- Stamáta Revíthi
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Stamáta Revíthi Informations Discipline(s) marathon Période d'activité Fin du XIXe siècle Nationalité Grèce Naissance 1866 Décès Inconnue (Après 1896) Records • Seul son temps au marathon des Jeux olympiques de 1896 est connu: marathon (environ 40 km) (5h30) modifier Stamáta Revíthi (en grec : Σταμάτα Ρεβίθη), ou Stamáta Revýthi (Σταμάτα Ρεβύθη), était une coureuse de fond de nationalité grecque née en 1866. Elle est connue pour avoir participé aux Jeux olympiques d'été de 1896 à Athènes, réservés exclusivement aux hommes dans l'épreuve du marathon.
Bien que les femmes furent interdites de toutes les compétitions des jeux, Revíthi annonça qu'elle était capable de courir sur les 40 kilomètres du parcours. Elle courut seule le lendemain de la course officielle des hommes mais fut obligée de s'arrêter peut avant la fin de la course après cinq heures trente d'efforts n'étant pas autorisée à pénétrer sur le stade panathénaïque. Par la suite, il semblerait que Revithi engagea une procédure avec l'aide de témoins afin de faire reconnaître sa participation par le Comité olympique hellénique. Cependant, ni les témoignages fournis par la sportive ni d'éventuels documents du Comité olympique hellénique n'ont été retrouvés pour confirmer sa participation.
Selon des sources contemporaines, une deuxième femme, "Melpomene", aurait également participé au marathon. Un débat parmi des historiens Olympiques existe quant à savoir si Revithi et Melpomene sont la même personne.
Sommaire
Biographie
Avant les Jeux olympique de 1896
Stamáta Revíthi est née sur l'île de Syros en 1866. Aucune information sur les trente premières années de sa vie ne nous sont parvenues, mais on sait qu'elle vivait dans la pauvreté au Pirée l'année des jeux olympiques. Elle a donné naissance à deux enfants dont un fils qui est mort en 1895 à l'âge de sept ans et un autre de sexe inconnu âgé de dix-sept mois au moment des Jeux. Les sources contemporaines ne mentionnent pas son mari, il est probable que Revíthi soit devenue veuve. Selon l'historien Olympique Athanasios Tarasouleas, elle était blonde et mince aux grands yeux, et paraissait plus vieille que son âge[1].
Revíthi pensait qu'elle pourrait trouver un emploi à Athènes, elle a donc parcouru à pied une distance de neuf kilomètres qui sépare son domicile de la capitale. Son voyage a eu lieu plusieurs jours avant le marathon olympique, une course de 40 kilomètres basé sur une idée de Michel Bréal d'une course de la ville de Marathon à la Pnyx. Bréal s'est inspiré de Phidippidès, qui, selon la légende, a parcouru la distance du Marathon à Athènes pour annoncer la victoire grecque sur la Perse à la Bataille de Marathon.
Sur la route d'Athènes, Revíthi a rencontré un coureur masculin. Celui-ci lui a donné de l'argent et lui a conseillé de participer au marathon pour devenir célèbre et, par conséquent, gagner de l'argent ou trouver facilement un travail. Après cette discussion Revíthi a décidé de participer à la course : enfant, elle aimait la course de fond, et elle pensait qu'elle pourrait battre les concurrents masculins.
Les Jeux olympiques de 1896 étaient les premiers de l'ère moderne et l'événement multi-sportif international le plus important que la Grèce ait jamais accueilli. les règles des Jeux excluaient les femmes de la compétition. En effet, sous l'influence des Jeux olympiques antiques, où seuls les hommes étaient autorisés à participer, le baron Pierre de Coubertin, l'homme à l'origine de ces Jeux olympiques modernes, n'était pas en faveur de la participation des femmes lors des Jeux olympiques et du sport en général. Il pensait que le rôle principal d'une femme était d'encourager ses fils à se distinguer en sport et d'applaudir les efforts des hommes.
Le marathon de 1896
Revíthi est arrivée au petit village de Marathon, le lieu de départ de la course, le jeudi 9 avril alors que tous les athlètes étaient déjà réunis pour la course du lendemain. Elle a attiré l'attention des journalistes et a été chaleureusement saluée par le maire de Marathon, qui l'a abritée dans sa maison. Elle a répondu aux questions des journalistes et était relativement détendue. Un coureur grec de Chalandri l'a également taquinée, annonçant que quand elle entrerait au Stade, il n'y aurait plus aucun spectateur dans les gradins.
Le vendredi matin, avant le début de la course, le vieux prêtre de Marathon, Ioannis Veliotis, est chargé de dire une prière pour les athlètes dans l'église de Saint John. Il refuse de bénir Revíthi car elle n'est pas un athlète officiellement reconnu. Le comité chargé de l'organisation a en fin de compte refusé son entrée dans la course. Officiellement, elle est rejetée parce que le délai pour la participation avait expiré; cependant, pour les historiens Olympiques David Martin et Roger Gynn, le vrai problème était son sexe. Selon Tarasouleas, les organisateurs ont promis qu'elle pourrait courir contre une équipe de femmes américaines dans une autre course à Athènes, mais elle n'eut jamais lieu.
Le lendemain, Revíthi décide de courir le marathon toute seule. À 8 heures, avant le départ, elle signe une déclaration avec le maire, le magistrat et le seul professeur de la ville témoignant de l'heure de son départ. Elle exécute la course à une allure stable et approche de l'arrivée à 13h30, cependant elle n'est pas autorisée à pénétrer dans l'enceinte du stade panathénaïque. Sa course est arrêtée par des officiers militaires grecs à qui elle a demandé de signer son rapport écrit à la main pour certifier son temps d'arrivée à Athènes. Elle a déclaré aux journalistes qu'elle a voulu rencontrer le secrétaire général du comité Olympique hellénique, Timoleon Philimon pour présenter son parcours. Les historiens croient qu'elle a eu l'intention de présenter ses documents au Comité Olympique hellénique dans l'espoir qu'il reconnaîtrait son accomplissement, cependant on n'a découvert ni ses rapports, ni les documents éventuels du Comité Olympique hellénique.
Retour à l'anonymat
Il n'y a aucun compte rendu de la vie de Revíthi après le marathon. Bien que quelques journaux aient imprimé des articles de son histoire, aucun ne s'est intéressé à sa vie après la course. On ne sait pas si elle a rencontré Philimon ou si elle a trouvé un travail.
Palmarès
Jeux olympiques
- Jeux olympiques de 1896 à Athènes (Grèce) :
- Athlétisme :
- N'a pas pu terminer (disqualifiée)
- Athlétisme :
Notes et références
- (en) Athanasios Tarasouleas, « The Female Spiridon Loues », dans Citius, Altius, Fortius, 1993 [texte intégral]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Stamata Revithi » (voir la liste des auteurs)
Références
- Eleftheratos, Dionysis : April 11, 1896 (en Greek), ET Review, Eleftheros Typos (April 12, 2008). Consulté le 2008-07-24.
- (en) David E. Martin, Gynn, Roger W. H., Running through the Ages, Champaign, Human Kinetics, 2000 (ISBN 978-0-88011-969-6) (LCCN 99057645) [lire en ligne], « The Olympic Marathon »
- Athanasios Tarasouleas, « Stamata Revithi, "Alias Melpomeni" », dans Olympic Review, 1997, p. 53-55 [texte intégral]
- Tarasouleas, Athanasios, « The Female Spiridon Loues », dans Citius, Altius, Fortius, vol. 1, no 3, Summer 1993, p. 11–12 [texte intégral]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) The Greatest Races: Women's Marathon - The mystery of Melpomene, sur runningtimes.com
Catégories :- Marathonienne
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- Naissance en 1866
- Date de décès inconnue (XXe siècle)
- Jeux olympiques de 1896 à Athènes (Grèce) :
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