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Said Mohamed Cheikh
Saïd Mohamed Ben Cheikh Abdallah Mansoib (7 avril 1904 - 16 mars 1970) fut un homme politique comorien.
Né sur l'île de la Grande Comore, à Mitsamiouli, et issu d'une famille noble (clan Hinya Fwambaa par le père et une famille du Washili). Il a fait ses études primaires à l’école officielle de Mitsamiouli. Il a été un élève très brillant, le plus jeune de sa promotion. Il a fait ses études secondaires à l’école régionale de Mutsamudu avant de poursuivre ses études supérieures à l’école de médecine d’Antananarivo à Madagascar, études qu’il termine en 1928. Ce fut donc le premier médecin comorien. Son premier poste fut Foumboni à la Grande Comore en tant que médecin avant d’être affecté à Fomboni Mohéli. Il a été rappelé sous le drapeau comme médecin militaire à Majunga (Madagascar, de 1936 à 1944).
Au cours de la deuxième guerre mondiale, une insurrection éclate, en mars- Avril 1940, dans les plantations coloniales de Nyumakele (Anjouan), à cause des conditions de vie précaires de la population indigène. L’administration coloniale à interprétée cette révolte comme étant une manœuvre des ennemis de la France visant à déstabiliser l’île. Le gouverneur général avait dépêché à Anjouan une mission de pacification conduite par l’inspecteur Thomas.
Saïd Mohamed Cheikh faisait partie de la délégation. Il a joué un rôle déterminant dans la résolution de cette crise. L’armée française n’est pas intervenue. L’issue pacifique de cette crise a propulsé Saïd Mohamed Cheikh au premier rang de la scène politique. A partir de ce moment il a démarré sa carrière politique. La population de Nyumakele lui sera longtemps reconnaissante.
Il abandonne complètement la médecine en 1945 et se lance dans la politique en devenant député au sein de l'Assemblée Nationale française de 1945 à 1961. Il s'inscrit dans le groupe socialiste (Union démocratique et socialiste de la Résistance) aux côtés de Rasata, Ravoangy et Rabemanajary qui devraient siéger à la constituante de Paris avec d’autres meneurs nationaliste africains comme Félix Houphouet-Boigny de la cote Ivoire, Léopold Sédar Senghor et Lamine Guey du Sénégal. Il est le chef du parti vert face au parti blanc de Said Ibrahim Ben Ali.
Il œuvre pour détacher administrativement les Comores de Madagascar ce qu'il obtient en 1946. Il s'oppose à une indépendance qui viendrait trop tôt, avant que les structures ne soient en place et que les cadres ne soient formés. En tant élu, son primer combat politique fut la réforme surtout dans l’île d’Anjouan. La population « indigènes » appelées désormais « autochtones » depuis 1946, pouvaient accéder à la propriété et en même temps, les villages « miji ya shamba » ne dépendent plus de la société de plantation mais directement de l’administration coloniale de l’île. Il a réussi à faire abroger la loi d’annexion de l’archipel des Comores comme dépendances en vers Madagascar en 1912. Sous l’impulsion du député Saïd Mohamed Cheikh, les Comores sont devenues en 1946 un « territoire » et ne font plus parti de la province de Majunga.
En 1954, il est désigné pour représenter la France et l'Union française à l'Assemblée des Nations unies.
En 1961, il est élu le premier président du Conseil de gouvernement par la Chambre des députés des Comores. Il demeure à ce poste jusqu'à ce qu'il meurt d'une crise cardiaque le 16 mars 1970 à Tananarive. Il est enterré à Moroni.
Site de l'arbre généalogique de Said Mohamed Cheikh [1]
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