Scandales et faits divers délétères pour la Monarchie de Juillet

Scandales et faits divers délétères pour la Monarchie de Juillet

Liste de scandales sous la monarchie de Juillet

Cet article contient une liste de scandales sous la monarchie de Juillet.

Plusieurs faits divers impliquant des personnages en vue et un scandale se sont succédé pour contribuer à discréditer la Monarchie de Juillet, particulièrement dans ses dernières années, l'affaiblissant ainsi au point sans doute d'accélérer un peu sa chute.

  • 1830 : Affaire des fusils Gisquet.
Au milieu des menaces et des préparatifs de guerre européenne, Henri Gisquet, ancien associé de Casimir Perier dans sa maison de banque, fut chargé par le gouvernement de l'achat de 300.000 fusils et parvint à négocier l'acquisition de 566.000 armes de provenance anglaise. La presse de l'opposition dirigea à ce propos contre le commissionnaire et les ministres de graves accusations. La Tribune, journal républicain, posa cette question : « N'est-il pas vrai que, dans les marchés de fusils et de draps, M. Casimir Perier et le maréchal Soult ont reçu chacun un pot-de-vin qui serait d'un million ? » Un autre journal, La Révolution, répéta la question. Tous deux furent saisis et leurs directeurs traduits devant la cour d'assises. L'instruction établit que Gisquet avait traité l'affaire pour son propre compte, qu'il avait payé très cher des fusils défectueux, et qu'une partie de ces armes, refusées par le maréchal Gérard (ministre de la Guerre jusqu'au 17 novembre 1830), avaient été acceptées par son successeur, le maréchal Soult. Le rédacteur de La Tribune, Armand Marrast, fut condamné le 29 octobre 1831 à 6 mois de prison, 3.000 francs d'amende et 25 francs de dommages-intérêts.
Incarcéré à Ham depuis 1840 à cause de sa 2e tentative de putsch, il s'enfuit en Belgique.
Il s'agirait d'une attaque d'apoplexie, ou ... plutôt d'un suicide selon la rumeur publique, évoquant la découverte de l'ampleur récente des nombreuses malversations impliquant des pairs, des députés, des fonctionnaires. Mais certaines sources évoquent aussi une affaire de mœurs.
  • juillet 1847 : Affaire Teste-Cubières. Affaire de corruption politico-financière, deux anciens ministres sont jugés par la Cour des Pairs.
Le général Despans-Cubières, s'étant lancé dans les affaires depuis peu, avait versé en 1843 un pot-de-vin de 100 000 francs au ministre des Travaux publics d'alors, Teste, pour obtenir le renouvellement de la concession d'une mine de sel.
Ce rebondissement d'un fait divers tragique éclabousse cette fois l'aristocratie, autre pilier important du régime, après les scandales touchant la magistrature et l'armée. Emprisonné depuis quelques jours pour le meurtre de sa femme, la fille unique du maréchal Sébastiani, qu'il trompait avec la gouvernante de leurs enfants, il avait été menacé par son beau-père d'une séparation de corps et de biens si sa liaison adultère, connue du tout Paris, continuait.
  • décembre 1847 : Arnaque pour l'obtention d'un poste de haut-fonctionnaire.
Henry, un postulant naïf à un poste de contrôleur des Contributions, s'étant vu imposé l'achat d'une autre place à la Cour des Comptes (pour quelqu'un d'autre et au tarif de 20 000 francs), réclamant ce qu'il n'obtient pas, exige des explications en faisant des "vagues" qui atteignent le Garde des Sceaux, Hébert. La "transaction" semble avoir été approuvée par Guizot lui-même, afin de récompenser un général, Bertin, fidèle au régime et actionnaire important du Journal des débats.

Voir aussi

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