- Shieling
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Le shieling (irlandais airghe, mannois eary, littéralement « pâturage d'été »[1], gallois hafod[2]) est une habitation construite dans les îles Britanniques à l'époque viking (vers l'an 1000)[3]. Le terme shieling vient probablement du norrois skáli (« hutte », « abri »)[4]. On trouve pour l'essentiel les restes de ces habitats dans les zones insulaires, comme les Hébrides ou l'île de Man.
Les shielings étaient considérés comme des constructions temporaires. Elles n'étaient habitées que de façon saisonnière. L'été, les hommes s'y rendaient avec leurs troupeaux.
Sommaire
Histoire
Les shielings sont des habitations rustiques, construites généralement en altitude[5]. Certains ont été élevés sur les restes de cairns préhistoriques, comme à Buaile Maari (paroisse de North Uist )[6]. L'été, des habitants des vallées et des plaines venaient y vivre environ huit semaines, de juin à août avec leurs troupeaux, qui y trouvaient une herbe plus grasse. Outre que ce mode de vie permettait aux animaux de bénéficier tout au long de l'année d'une alimentation de qualité, le déplacement vers les shielings l'été favorisait aussi la repousse de l'herbe dans les basses terres, en l'absence des bêtes.
La présence de nombreux shielings dans les zones d'altitude laisse supposer que ces régions bénéficiaient à cette époque de ressources naturelles plus riches qu'aujourd'hui[5].
Vie dans les shielings
Au début de la saison estivale, les hommes venaient rendre visite aux shielings restés vides les dix mois précédents. Ils réalisaient alors les travaux nécessaires pour que les habitations puissent accueillir la famille. Puis, femmes et enfants venaient y emménager, accompagnés des troupeaux[5]. Souvent, les hommes profitaient de ce que la famille vive dans le shealing pour consacrer les deux mois qui se présentaient à réparer la maison située dans les basses terres[7]. L'emplacement des shielings n'était pas dû au hasard. On les construisait à proximité d'une source d'eau vive et, de préférence, sur une butte pour ne pas recevoir l'écoulement des eaux d'orage, fréquents en cette saison sur les hauteurs.
Des enclos, destinés à recevoir les bêtes, étaient construits sur une surface attenante au shieling[8].
Localisation
De nombreux toponymes écossais, irlandais et mannois ont un rapport avec les shielings. Parmi ceux-ci figurent entre autres :
- Airigh Sheilich (« Shieling du saule »), Cashel (Irlande).
- Curragh na Aary (« Marais du shieling »), Marown (île de Man).
- Tom na h-Airidhe (« Butte du shieling »), Glen Fruin (Écosse).
Annexes
Voir aussi
Liens externes
- (en)The Shielings, incallander.co.uk.
- (en)The Summer Shielings, Commun Eachdraidh Nis.
Notes
- (en) Manx Place Names, 1925. On peut aussi employer le terme de shiel.
- (en) Keys to the Past.
- (en) Historic dwellings face uncertain future, scotsman.com, 13 décembre 2005.
- « Vikings in the British Isles: The Place-Names Evidence », par Gillian Fellows-Jensen, Acta Archaeologica, vol. 71, 2000, p. 137. [PDF]
- (en)The Shielings, incallander.co.uk.
- (en) Royal Commission on the Ancient and Historical Monuments of Scotland.
- (en) Power of Raven, Wisdom of Serpent, Noragh Jones, Floris Books, Édimbourg, 1994, p. 50.
- Des découvertes archéologiques montrent que ces enclos étaient plus vastes que le shieling lui-même.
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