- Strongyloides stercoralis
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Strongyloides stercoralis
Strongyloides stercoralispremier stade larvaire de Strongyloides stercoralis Classification classique Règne Animalia Embranchement Nematoda Classe Secernentea Sous-classe Rhabditia Ordre Rhabditida Famille Strongyloididae Genre Strongyloides Nom binominal Strongyloides stercoralis
(Bavay ,1876)Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
Parcourez la biologie sur Wikipédia : Strongyloides stercoralis ou Anguillule est le nom du nématode responsable d'une parasitose nommée anguillulose ou strongyloïdose que l'on retrouve chez l'homme ou chez d'autres espèces animales. L'anguillule (Strongyloïdes stercoralis) est un ver rond minuscule dont les femelles parthénogénétiques parasites, sont profondément fixées dans la muqueuse duodénale.
Sommaire
Répartition géographique et importance
Affection très répandue dans les aires où règne l'ankylostomose, mais qui par sa plus grande tolérance en matière de température, est en train de gagner du terrain en climat tempéré au départ des porteurs venant des zones d'endémie traditionnelle. Souvent bénigne, elle n'en pose pas moins, parfois, un problème médical difficile, et par sa résistance aux thérapeutiques courantes, et par l'existence, chez les sujets débilités, du cycle hyper-infectieux : ce dernier, en effet, sans stade de vie libre et sans réinfestations extérieures, entraîne une augmentation croissante du taux des parasites par auto-infestation interne, avec généralisation et issue fatale.
Morphologie
L'anguillule parasite de l'intestin est une minuscule femelle parthénogénétique strongyloïde, très mince et longue de 2 à 3 mm. D'autres formes adultes, mâles et femelles stercoraux existent seulement à l'état libre; elles sont rhabditoïdes et atteignent 1 mm pour la femelle, un peu moins pour le mâle.
Biologie
La femelle parthénogénétique vit profondément insérée dans la muqueuse duodéno-jéjunale. Non hématophage, elle pond, dans la muqueuse, des œufs ressemblant à ceux de l'ankylostome, mais longs de 50 µ seulement, morulés dès la ponte, et qui évoluent très vite sur place. Au départ des larves (rhabditoïdes) qui en sortent, 3 cycles évolutifs sont possibles :
- Un cycle indirect sexué (cycle long) : la larve, émise avec les selles, donne, dans le milieu extérieur, des adultes mâles et femelles dont la ponte aboutira à une nouvelle génération de larves rhabditoïdes, puis strongyloïdes et enfin strongyloïdes enkystées infectieuses libres; chacune de ces dernières, agissant comme celle de l'ankylostome, infestera le sujet neuf par voie trans-cutanée et, après une migration organique semblable (circulation, cœur droit, poumon, trachée, œsophage), arrivera au duodénum où elle se transformera en femelle parthénogénétique parasite. Ce cycle, par sa phase sexuée stercorale, aboutit à une multiplication parasitaire non négligeable.
- Un cycle direct parthénogénétique (cycle court) : trouvant des conditions moins favorables, la larve, émise comme la précédente, évolue directement, dans le milieu extérieur, pour donner la larve strongyloïde enkystée infectieuse libre. Infestation et évolution ultérieure se font comme dans le cycle indirect.
- Un cycle hyper-infectieux endogène (cycle d'auto-infestation) : la larve issue de l'œuf parthénogénétique ne quitte pas la lumière intestinale; elle évolue sur place jusqu'au stade de larve strongyloïde enkystée infectieuse qui, par voie transmuqueuse cette fois, suivra la même migration organique pour aboutir, dans le duodénum, à la femelle parthénogénétique.
Clinique
Bien que voisine de l'ankylostomose sur le plan biologique, l'anguillulose s'en différencie nettement dans sa traduction clinique :
- La période d'infestation, qu'elle soit trans-cutanée ou trans-muqueuse, est rarement individualisée.
- La période d'invasion n'aboutit qu'exceptionnellement à un syndrome de Löffler notable, et, seule, une éosinophilie à pics multiples (évoluant en "dents de scie") traduit les migrations larvaires trans-organiques successives.
- La période d'état, est dominée par les troubles digestifs. Les signes intestinaux sont très marqués.
Diagnostic
Il s'agit d'un diagnostic coprologique basé sur l'hygrothermotropisme des larves de Strongyloides. Deux techniques peuvent être utilisées, la technique de Baerman et la méthode d'Arakaki.
Traitement
Le patient infecté pourra être traité avec de l'Ivermectine qui va paralyser le nématode.
Lien externe
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