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So Phim
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Khmers rougesCulture Khmer Société Administration du Cambodge So Phim (1925 ? - 3 juin 1978) aussi appelé Sao Phim ou Sao Pheum, alias So Vanna, frère 18 voire 81 était un commandant militaire khmer rouge qui dirigea la zone est du Cambodge.
Biographie
Il naquit dans les années 1920 dans l’est du Cambodge. Certains avancent 1925 comme année de naissance, mais ce ne sont que supputations.
Il débuta sa carrière militaire dans l’armée française avant de devenir, comme Mok, chef de la résistance indépendantiste des Khmers Issarak, à la fin des années 1940.
En août 1951, il fut un des cinq membres fondateurs du PRPK - Parti Révolutionnaire du Peuple du Kampuchéa - qui deviendra en 1966 le Parti Communiste du Kampuchéa.
En 1954, lorsque les accords de Genève mirent fin à la première guerre d’Indochine, il devint l’un des quatre membres du comité provisoire qui devait diriger le parti. Comme le PRPK était menacé par la police de Norodom Sihanouk et la trahison de ses propres leaders, Phim se réfugia à Phnom Penh avec des partisans où ils purent exercer la profession de menuisier.
En 1959, il accède au plus haut rang militaire dans le parti.
En 1960, Phim est élu membre suppléant du comité central du Parti des Travailleurs du Kampuchéa, nouvellement créé, avant de devenir, trois années plus tard, membre permanent, occupant la quatrième ou cinquième place dans la hiérarchie du parti. Ce comité, composé de cinq membres, était dominé par les intellectuels antivietnamiens de Pol Pot. Lui seul était d'origine paysanne.
De 1960 jusqu’à sa mort en 1978, il dirigea le comité de la zone est.
A partir de 1963, il devient intermédiaire dans les relations avec les Vietnamiens et à ce titre, fait de fréquents séjours au Vietnam.
En 1970, sous le nom de So Vanna il devenait chef adjoint de la direction militaire des F.A.P.L.N.K. dirigées par Pol Pot.
Il est décrit comme « un homme trapu d’environ 1m80, à la face ronde, avec la peau sombre et des cheveux noirs et raides. » Il est considéré comme grossier et pouvait, dans un accès de colère à menacer ses collègues avec son pistolet. Il semblait néanmoins aimé de ses hommes et avait une réputation, peut être usurpée, de modéré. Une terrible répression contre la population Cham (musulmane) avait eu lieu dans sa zone, notamment dans la province de Kompong Cham, quand la population avait refusé de suivre les règles fixées pas les khmers rouges.
En 1978, après que les troupes de la zone Est n’aient pas pu résister à une incursion de l’armée vietnamienne - conduite par le général Võ Nguyên Giáp en représailles aux raids et aux atrocités perpétrées de l’autre coté de la frontière par les armées de Pol Pot – Phim fut suspecté – certainement à tort – d’être passé du coté des autorités de Hanoï. Une purge massive conduite par Ke Pauk fut ordonnée dans la zone Est. Phim, ne pouvant croire au départ que Pol Pot ait pu changer d’opinion à son égard réussit à s’échapper avec ses amis et un petit groupe de partisans. Encerclé par les forces de Pol Pot le 3 juin 1978, il fut acculé au suicide. Sa femme et ses enfants furent capturés alors qu’ils préparaient son corps pour le rite funéraire bouddhiste. Ils furent tous tués.
Il fut remplacé à la tête de la zone est par Nuon Chea.
Sources
- (en) Online Encyclopedia of Mass Violence
- (fr) Nayan CHANDA, Les frères ennemis, Editions du CNRS, © Septembre 1987, (ISBN 9780222200211)
- (fr) Solomon KANE, Dictionnaire des khmers rouges, IRASEC, © Février 2007, (ISBN 978-2916063270)
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