- Salle de théâtre
-
Théâtre (bâtiment)
Une salle de théâtre est une salle de spectacle où se joue du théâtre.
Étymologiquement, le mot théâtre vient du grec « Theatron » qui désignait les gradins, l'endroit où l'on voit.
Théâtre Personnalités Acteur - Actrice
Metteur en scène
Décorateur
DramaturgeVoir aussi Pièce - Salle
Histoire - Genres
Festivals - Récompenses
TechniquesLe portail du théâtre Sommaire
Le théâtre antique
Le théâtre grec
L'ensemble du bâtiment théâtral grec comportait, outre l'hémicycle pour le public (le Theatron) pouvant contenir jusqu'à quinze mille spectateurs.
- Les parados, chemin entre le theatron et le proskenion pour le passage du chœur et d'une partie des acteurs.
- La thymélée, autel de Dionysos
- L'orchestre, aire de jeu de 20m de diamètre
- Le proscénium (proskénion) où jouaient également les acteurs
- La scène (Skainé) qui servait de coulisses et à entreposer les éléments de décors.
Articles connexes
Théâtre romain
Le théâtre romain prend modèle sur le grec, à quelques différences notoires.
Les théâtres sont construits en ville au lieu d'utiliser des collines naturelles pour former les gradins du public. L'orchestre devient demi-circulaire, et accueille quelques spectateurs privilégiés ; les acteurs jouent alors davantage sur le proscenium qui est élargi pour leur laisser plus de place.
Articles connexes
Les théâtres européens
Théâtre élisabéthain
Construit sur le modèle des auberges, le théâtre élisabéthain est une construction en rond et en bois (« wooden O » dit Shakespeare[1] ), la scène et les places assises sont protégées par un toit, tandis que le parterre est à ciel ouvert.
L’acteur joue à la fois sur le balcon qui se trouve au-dessus de la scène et où se trouvent les musiciens (cette galerie peut symboliser un rempart, une tour, ou le célèbre balcon de Roméo et Juliette), la scène avancée permet à l’acteur d'établir un lien direct avec le public qui l'entoure de trois côtés : la proximité fait que l'action dramatique se déroule presque au milieu des spectateurs.
L’accès était ouvert à tous, mais les places étaient différentes selon la catégorie sociale du spectateur : les plus riches avaient des places assises, à l’abri et situées légèrement en hauteur ; les plus pauvres se trouvaient debout au parterre exposés aux intempéries, mais au plus près de la scène ; les Lords avaient leurs loges à côté des musiciens, ils assistaient donc au spectacle en voyant plutôt les acteurs de dos mais étaient eux-mêmes vus de tout le reste du public...
Articles connexes
Théâtre espagnol
Les théâtres du Siècle d'or espagnol, appelés « corrales de comedias », ressemblent aux théâtres élisabéthains, de par leur construction, leur organisation et leur disposition scénique.
Le corral de comedias est aménagé dans l’espace clos, rectangulaire et à ciel ouvert de la cour centrale d’un groupe de maisons. La scène est disposée à une extrémité ; des loges et des galeries sur plusieurs étages occupent les trois autres côtés. La scène et les galeries sont protégées par un toit en surplomb. La cour centrale, ou patio, forme un parterre à ciel ouvert.
Le placement des spectateurs dépendait de leur position sociale, mais aussi de leur sexe. Les hommes du peuple se tenaient debout dans le patio. Les femmes devaient s’asseoir dans la « cazuela », une sorte de loge en hauteur, face à la scène. Les fenêtres grillagées et les balcons en étage des édifices attenants servaient de loges réservées aux familles les plus riches. Des sièges en gradins disposés le long des murs, sous ces loges, procuraient des places de catégorie intermédiaire.
Articles connexes
Théâtre à l'italienne
C'est un bâtiment entièrement couvert dont le prototype est le Théâtre olympique de Vicence (Italie) d'après les plans de Palladio .Inauguration en 1585.
Le principe de ce type de théâtre est apparu en Italie au début du XVIIe siècle. D'abord dans de grandes salles des palais princiers, comme le Théâtre Farnese inauguré à Parme en 1619, pour des représentations privées. Ensuite, dans des bâtiments spécialement conçus pour être démocratiquement ouverts à tout public et dont les places étaient payantes; C'est en plein centre de Venise qu'est apparu le premier théâtre de ce genre le - Teatro San Cassiano - (édifié en 1637 puis démoli en 1812), a été un exemple rapidement suivi dans toutes les villes d'Italie puis celles de l'Europe entière.
Le théâtre à l'italienne, ne différe des gigantesques structures antiques que par des dimensions plus modestes permettant au public de percevoir bien plus en finesse le jeu des artistes, l'interprétation des oeuvres musicales et conservant toujours l'immuable principe encore en usage de nos jours: des spectateurs assis face à la scène et ses décors.
Classiquement, la salle est structurée en plusieurs étages/balcons sur un plan ayant varié de forme entre le -U- et l'ovale tronqué qui délimitent archituralement la largeur d'ouverture de la scène.
La scène à l'italienne est le centre d'un vaste volume en grande partie invisible du public; la cage de scène , où sont aménagés différents espaces techniques recevant une machinerie complexe qui permet de produire absolument tous les effets spéciaux ou décoratifs imaginables pour la mise en scène ou présentation adaptée, organisée pour chaque type d'oeuvre ou genre de spectacle.
Aujourd'hui, ces principes architectoniques de la cage de scène ne varient pas. Quant à la forme de la salle, quelles que soient les modes, elle comportera toujours des spectateurs plus ou moins éloignés des artistes, ce qui est le propre d'un lieu recevant du public.
Parmi les préjugés qui subsistent au sujet de la salle de théâtre à l'italienne, il y a "voir et être vu".
Il faut savoir que jusqu'au début du XIXème siècle, toutes les salles de spectacle étaient éclairées du début à la fin du spectacle par de multiples girandoles et lustres équipés de chandelles. Il a fallu attendre l'avènement du gaz d'éclairage vers 1820 (A Paris, théâtre de l'Odéon et théâtre de l'Opéra impérial situé rue Le Pelletier) et la souplesse de son réglage afin de plonger les salles dans une pénombre presque totale mettant en valeur des éclairages scéniques beaucoup plus élaborés, gradués et colorés; le noir complet n'a pu y être obtenu qu'avec l'électricité, permettant de concentrer toute l'attention du public vers la scène et l'oeuvre.
Sur la scène à l'italienne, le décor est conçu comme un tableau mis en relief par des plans successifs selon les lois de la perspective définies et appliquées par des scénographes tels que Serlio, Sabbatini, Galli-Bibiena , ce dernier étant le concepteur du point de fuite en oblique. Le plancher de scène s'élève sur une pente de 4 à 5 % de la face vers le mur du lointain .
Ce genre de bâtiment est toujours doté d'une ou plusieurs salles pouvant recevoir les spectateurs avant les représentations et pendant les entractes du spectable: Vestibule, foyers du public...etc...etc...
-
Article détaillé : Théâtre à l'italienne de Douai.
Liens externes
Le théâtre asiatique
Théâtre japonais
La scène du théâtre nô procède du dispositif chinois : un quadrilatère à peu près nu (excepté le kagami-ita, peinture d'un pin au fond de la scène) ouvert sur 3 côtés entre les pilastres de cèdre qui en marquent les angles. Le mur à droite de la scène est appelé kagami-ita, tableau-miroir. Une petite porte y est ménagée pour permettre l'entrée des musiciens et du chœur. La scène, surélevée, est toujours surmontée d'un toit, même en intérieur, et entourée au niveau du sol de gravier blanc dans lequel sont plantés de petits pins au pied des piliers. Sous la scène se trouve un système de jarre de céramique amplifiant les sons lors des danses. Les détails de ce système sont l'apanage des familles de constructeurs de scènes de nô.
L'accès à la scène se fait pour les acteurs par le hashigakari, passerelle étroite à gauche de la scène, dispositif adapté ensuite au kabuki en Chemin des fleurs (hanamichi). Considéré comme partie intégrante de la scène, ce chemin est fermé côté coulisses par un rideau à cinq couleurs. Le rythme et la vitesse d'ouverture de ce rideau donne au public des indications sur l'ambiance de la scène. La longueur du hashigakari impose des entrées spectaculaires. Cet élément ainsi que les propriétés de résonance de la scène obligent les acteurs à utiliser un pas glissé particulier, sans choc des pieds sur le sol et les hanches très basses.
Du fait de la large ouverture de la scène, le public est disposé pratiquement sur trois côtés. De ce fait, l'acteur doit prêter une attention particulière à son placement. Les masques limitant sévèrement son champ de vision, l'acteur utilise le pilier avant gauche de la scène pour se positionner.
Articles connexes
Notes
Voir aussi
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail des arts du spectacle
Catégories : Édifice-type | Bâtiment d'équipement culturel | Salle de théâtre | Scénographie
Wikimedia Foundation. 2010.