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Révolte des Cascaveous
La révolte des Cascaveous (ou Cascavèus) désigne une révolte populaire survenue à Aix-en-Provence en 1630 sous le règne de Louis XIII, roi de France.
Sommaire
Contexte de la révolte
En 1630, Aix est dévastée par un violent épisode de peste. C'est dans ce contexte que le cardinal Richelieu promulgue l'édit des Élus. Jusqu'à cette date, la collecte et la répartition des impôts étaient à la charge des États de Provence[1]. L'édit de Richelieu, un modèle en matière de centralisation, prévoyait de transférer ce pouvoir à des délégués royaux.
La mesure entraîna un vif mécontentement parmi les Aixois, car la mesure risquait de provoquer une forte inflation. Le Parlement refusa d'enregistrer l'édit de Richelieu.
La révolte prend forme
L'édit déclencha une vague de violences dans la ville d'Aix. Les adversaires de Richelieu, avec Paul de Joannis[2] (un avocat au Parlement) à leur tête, s'attachèrent un grelot (cascavèu signifie « grelot » en provençal) pour se distinguer. Pensant mâter rapidement la révolte, Richelieu ordonna le transfert de la Cour des Comptes d'Aix à Toulon et chargea son intendant Dreux d'Aubray de faire appliquer la mesure dans la ville d'Aix. Mais ses carrosses furent incendiés et, poursuivi par la foule, d'Aubray ne dut son salut qu'à la fuite par les toits.
Les Cascaveous brûlèrent quantité de maisons et répandirent le désordre jusqu'à La Barben, où le château et la forêt furent incendiés[3] (4 novembre 1630). Dans l'urgence, le Parlement fut transféré à Brignoles.
Fin de la révolte
Henri II de Bourbon-Condé, père du Grand Condé, rentra dans Aix à la tête d'une armée de 6000 hommes et mit fin à la la révolte.
Cette insurrection permit au moins aux États de Provence de conserver la collecte et la répartition des impôts. En contrepartie, ils furent condamnés à une amende monstrueuse d'un million et demi de livres qui incluaient la réparation des dégâts causés par les Cascavéous. Le calme était revenu.
Bibliographie de l'histoire d'Aix
- Les Rues d'Aix, Ambroise Roux-Alphéran, 1846-1848.
- Évocation du vieil Aix-en-Provence, André Bouyala d'Arnaud, éd. de Minuit, 1964.
- Institutions et vie municipale à Aix-en-Provence sous la Révolution, Christiane Derobert-Ratel, éd. Édisud, 1981, (ISBN 2-85744-092-8).
- Le Guide d'Aix-en-Provence et du Pays d'Aix, Nerte Fustier-Dautier, Noël Coulet, Yves Dautier, Raymond Jean, éd. la Manufacture, 1988.
- Le notaire, la famille et la ville, « Aix-en-Provence à la fin du XVIe siècle », Claire Dolan, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 1998, (ISBN 2-85816-361-8).
- Les folies d'Aix ou la fin d'un monde, Michel Vovelle, éd. Le Temps des cerises, 2003, (ISBN 2-84109-389-1).
- Architecture et urbanisme à Aix-en-Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles, du cours à carrosses au cours Mirabeau, Jean Boyer, éd. Ville d'Aix-en-Provence, 2004, (ISBN 2-905195-14-2).
- Carte archéologique de la Gaule : Aix-en-Provence, pays d'Aix, val de Durance, 13/4, Fl. Mocci, N. Nin (dir.), Paris, 2006, Académie des incriptions et belles-lettres, ministère de l'Éducation nationale, ministère de la Recherche, ministère de la Culture et de la Communication, maison des Sciences de l'homme, centre Camille-Jullian, ville d'Aix-en-Provence, communauté du pays d'Aix, (ISBN 2-87754-098-7).
- Aix-en-Provence, promenades du peintre, Aleš Jiránek, Jacky Chabert, éd. Cerises & Coquelicots, 2007, (ISBN 2-914880-03-0).
Notes
- ↑ Voir à ce sujet l'article Occitanie du XIVe au XVIIe siècles.
- ↑ [pdf] Généalogie de Paul de Joannis.
- ↑ Site du château de la Barben.
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