- Socialistes utopiques
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Article connexe : Socialisme utopique.
La tradition rassemble sous le nom de socialistes utopiques les penseurs du mouvement ouvrier qui ont précédé Karl Marx qui se voulait le fondateur du « socialisme scientifique ». Ces penseurs sont d'inspirations très diverses, et principalement d'origine française. On peut distinguer parmi eux Pierre-Joseph Proudhon, adversaire de Marx et un des pères de l'Anarchisme et du mouvement coopératif. Un certain nombre de ses penseurs a souvent essayé de réaliser leur pensée sous la forme de "ville idéale".
Sommaire
Les Saint-Simoniens
Ils prolongent la doctrine de Saint-Simon. Ils constituent une communauté socialiste à Ménilmontant qui est rapidement délaissée et jugée illégale. Certains membres s'intègrent dans l'économie capitaliste, d'autres cherchent un contact populaire en province. Ils développent l'idée d'une étatisation des moyens de production et d'échange, ils prônent les idées d'associations, leurs idées sont reprises et relayées par exemple par Pierre Leroux et Fourier (pourtant opposés aux Saint-Simoniens).
Les Fouriéristes
Pierre-Joseph Proudhon
Ce socialiste se distingue des précédents par sa volonté d'une réforme totale de la société basée sur une logique rationnelle plutôt que pour une réforme politique fondée sur la morale et la subjectivité. Il inspire directement le mouvement anarchiste.
Louis Blanc
Pierre Leroux (1797-1871)
Philippe Buchez
Étienne Cabet
Louis Auguste Blanqui (1805-1881)
« Oui, Messieurs, c’est la guerre entre les riches et les pauvres : les riches l’ont voulu ainsi ; ils sont en effet les agresseurs. Seulement ils considèrent comme une action néfaste le fait que les pauvres opposent une résistance. Ils diraient volontiers, en parlant du peuple : cet animal est si féroce qu’il se défend quand il est attaqué. »
- Extrait de la défense d’Auguste Blanqui en Cour d’Assises, 1832.
- Blanqui vu par Victor Hugo
« Il en était à ce point de ne plus porter de chemise. Il avait sur le corps les mêmes habits depuis douze ans, ses habits de prison, des haillons qu'il étalait avec un orgueil sombre dans son club. Il ne renouvelait que ses chaussures, et ses gants qui étaient toujours noirs... »
« Les privations, le dénuement, les fatigues, les complots, les cachots l'avaient usé. Il était pâle, de taille médiocre et de constitution chétive. Il crachait le sang. À quarante ans il avait l'air d'un vieillard. Ses lèvres étaient livides, son front était ridé, ses mains tremblaient, mais on voyait dans ses yeux farouches la jeunesse d'une pensée éternelle... »
Naissance du mouvement ouvrier
Engels Friedrich (1820-1895)
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