- Résistance tibétaine
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Chushi Gangdruk
Le Chushi Gangdruk (parfois écrit Tchoushi Gangdroug) (tibétain : ཆུ་བཞི་སྒང་དྲུག་ , Wylie: Chu-bzhi-sgang-drug, lit. « quatre rivières, six vallées »[1]) était une organisation de résistants pour certains, combattants de guérilla tibetaine pour d’autres, qui tenta de renverser la domination de la République populaire de Chine (RPC) au Tibet à partir des années 1950. Le Chushi Gangdruk est maintenant une association qui soutient notamment les anciens résistants tibétains survivants en Inde.[2].
Sommaire
Histoire
La résistance tibétaine à regroupé jusqu'à 80 000 combattants, sous la direction entre autres du charismatique Gompo Tashi. Implantée dans l'Est du pays, l'Armée nationale volontaire de défense (ANVD) organisait des opérations de guérilla sur les routes du Kham et de l'Amdo. Un autre mouvement armé, issu des rangs de l'ANVD, se développa au sud de Lhassa, dans le Lhoka, et prit le nom de Chushi Gangdruk ou « quatre rivières, six vallées ».
L'ANVD et le Chushi Gangdruk furent à l'origine du soulèvement de Lhassa en mars 1959, durant lequel leur action fut relayée par la population de la capitale tibétaine. Après l'écrasement de la rébellion par les forces chinoises, le Chushi Gangdruk rendit officiellement les armes, à la demande du dalaï-lama. Mais l'ANVD continua le combat[3].
La formation de l'Armée nationale volontaire de défense (ANVD) du Chushi Gangdruk, fut annoncée le 16 juin 1958. « Chushi Gangdruk » est une phrase tibétaine signifiant « le pays des quatre rivières et des six vallées », et se réfère au Kham. Ce mouvement de la résistance tibétaine regroupa environ 80 000 combattants.[3]. Le groupe rassemblait des Tibétains du Kham et de l’Amdo, des régions du Tibet, et son objectif principal était de conduire les forces d’occupation de la RPC hors du Tibet. La Central Intelligence Agency des États-Unis a fourni au groupe une assistance et une aide matérielle, y compris des armes et des munitions, de même que des entraînements aux membres de Chushi Gangdruk et d’autres groupes tibétains de guérilla agissant à l’intérieur du Tibet. Le Chushi Gangdruk reçut aussi l'aide du gouvernement de la République de Chine à Taïwan, mené par Chiang Kai-shek. Le « commandant en chef » de l'organisation était Andruk Gonpo Tashi.
A partir de 1960, le Chushi Gangdruk dirigea ses opérations de guérilla à partir du nord de la région népalaise du Mustang. En 1974, les opérations de guérilla cessèrent après que la CIA eut mis un terme à son programme d'assistance au mouvement de résistance tibétain et que le Dalai Lama, le dirigeant spirituel des bouddhistes tibétains, eut enregistré un message disant à ses partisans de déposer leurs armes et de se rendre pacifiquement. [4].
Voir aussi
Liens internes
- Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951)
- Soulèvement tibétain de 1959
- Exode tibétain de 1959
- Liste des associations des Tibétains en exil
Liens externes
Références
- ↑ Résistance : Le Chushi Gangdruk, Alternative tibétaine
- ↑ http://www.chushigangdruk.org/membership/index.html Membership & Support
- ↑ a et b (fr) La résistance armée tibétaine, Rapport du Sénat français
- ↑ The CIA Circus: Tibet's Forgotten Army. How the CIA sponsored and betrayed Tibetans in a war the world never knew about
- Tsering Shakya, The Dragon in the Land of Snows - A History of Modern Tibet Since 1947, Columbia University Press, 1999, ISBN 0-231-11814-7.
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