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Révolution verte en Inde
Au moment de son indépendance (1947), la situation alimentaire de l’Inde était très mauvaise, et beaucoup d'observateurs prévoyaient une évolution catastrophique du pays.
Le pays a cependant déjoué ces sombres pronostics, parvenant à mettre en œuvre une révolution verte qui a vu le développement en quelques années d'une agriculture produisant en quantité et qualité, répondant au défi de la suffisance alimentaire du pays. Corollaire de ce succès, certains excès sont pointés : de nombreux paysans ont peu profité des progrès, tandis que des dégâts environnementaux sont déplorés[1].
Depuis 1947, la population a plus que triplé, dépassant le milliard d'habitants, faisant de l'Inde le deuxième pays le plus peuplé du monde (après la Chine).
Sommaire
Principaux bénéficiaires
Quatre grandes régions industrielles se sont développées autour de New Delhi, Calcutta, Bombay et Madras. Les trois dernières sont des ports ce qui facilite les exportations. Le centre de l’Inde n’a été industrialisé qu’après l’indépendance (1947). Ce sont surtout les régions côtières (notamment le nord et le sud : Punjab, Haryana, Kerala et Tamil Nadu) qui ont bénéficié au mieux de la révolution verte. On observe aussi que ce sont surtout les riches exploitants qui ont bénéficié de la révolution verte.
Limites de la révolution verte
Dans l'histoire, la course entre la population et la production alimentaire a déjà beaucoup inquiété. Le risque de pénurie alimentaire est périodiquement évoqué lors des sommets de la FAO. Mais c'est surtout dès après la Seconde Guerre mondiale que les interrogations ont été fortes. Malgré la révolution verte, il reste encore beaucoup de populations pauvres ne disposant pas de terre.
La révolution verte pose deux grands problèmes :
Problèmes de l'environnement
- Risques de changement climatique, avec des épisodes extrêmes (sécheresses,
Intempéries plus fréquentes et plus intenses) ;
- Risques de perte de diversité biologique liés à la destruction irréversible de milieux et d'espèces qui pourraient receler des ressources utiles ;
- Risques de pollution grave due aux agricultures périurbaines utilisant intensivement les engrais chimiques et les pesticides.
Problèmes économiques
- L’investissement massif de l’état dans la révolution verte a été remis en question depuis la libéralisation de l’économie amorcée en 1991.
- La baisse des prix agricoles ainsi que celle des subventions étatiques a ruiné bon nombre de paysans. Près de 300 millions d’Indiens n’ont toujours pas les moyens suffisants afin d’acheter leur nourriture quotidienne.
- On a retrouvé dans les magasins d’états riches des produits fabriqués en Inde qui pourtant étaient censés approvisionner les plus démunis.
- L'usage d'OGM par les paysans pauvres conduit à une perte de la diversité biologique et économique. Ces paysans n'ayant pas les moyens de se procurer la semence, ainsi que les intrants qui vont avec, se suicident. Depuis 20 ans que les semences OGM ont été introduites en Inde, de nombreux suicides liés à cette vente ont été recensés. Certaines études font état de 130 000 suicides depuis 1993, liés à l'introduction des OGM, au surendettement des paysans et à leur insolvabilité[2].
Notes et références
- ↑ Gilbert Charles, « Révolution verte à refaire », dans L'Express, 20 décembre 2004 [texte intégral (page consultée le 14 septembre 2009)]
- ↑ Palagummi Sainath, « Vagues de suicides et crise de l'agriculture », Manière de voir, n° 94, Réveil de l'Inde, août-septembre 2007
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- « Pas si rose, la Révolution verte! », courrier de l'ONU
- La Révolution Verte et les millénaires qui l’ont précédée
- Un site qui présente des informations sur le pays, classées par thème
Bibliographie
- Livre de géographie 2nde Nathan
- Vandana Shiva, La Guerre de l'eau. Conférence en plein air lors du procès en appel des faucheurs Volontaires à Orléans en aout 2006.
Catégorie : Économie indienne
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