- Secret of Evermore
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Secret of Evermore Éditeur Squaresoft Développeur Square USA Concepteur George Sinfield (Design)
Alan Weiss (Concept)[1]Musique Jeremy Soule Date de sortie 1er octobre 1995
22 février 1996Genre Action-RPG Mode de jeu un joueur Plate-forme Super Nintendo Évaluation ESRB: Everyone (E) Secret of Evermore est un jeu vidéo de type action RPG développé par Square USA, la branche américaine de Squaresoft. Il est sorti sur Super Nintendo le 18 septembre 1995 aux États-Unis et le 22 février 1996 en Europe.
Sommaire
Résumé
Le jeu raconte les aventures d'un adolescent banal et de son chien, vivant à Pontoise, envoyés contre leur gré dans le monde imaginaire de Perpétua par le biais d'une machine. Perpétua est un monde inventé par quatre individus. Trois d'entre eux sont passionnés par des époques différentes : Isabelle Rouflaquettes adore la Préhistoire, Alec Orbusier l'Antiquité et Anémone le Moyen Âge. Ce qui aurait pu paraître une expérience distrayante s'est transformée en cauchemar quand James, le majordome robot du professeur Rouflaquettes, décide de saborder l'expérience et de garder prisonniers pendant trente ans les créateurs de ce monde. C'est lui qui fait descendre de la station Metropolis le Héros, sans se douter qu'en traversant les continents et les âges, celui-ci reviendra sur la plateforme et l'affrontera avant de permettre tous ces gens originaires de Pontoise de revenir et laisser Perpétua à sa propre destinée.
Système de jeu
Secret of Evermore se rapproche beaucoup de l'interface et des aspects de gameplay des titres Secret of Mana made in Squaresoft japon (ex: le menu géré sous forme d'anneaux). Mais le point de clivage le plus important est certainement un scénario orienté plus science-fiction que fantasy. Le but du héros n'est non pas de sauver le monde, mais de s'enfuir de celui où il est coincé.
Le jeu se compose essentiellement d'une vue aérienne dans laquelle l'on peut déplacer le garçon et son chien sur un large terrain et repousser les créatures hostiles. Si le garçon est, par défault, choisi comme personnage contrôlable pour le joueur, son chien est contrôlé par l'intelligence artificielle. Au fur et à mesure que le héros se rend dans ces contrées délimitées par des époques, son chien change de forme, passant du rustre molosse préhistorique au lévrier élancé, en passant par le ridicule caniche puis le chien-toaster lançant des rayons laser... Quelles que soient les époques, le chien est très utile pour son flair qui permet de trouver des ingrédients mais aussi parfois des objets de soins voire des armures et des armes dans la colysée (il flaire ainsi des objets "invisibles" à l'oeil nu, aussi bien que des récipients tels des coffres). Il est possible de prendre le contrôle du chien en appuyant sur le bouton Select, mais pas de jouer à deux par son intermédiaire comme c'était le cas dans Secret of Mana. Parler aux autochtones en prenant le contrôle du chien permet parfois de découvrir des secrets dont le personnage principal n'aurait jamais entendu parler seul.
Les combats se déroule en temps réel. Situé au pied de l'écran au côté des points de vie du personnaqe, une jauge donne des indications en pourcentage sur le montant des dommages causés à l'ennemi, ainsi que dans quelle mesure le joueur peut exécuter une attaque ou tout simplement pour courir. Le fait de créer une attaque fait tomber la jauge à 0% puis se recharge automatiquement. En gardant le bouton d'attaque enfoncé, il est possible de créer des attaque à pleine puissance, ceci est en fonction du niveau de l'arme.
Le héros n'est pas en reste. Il doit prendre le contrôle de quatre types d'armes différentes : des épées (le fémur est considéré comme une épée), les lances qui ont la particularité d'être jetables à un certain niveau de puissance, les haches qui servent surtout à briser des rochers et le Bazooka dont l'introduction nous donne un avant-goût (et dont les munitions ne peuvent être malheureusement être achetées qu'en fin de jeu). Chaque type d'arme possède sa propre version par époque. Ce n'est donc pas moins 17 armes différentes que le héros peut manipuler. Comme dans le jeu prédécesseur, le héros peut monter en compétence dans chacune des armes en détruisant des adversaires. En passant des niveaux, il peut cumuler de la puissance (en gardant le bouton d'attaque appuyé pendant quelques secondes) et effectuer des attaques devastatrices. Chaque arme, bazooka excepté, possède deux niveaux de puissance.
Il est également possible de faire du troc (c'est le mode de commerce à la ville antique Noblia, ou à Ebony), d'acheter des objets à l'aide d'argent accumulé (on en gagne en tuant des ennemis, ou en revendant des produits que l'on n'utilise pas). Il est même possible de marchander avec un vendeur de Noblia pour obtenir des amulettes d'annulation à bas prix. Il s'agit d'un des rares jeu à proposer un système de taux de change. En changeant de monde, la monnaie gagnée doit être changée avec des pertes. Ainsi il faut deux serres pour faire une gemme, deux gemmes pour faire un doublon. Il faut deux crédits pour faire une serre.
Le héros peut se servir de formules alchimiques en mélangeant des ingrédients. Grâce à elles, il est capable de lancer des sorts et d'en accroître le niveau (ce qui augmente notamment les effets du sortilège, lui permettant d'infliger plus de dégât, de soigner plus de point de vie ou de durer plus longtemps). Toutefois le nombre d'ingrédients peut être limité ; ainsi, en utilisant des formules demandant un type d'ingrédient (par exemple : de la cire), il perd l'usage d'autres sortilèges, jusqu'à ce qu'il trouve ou achète de nouveaux ingrédients. Le héros doit prendre garde à user de ces formules avec parcimonie. Cet intérêt pour l'alchimie donne une dimension importante au jeu : par exemple, au début du jeu, une formule (Lévitation) fait l'objet de toute une intrigue puisqu'elle nécessite le très rare poivron. De même le héros ne peut pas porter toutes les formules ; il doit choisir celles qui lui seront les plus utiles. L'une des particularités du jeu est que, contrairement a Secret of mana, avoir toutes les formules n'est pas nécessaire pour progresser dans le jeu. Certaines sont très bien cachés, comme la magie « dard » dans le désert ou la magie « double videur ».
Au fil de l'histoire, le héros rencontre les Pontoisiens qui lui offrent leur aide par l'intermédiaire de chapelets permettant lui de se servir de puissantes magies qui ne lui demandent aucun ingrédient. Toutefois le nombre de chapelets est limité même si une formule permet d'en créer quelques-uns.
Histoire complète
En 1995, le Héros, fan de cinéma et de films de série Z, sort justement d'une séance en compagnie de son chien. Celui-ci, poursuivant un chat, pénètre dans un manoir. Le héros, le recherchant, active une machine qui l'envoie sur la station Metropolis. Il est accueilli par James, un homme étrange (qui s'avère être en fait un robot), qui l'invite à prendre une trappe afin de revenir chez lui. Il s'agit en fait d'un piège, puisque le Héros est envoyé à Perpétua, dans la région de Préhistoria.
Dans le village préhistorique, il fait la connaissance de Regard de Braise, alias Isabelle Rouflaquettes, qui lui explique que ce monde a été inventé par elle-même, le professeur Alec Orbusier et la bibliothécaire Edith. Elle accepte d'aider le Héros à trouver une voie, à condition qu'il aille libérer l'alchimiste Coeur Vaillant. Elle lui offre son aide en lui apprenant les rudiments de l'alchimie.
Après avoir traversé la jungle et un désert, le héros se retrouve dans les marécages de Claustro, affronte Gigantik, l'insecte géant, et libère Coeur Vaillant. De retour au village, c'est une Regard de Braise rassurée qui indique la nouvelle direction à prendre : le volcan serait une issue vers un autre monde. Malheureusment, un rocher en bloque l'entrée, qui ne peut être déplacé qu'avec le sort Lévitation qui nécessite un poivron. S'il ne peut passer par le cratère, le héros peut toutefois trouver des poivrons dans le marais, après le cimetière de mammouths protégé par les Aspics. Après avoir traversé le marais, le héros rencontre l'Alchimiste Aéro, qui lui confie un poivron, ingrédient de la formule lévitation.
Grâce à sa nouvelle formule, le Héros commence à traverser le désert et trouve un réseau de canalisations, au bout desquelles il trouve une énorme machine. Apparaît alors celle qu'il pense être Regard de Braise, mais qui en réalité est la double maléfique d'Isabelle. Elle explique alors qu'elle tient à augmenter la température, pour déclencher une nouvelle éruption. Le héros affronte alors le garde du double maléfique, mais l'explosion a tout de même lieu : le héros et son chien sont catapultés sur une coquille géante, échouent dans une cascade, puis sont séparés.
Le héros se retrouve seul à Crustacia une ville portuaire, repaire de truands, tandis que son fidèle compagnon est à Noblia, où un homme puissant semble s'intéresser à sa ressemblance avec un chien sacré. Le héros traverse alors le désert, rejoint Noblia, où il retrouve durant une cérémonie son chien ; il est alors envoyé à la recherche d'artefact, les yeux sacrés, cachés dans un Colysée et une Pyramide. Il rencontre alors Alec Orbusier, le Pontoisien créateur du monde antique, qui lui fait comprendre que la personne pour qui il travaille est un traître. Le héros est tout de même trompé (le traître étant le double maléfique d'Alec) ; il revient à Noblia où la nouvelle cérémonie a mis en évidence une source explosive. L'un des villageois, Mini, envoie la source d'énergie qui explose et assèche le fleuve. Le héros décide donc de traverser le réseau fraîchement découvert, et débarque à Gothika.
Dans le monde médiéval, il rencontre la reine Edith à la suite d'un incident avec son chien, devenu caniche, et déguisé en cochon (l'animal gagne alors la course). La reine Edith demande alors de détruire son double maléfique, caché dans son ancien château. Après avoir traversé une forêt labyrinthique, le héros arrive dans l'ancien château délabré. Il rencontre celle qui croyait être le double maléfique, et qui est en réalité la vraie Reine Edith. Revenant avec l'aide de savants fous au premier château, il démasque la reine et libère le roi d'un long moment d'hypnose. Le héros recherche alors des composants permettant de fabriquer une fusée pouvant monter à Metropolis.
Après avoir visité tous les dangers de la base, le héros rencontre enfin le professeur Rouflaquettes. Celui-ci le renvoie une dernière fois sur Perpétua (grâce à l'aide d'une navette). Le héros affronte finalement James dans un combat sans merci, à l'issue duquel le majordome-robot meurt. L'équilibre est alors menacé : les forces du mal ayant disparu, Perpétua risque d'être détruite tant que leurs créateurs demeurent sur place. Le héros va alors rechercher Isabelle, Alec et Edith, s'enfuient définitivement de Perpétua, laissant la contrée livrée à elle-même.
Développement
Le développement de Secret of Evermore a commencé au début de l'année 1994 à Redmond dans l'État de Washington, là où est implanté une succursale de la société japonaise Squaresoft. Le concept du voyage d'un garçon avec son chien à travers un monde fondé sur des films de série B a été dictée de l'étranger, et non pas de la société mère au Japon. Il en a résulté beaucoup de références de culture populaire typiquement américaine dans les dialogues tout en étant un RPG style japonais sur console. Le producteur et écrivain, George Sinfield, a décidé que ces références seraient connues par les joueurs américains.
Beaucoup d’élément de Secret of Evermore ont été repris de Secret of Mana parce qu'ils s'étaient révélées efficaces et que le but était aussi de garder un lien de parenté avec la série des Secret of japonais. La taille du jeu a été un problème au début. Il a notamment été décidé que le jeu donnerait la possibilité au joueur de ne contrôler qu'un seul personnage, car la mémoire de la cartouche était initialement prévue à 12 mégabits. Cependant, le jeu a doublé, allant jusqu'à 24 mégabits à la fin du développement. Pour l'aspect visuel, le monde de Secret of Evermore et ses divers éléments furent d'abord dessinés par Daniel Dociu. Puis les graphismes et le design ont été modélisés sur ordinateur via des logiciels comme SGI Indy II et Alias, requérant le travail de trois animateurs, quatre graphistes pour les décors et un modélisateur 3D. Ces travaux ont été compilés ensemble grâce au logiciel SAGE (Square's Amazing Graphical Editor), développé pour Square par Brian Fehdrau. Les infographistes ont ainsi pu tester et visualiser directement leurs idées avec SAGE, sans être dépendant des programmeurs ou de l'avancement du code. Enfin, un autre logiciel de la compagnie, SIGIL (Square Interpreted Game Intelligence Language), permit de finaliser le jeu.
Il y a eu un grand malentendu à la sortie du jeu. Certains pensaient avoir le nouveau Secret of Mana. D'autres imaginaient que ce jeu remplaçait une possible localisation de Seiken Densetsu 3 en occident (Secret of Mana 3). Sachant que d'autres titres tels que Final Fantasy VI et Chrono Trigger étaient localisés simultanément avec la production de Secret of Evermore. Fehdrau expliquait dans une interview que Secret of Evermore n'a pas été créé à la place de Seiken Densetsu 3 et que l'équipe qui a développé Secret of Evermore a été assemblé à partir de personnel totalement nouveau, et autrement, n'auraient jamais été monté.
Secret of Evermore a été distribué le 1er 1995 en Amérique du Nord. En 1996, il a été traduit en français, allemand et espagnol pour certains territoires PAL, y compris l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Certaines versions PAL, dont la france, ont été emballées dans une grande boîte qui incluait un guide de stratégie.
Bande son
La musique pour Secret of Evermore est composée par Jeremy Soule. Alors qu'il était encore au lycée, Soule était un grand fan de jeux vidéo et il estimait que dans la plupart des jeux, la musique n'était pas assez dramatique et intense. Après avoir terminé ses études secondaires, Soule crait une démo expérimentale de ce quoi doit ressembler la musique dans les jeux vidéo. Il envoya sa démo à LucasArts et Squaresoft. D'après lui, LucasArts n'ont jamais écouté sa démo tendis que Squaresoft ont été conquis. Ils ont embauché Soule qui n'avait que 19 ans et ont décidé de lui confier la tâche de compositeur attitré pour Secret of Evermore. La bande sonore est distribué sur un CD contenant 29 titres, les huit premiers titres sont des sons tirés directement du jeu. Le disque est édité par Square et fut d'abord à la disposition de ceux ayant pré-commandé Secret of Evermore[2],[3].
1995 : Secret of Evermore Original Soundtrack (Squaresoft, Inc.)- Hello World
- Variations of Castle Theme
- The Secret of Evermore
- Ancient World
- Greek Temple
- Pirate Theme
- Ocean Theme
- Merchant Theme
- The Queens
- Flying
- Greek Temple
- The Scientist
- Introduction
- Puppet Song
- Mini Boss
- Greek Temple II
- Cecil's Town
- Over the Waterfall
- The Rat's Chamber
- White Castle Town
- Quick Sand Field
- Dark Castle
- The Tinkerer
- White Castle
- Freak Show
- Dog Maze
- Final Boss Music
- Ending Music
- The Return
Notes
- Le jeu fait un grand nombre de références a des films par l'intermédiaire du héros et sous des noms modifiés.
- Le jeu s'appelle Secret of Evermore puisque le nom original de Perpetua est Evermore.
- La ville de Podunk, originellement celle de la version américaine, est remplacée par Pontoise en version française.
- Des personnages de Final Fantasy VI font un caméo remarqué dans le public du colisée lors du combat contre Spartak. Il s'agit de Terra, Locke, Strago, Mog et Umaro.
- Dans le fort d'Ebony, un des marchands est Cécil Harvey de Final Fantasy IV. Comme il est possible de le voir sur la liste des musiques, une des chansons s'appelle "Cecil's Town". Le personnage de Cécil raconte ses aventures sur la lune, le fait qu'il soit devenu paladin et son combat contre Zeromus dans l'espoir que le joueur le connaisse...
- ... Dans ce même magasin, on peut voir sur une table un jeu d'épée très similaires aux stades de l'épée de Link dans "The Legend of Zelda: A Link to the Past"
- Un des objets du jeu est l'Oeuf de Chocobo, objet qui augmente les points de vie de son possesseur. C'est une simple relique échangeable au marché de Noblia.
- A Metropolis, si vous restez sans rien faire, le chien vous fait des pains grillés. Ce chien ressemble étrangement à K-9 de la série Docteur Who.
- Quand le héros se trouve dans le manoir et qu'il dit trouver "Une momie... Une tronçonneuse... et une baudruche !", il fait référence au très fameux jeu Maniac Mansion, la momie étant le Cousin Ted, la tronçonneuse un objet se trouvant dans la cuisine et la baudruche pourrait représenter un des tentacules présents dans le jeu.
- C'est un des rares jeux vendus avec un guide stratégique dont l'intrigue n'est pas entièrement contée, donc certains passages restent particulièrement difficiles. Deux exemples notables restent la découverte de la jauge et de la roue ; de plus, sans une fouille très minutieuse des lieux, sortir du labyrinthe de la chaufferie à Gothika lorsque le chien s'y trouve seul pour échapper au cuisinier est une véritable gageure : Le bon chemin est en effet dissimulé derrière une étagère, fait qui n'est absolument pas signalé dans la solution. De même à Métropolis, il faut découvrir seul que l'extinction des lumières de la verrière est la seule façon d'en sortir vivant.
Voir aussi
Références
- (en)Crédits sur Mobygames
- (en)Interviews World Of Musicraft: Jeremy Soule sur GameSpy, 24 mai 2006
- (en)The complete soundtrack from the Secret of Evermore video game sur VGMdb. Consulté le mai 2011
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