- Sept merveilles du Dauphiné
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Les sept merveilles du Dauphiné sont des curiosités naturelles de la géologie alpine ou des constructions anciennes marquantes. Toutes sont situées dans le département de l'Isère, issu en 1790 de l'ancienne province du Dauphiné.
Sommaire
Origine
On appelait ainsi, autrefois, des curiosités naturelles dont plusieurs devaient leur renommée à la crédulité populaire, aux légendes ou à l'impossibilité où se trouvait alors la science d'expliquer leur origine. La liste a été dressée pour la première fois au XIIIe siècle, puis a été reprise au XVIe siècle par Symphorien Champier, historiographe du Lieutenant général du Dauphiné, Bayard, avant d'être reproduite avec de nombreux détails par Denys de Salvaing de Boissieu, premier président de la chambre des comptes du Dauphiné, dans « Septem Miracula Delphinatus » (1638). Suivra Nicolas Chorier dans son Histoire générale du Dauphiné en 1661 et par le libraire A.M. Saugrain dans son Nouveau voyage en France, en 1720[1].
Description
Le Mont Aiguille,sur la commune de Chichilianne, appelé autrefois Mont Inaccessible, passait pour avoir abrité Vénus et ses vierges ou être le séjour des anges. La Fontaine Ardente, au lieu dit « le hameau des Pierres », sur la commune du Gua, offre le phénomène de cracher en permanence des langues de feu. La tour sans venin, sur la commune de Seyssinet-Pariset, près de Grenoble, aurait été un sanctuaire d'Isis, où il n'y a ni reptiles, ni araignées. Certains même prétendaient que la terre qui l'entoure aurait été amenée de Paris par Roland, le neveu de Charlemagne. - Les Cuves de Sassenage
La légende de la fée Mélusine est rattachée entre autres à cette formation souterraine. Les informations spéléologiques concernant l'accès aux cuves sont sur le site du comité départemental de spéléologie de l'Isère. - Les grottes de la Balme , sur la commune de La Balme-les-Grottes dont Mandrin se serait servi comme repaire. Ces grottes abritent des stalactites et stalagmites curieuses.
- Pont Lesdiguières de Claix
Ce pont franchissant le Drac était entièrement situé sur la commune de Claix avant la création de la commune de Pont-de-Claix sur la rive droite du Drac en 1873. C'est une construction très hardie mise en service en 1611 grâce au duc de Lesdiguières, et composé d'une unique arche de 46 mètres d'ouverture, à 16 mètres au-dessus du Drac. Selon la légende, le pont abrite la caverne de Mandrin et celui-ci se serait jeté du haut du pont avec son cheval pour échapper à ses poursuivants. En 1874, un second pont a été construit à quelques mètres du pont Lesdiguières afin de recevoir la circulation plus intense de la fin du XIXe siècle, et notamment une ligne de tramway à partir de 1897. La Pierre Percée, sur la commune de Pierre-Châtel, dont la silhouette, modelée par l'érosion évoque un énorme monstre accroupi, qui a fait naître de nombreuses légendes de dragons. Dans la liste publiée par Salvaingt de Boissieu en 1638, deux autres curiosités étaient citées, mais ne sont pas à compter aujourd'hui parmi les sept merveilles du Dauphiné. Ce sont :
- La Manne de Briançon :
Il s'agit d'un voile très fin que l'on pouvait voir le matin sur les forêts de mélèzes dans les Hautes-Alpes. Ce voile était composé de grains sucrés et blancs provenant de déjections de pucerons se nourrissant de la sève des mélèzes constituant un miellat récolté par les abeilles.
- Les Pierres Ophtalmiques de Sassenage
Surnommées également "larmes de Mélusine" ou "pierres d"hirondelle". On leur attribuait le pouvoir de soigner les yeux irrités par des poussières. Il s’agirait d'orbitolites, fossiles lenticulaires dont la forme, la taille et la couleur correspondent aux descriptions faites par les anciens, au poli très fin, et très doux au toucher. On les trouverait dans la montagne aux environs de Sassenage.
Notes et références
- Selon Paul Dreyfus dans Histoire du Dauphiné, page 125.
Liens externes
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