- Simca-Chrysler 160 / 180 / 2 litres
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Simca-Chrysler 160 / 180 / 2 litres
Simca-Chrysler 160 / 180 / 2 litres / 1610 Constructeur Chrysler Corporation Production totale Environ 275 000 exemplaires Classe Routière Moteur et transmission Architecture moteur 4 cylindres en ligne avec arbre à cames en tête Transmission propulsion pont AR rigide - boîtes manuelle et auto Poids et performances Poids (à vide) 1065 à 1119 kg Châssis - Carrosserie Carrosseries berline 4 portes Dimensions Longueur 4 530 mm Largeur 1 730 mm Hauteur 1 440 mm Chronologie des modèles (1970-1980) Nouveauté dans la gamme Simca Talbot Tagora modifier C'est en octobre 1970, lors du salon de l'Automobile, que Simca présente les Chrysler 160, 160 GT, et 180. Ce nom Chrysler sèmera le trouble auprès des clients qui se demanderont si oui ou non il s'agit bien d'une vraie Simca ou d'une américaine aux dimensions européennes. Il est vrai que l'esthétique évoque plus les États-Unis que la France profonde favorisant ainsi la confusion dans les esprits.
La 160 est le modèle de base. C'est au niveau du moteur que Simca marque le pas sur les précédentes productions : course super carrée (alésage supérieur à la course), arbre à cames en tête entrainé par chaîne. Cette mécanique est d'emblée conçue pour subir de futurs augmentations de cylindrée. Simca n'hésitera pas à le faire comme nous le verrons plus bas. Dotée d'un moteur 1 639 cm3 de 80 ch (9 CV - 155 km/h), la 160 cible particulièrement les propriétaires de Simca 1301/1501 désireux de changer leurs autos pour un modèle de gamme supérieure. L'équipement est bien sur mesuré, même les butoirs de pare-chocs sont absents laissant seules les simples lames d'acier chromé (ils apparaitront un peu plus tard). Les freins sont à disques à l'avant et à tambours à l'arrière.
La 180, elle, bénéficie d'un traitement nettement plus flatteur, à commencer par la mécanique. Le moteur est extérieurement identique à celui de la 160, mais c'est sur la cylindrée que Simca a travaillé en la portant à 1 812 cm3. Ainsi modifié, sa puissance passe à 97 ch (10 CV) transformant ainsi la placide Chrysler en dévoreuse de bitume avec une vitesse de pointe de 170 km/h. L'équipement proposé est plus riche : starter automatique, compte-tours, ornements intérieurs en faux bois, dégivrage de la lunette arrière, feux de recul, etc. Et surtout 4 freins à disques.
La 160 GT se voit dotée du moteur de la 180 et de l'équipement de la 160. La montre est alors remplacée par un compte-tours... "GT" oblige !
En 1973, le moteur subit son premier réalésage pour amener la cylindrée à 1 981cm3. La puissance grimpe alors à 110 ch (11 CV). La particularité de cette mécanique et qu'elle est destinée à n'être accouplée qu'à une transmission automatique Chrysler à 3 rapports et donne donc naissance à la "Chrysler 2 litres automatique". La vitesse de pointe n'évolue pas par rapport à la 180, cela à cause du glissement du convertisseur de couple, mais la boîte automatique offre à ce modèle un grand confort de conduite et toujours une excellente fiabilité du fait de l'origine de cette boîte : les États-Unis, où elle a déjà été produite à plusieurs millions d'exemplaires pour équiper des moteurs beaucoup plus puissants que le 2 litres auquel elle est destinée en France. L'équipement est en hausse : phares longue portée ; pavillon recouvert de vinyl et nouvelles jantes de 14 pouces équipées de nouveaux enjoliveurs. Il faudra attendre le millésime 1979 pour que Simca (qui deviendra Talbot l'année millésime suivante) décide d'associer ce moteur 2 litres à une boîte manuelle sur le modèle 1610. La vitesse passe ainsi à 175 km/h. La stratégie de "l'automatisme ou rien" pour le moteur 2 litres pendant plus de 5 ans a vraisemblablement joué en défaveur de la Chrysler sur le marché hexagonal chroniquement allergique à ce type de transmission. Maintenant l'acheteur de la 2 litres a le choix entre les 2 modes de transmission, mais il est déjà très tard. Alors que la concurrence propose des équipements de plus en plus fournis (direction assistée, vitres électriques, verrouillage centralisé, voire même climatisation), la Chrysler doit se débattre avec ses 4 vitres manuelles et surtout sa direction classique dépourvue d'assistance.
Son architecture très classique (moteur longitudinal et pont arrière rigide) lui confère une robustesse exemplaire faisant d'elle une excellente tractrice. Une version Diesel a été développée en Espagne grâce à la firme Barreiros qui sut ainsi répondre habilement à la fiscalité hispanique démesurée sur les automobiles. Ce modèle ne franchira jamais la frontière, les chauffeurs de taxi parisiens ne rouleront donc jamais en Chrysler diesel. La Chrysler tirera sa révérence en mai 1980. Une carrière morose caractérise cette voiture puisqu'environ 275 000 exemplaires seront laborieusement produits en 10 ans. Ce volume correspond à la production d'un an de Renault 5.
Les stocks continueront d'être vendus jusqu'en 1981, alors que sa remplaçante, la Tagora, trône déjà en bonne place dans les halls d'exposition des concessionnaires Talbot. La Chrysler n'est pourtant pas morte pour autant, son fabuleux moteur est à nouveau réalésé pour atteindre 2,2 litres dans les Tagora et Murena. Nous le retrouverons aussi dans les Peugeot 505 Turbo, dans les BX4 TC et il fera des merveilles en compétition.
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Catégories : Automobile Simca | Automobile des années 1970
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