé à un écran composé de colonnes lumineuse d'une largeur de deux pixels. Les colonnes paires sont vues par l'œil gauche et les colonnes impaires par le droit. Les sociétés Dimension Technology, Sharp et NEC auraient commercialisé ces écrans. On ne trouve dans le commerce, aux USA et depuis 2004 seulement, qu'un ordinateur portable Sharp Actius pourvu d'un tel écran.
Auto-stéréoscopie à écran holographique
Un élément Optique Holographique (HOE) est placé devant l'écran de visualisation. Les images pour les deux yeux sont chacune projetées par un projecteur LCD et réfléchies par un miroir sur un écran convexe. HDS screen est commercialisé par Physical Optics Corporation.
Notes et références
Catégorie : Stéréoscopie
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