- Auguste-François Chomel
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Auguste-François Chomel (1788-1858) est un médecin français, membre de l’Académie de Médecine, titulaire de la Chaire de Clinique Médicale à l’Hôtel-Dieu de Paris.
Sommaire
Biographie
Auguste-François Chomel est né à Paris, rue des Tournelles, le 13 avril 1788, fils d’Antoine-Angélique Chomel ; il est issu d’une famille dans laquelle la tradition médicale est fortement ancrée depuis Jean-Baptiste (1639-1720) qui fut médecin de Louis XIV.
Après quelques années au Lycée Napoléon (aujourd’hui Lycée Henri IV), il s’oriente vers des études médicales où il enregistre un beau parcours : interne en 1809, il est l’élève de Corvisart, de Pinel, d’Alexis Boyer…. ; médaille d’or en 1811, il conquiert le prix de chimie de l’Ecole pratique puis soutient sa thèse de Doctorat en Médecine, le 10 juin 1813 avec un « Essai sur les Rhumatismes » dans laquelle il imagine que, sous ce nom générique, se cache une série d’affections dont l’origine se situe un niveau d’entités anatomiques différentes.
Médecin-résident à l’Hôpital de la Charité de 1814 à 1823, il fait partie des savants qui, sous l’autorité de Laënnec rénovent la Société anatomique[1] et il rédige plusieurs articles pour le « Dictionnaire de Médecine ». Il combattit la doctrine que François Broussais avait érigé en système « fléaux inconnus des sciences constituées, rêves trompeurs de tous les ambitieux de la Médecine … »[2].
Agrégé en 1823, il est élu membre titulaire de l’Académie de Chirurgie en 1826. Des salles de la Charité, il passe à l’Hôtel-Dieu en 1830, où il poursuit son enseignement et publie, entre 1834 et 1840, trois volumes de ses « Cliniques Médicales » avec le concours de trois de ses élèves[3]. Suite au décès de Laënnec, en août 1836, il est désigné pour la chaire de clinique médicale.
En 1828 il fournit la première description d'un type de polynévrite aigüe qui plus tard serait connu en tant que syndrome de Guillain-Barré.
En mai 1832, il est nommé médecin consultant du Roi, (Louis-Philippe Ier) puis en 1837, médecin de la duchesse d’Orléans[4] et il eut la difficile responsabilité de lui annoncer, le 13 juillet 1842, le décès tragique de son fils, le duc d’Orléans, Ferdinand-Philippe d'Orléans ; après la Révolution de 1848, il garda des contacts avec la famille royale, exilée à Claremont (Surrey) et il fut même amené à prodiguer des soins à la reine Louise de Belgique, Louise-Marie d'Orléans.
Le 8 mars 1852, au début du Second Empire, un décret fit obligation aux professeurs d’université à un serment de fidélité au nouveau régime ; toujours très attaché à la famille royale exilée, Chomel est le seul à refuser ce geste pourtant symbolique : le 29 mai, le ministre de l’instruction publique, Hippolyte Fortoul, le considérait comme démissionnaire et il fut remplacé par Trousseau à la tête de la Chaire de Clinique Médicale.
Marié à Euphrasie Jouet, il en eut quatre filles (dont l’une décédée en bas-âge en 1833) et il eut la douleur de voir succomber deux d’entre elles.
Retiré à Morsang-sur-Orge, il continua à y travailler jusqu’à ses derniers jours et nous l’avons vu, dit Prosper Menière, corriger, sur son lit de mort les épreuves de la dernière édition de son traité sur les Dyspepsies; il y est décédé le 9 avril 1858 et ses obsèques eurent lieu trois jours plus tard en l’Eglise Saint-François d’Aquin: la Faculté, dont il n’appartenait plus depuis 1852, se fit néanmoins représenter par Augustin Grisolle (1811-1869) qui fit l’éloge de son maître. L’Académie de Médecine, dont il était membre était présente en la personne de M. Dubois (d'Amiens).
Par une décision du Conseil Municipal de Paris, le 11 septembre 1869, le nom de Chomel fut donné à une rue de Paris, dans la quartier Saint-Thomas d’Aquin.
Publications
On lui doit plusieurs ouvrages devenus classiques au XIXe siècle :
Éléments de pathologie, 1817 et 1840 ;
- Des lèvres et des maladies pestilentielles, 1821 ;
- Traité des dyspepsies, 1856 ;
- Leçons de clinique, 1834-1840.
Bibliographie
- Lalain Chomel (M. de) - Les Chomel médecins (1639-1859) et leur famille - Paris, 1901
- Ménière (P.) - Nécrologie de Mr le Professeur Chomel - 1858 - 10 p. (Extr. Gaz. méd. Paris)
- Astruc (P.)- Auguste-François Chomel Biographies médicales. n° 8 novembre 1936
- Lemaire (R. R.) - Pages de l'histoire du thermalisme, J.F. Chomel.- Th. méd. Paris. 1933
Notes et références
- Crée en décembre 1803 (12 Brumaire an XII) par Dupuytren et Laënnec au sein de la faculté de médecine de Paris, son objectif était de concrétiser la méthode anatomo-clinique prônée par Xavier Bichat. D’emblée elle se fixe l’étude de l’homme, normale et pathologique.
- Béclard Eloge de Trousseau à l’Académie de Médecine
- Fièvre typhoïde avec Genest, Rhumatisme avec Requin, Pneumonie avec Sestier
- Marie-Amélie de Bourbon-Siciles
Catégories :- Médecin français
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