- Augustin Dupré
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Augustin Dupré, né à Saint-Étienne le 6 octobre 1748 et mort à Armentières-en-Brie le 30 janvier 1833 est un graveur en monnaies et médailles français, 13e Graveur général des monnaies[1].
Sommaire
Biographie
Il commence sa carrière comme graveur à la manufacture royale d'armes. Vers 1770, il s'installe à Paris, devient l'élève du sculpteur David et grave ses premières médailles.
La Révolution française va lui donner l'occasion de développer son art. Le changement de régime et la réforme monétaire nécessitant un changement complet des types monétaires, un concours, provoqué par le peintre Louis David, est ouvert en avril 1791 par la Convention et c'est son projet qui est retenu pour le Louis conventionnel. À la suite de cette promotion, Dupré est nommé Graveur général des monnaies par décret de l'Assemblée nationale le 11 juillet 1791. Son différent est un coq. Il occupera cette fonction jusqu'en 1803, date à laquelle il est révoqué par un décret du Premier Consul en date du 12 mars 1803. Il est remplacé par Pierre-Joseph Tiolier.
Ses œuvres monétaires
La Révolution française encourageait les artistes à célébrer l'ordre nouveau. Augustin Dupré puisa l'inspiration de ses compositions allégoriques dans la symbolique de l'Antiquité (Tables de la Loi, Génie de la Liberté, Hercule, bonnet phrygien, faisceaux de licteurs, balance, etc.) Ce fut le triomphe du style néo-classique.
Sa première contribution est le Louis d'or de 24 livres, type Au génie, l'avers porte encore le portrait de Louis XVI Roi des Français et la date 1792. Le revers représente un Génie ailé qui écrit le mot Loi sur une stèle, avec comme devise Le Règne de la Loi et la mention An III de la liberté. Un écu de six livres et un demi-écu en argent reprennent ce motif.
La République proclamée, il grava l'essentiel de la nouvelle monnaie décimale : les pièces de 1 centime, 5 centimes, 1 décime et 2 décimes à la Marianne ainsi que la pièce de 5 francs à l'Hercule en argent.
L'Hercule d'Augustin Dupré marqua la réapparition du franc. Il a été repris, avec des modifications, sous différentes républiques. Cet écu fut frappé de l'An 4 à l'An 11, puis en 1848/1849 et de nouveau de 1870 à 1878. Il fut remit en lumière pour les frappes de prestige en argent de 10 francs (1965/1973) et de 50 francs (1974 à 1977), puis par l'émission d'une pièce commémorative de 5 francs en cupro-nickel en 1996. Des pièces de prestige en argent et en or de 100 € et de 1000 €, à l'Hercule modernisé gravé par Joaquin Jimenez, ont été frappées en 2011.
L'outillage et les papiers de Dupré, qu'il emporta avec lui en quittant l'emploi de graveur général, furent dispersés au cours du XIXe siècle par ses enfants. Une partie de ces fonds a pu être acquise dans un second temps par des établissements publics. On les retrouve aujourd'hui à la Monnaie de Paris, au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France et au musée Carnavalet.
Bibliographie
- Rosine Trogan et Philippe Sorel, Augustin Dupré (1748-1833), graveur général des monnaies de France. Collections du musée Carnavalet, Paris, 2000.
Note
- Source : "Graveurs Généraux et particuliers des Monnaies de France, Contrôleurs Généraux des Effigies, Noms de quelques graveurs en Médailles de la Renaissance Française" par M. Albert Barre, Graveur Général des Monnaies, Paris 1867
Catégories :- Graveur français
- Numismatique française
- Médailleur
- Naissance en 1748
- Décès en 1833
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