- Sophie Volland
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Louise Henriette Volland, dite Sophie, née vers 1725 et morte le 22 février 1784, est une épistolière française dont aucune lettre n’a été conservée.
Sophie Volland s’appelait en réalité Louise-Henriette, mais elle portait le nom, très populaire au XVIIIe siècle, de Sophie. Elle fut l’amie, la maîtresse et la correspondante privilégiée de Denis Diderot de 1755 à 1769 qui estimait son intelligence, sa formation et son jugement. Âgée de 29 ans lorsqu’elle a rencontré Diderot, peut-être par l’intermédiaire de Jean-Jacques Rousseau, elle était le contrepoint idéal de son épouse chicanière et de son élégante maîtresse, Madeleine de Puisieux.
Sophie était très cultivée ainsi que bien informée par Diderot sur les auteurs de son époque. Elle était, en outre, pour le philosophe, une confidente à laquelle il pouvait se confier au sujet de son travail et de sa vie privée et à qui il pouvait demander conseil. Elle avait une relation difficile avec une mère très dominante qui la suivait fréquemment à la campagne à Isle, alors qu’elle aurait préféré vivre à Paris. Les lettres de Diderot à Sophie donnent des indications précieuses sur sa vie et son travail, ses réflexions et sont considérées comme une partie importante de son œuvre.
À en croire les différentes lettres laissées par Diderot, les sujets semblent inépuisables sous la plume des deux épistoliers. Une grande partie de ces lettres a disparu et seules les lettres de Diderot à Sophie ont été conservées. Les lettres de Sophie n’ont, quant à elles, jamais été retrouvées.
Aucun portrait de Sophie n’est parvenu jusqu’à nous mais Diderot en possédait un par Anne Vallayer-Coster, qu’il avait fait enchâsser dans la reliure d’un volume d’Horace[1]. Les seuls détails concrets que l’on connaisse de Sophie sont qu’elle portait lunettes, qu’elle était de constitution fragile, avait « la menotte sèche » mais douée d’un esprit fort, occupé de science et de philosophie, ce qui comblait l’amant d’admiration.
Diderot ne lui survivra que 5 mois.
Notes
- Catherine II, p. 480, note 1. Voir Maurice Tourneux, Diderot et
Édition moderne
- Lettres à Sophie Volland 1759-1774. Texte présenté et annoté par Marc Buffat (Paris-7 Diderot) et Odile Richard-Pauchet (Université de Limoges), Paris, Éd. Non Lieu, mai 2010. (ISBN 978-2-35270-078-4).
- Lettres à Sophie Volland, Jean Varloot, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1984. (ISBN 978-207037547-9). Il s'agit d'une sélection de lettres.
Il est aussi possible de se référer aux éditions des œuvres complètes de Diderot.
Bibliographie
- Odile Richard-Pauchet, Diderot dans les Lettres à Sophie Volland : une esthétique épistolaire. Paris, Champion, 2007. (ISBN 978-274531608-0).
- Anne-Marie Boilleau, Liaison et liaisons dans les lettres de Diderot à Sophie Volland, Paris, Champion, 1999. (ISBN 978-274530047-8).
- Jacques Chouillet, Denis Diderot, Sophie Volland : un dialogue à une voix, Paris, Champion, 1986. (ISBN 978-2051007795).
- Martine Darmon Meyer, Lettres et réponses de Diderot à Sophie Volland : échos personnels, politiques et littéraires, Paris, Lettres modernes, 1967.
- Paul Ledieu, Diderot et Sophie Volland, Paris, Publications du Centre, 1925.
- Analyse de la lettre du 15 octobre 1759.
Catégories :- Épistolière
- Date de naissance inconnue (XVIIIe siècle)
- Décès en 1784
- Personnalité féminine du XVIIIe siècle
- Connaissance de Denis Diderot
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