- Réseau Jade-Amicol
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Réseau Jade-Amicol réseau de Résistance pendant la période 1940-44
Le réseau Jade-Amicol, qui s'est développé dans le Sud-Ouest de la France, travaillait pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI 6). En octobre 1940, le capitaine Claude Arnould, transfuge du deuxième bureau de Vichy, alias "Désiré33" pour les services secrets, contacte le père Antoine Dieuzayde, jésuite, aumônier général de l'association catholique de la jeunesse française et crée le réseau Jade-Amicol.
Sommaire
Origine du nom
En associant le nom de "Jade", la pierre précieuse, au nom de code AMI d'un officier anglais, le capitaine Philippe Kuehn, dit l'Amiral et le nom de guerre de Claude Arnould, COL, dit le Colonel, alias "Colonel Ollivier".
Recrutement
Dans le Sud-Ouest, a d'abord lieu au sein du "Foyer Henri Bazire", base du père Dieuzayde et au camp Bernard Rollot, situé sur le plateau du Lienz à Barèges (65) avec Pierre et Marie-Suzanne Moniot, les sœurs Allamigeon et sans oublier Hélie Denoix de Saint Marc parrainé par le père Gorostarzu recteur du collège Tivoli. Pierre Moniot, ingénieur en chef des tramways de Bordeaux, commandait en 1939 la 822e compagnie du train des équipages (Compagnie de transports de personnel) qu'il avait lui-même constitué avec un effectif largement fourni par la compagnie des T.E.O.B. de Bordeaux. Rejoignant la Résistance, il fera essentiellement appel à ces traminots et aux officiers de réserve du génie qu'il connaissait, parmi lesquels il trouvera son second, Maurice Travers.
Action du réseau
Recherche de renseignements sur la défense de Bordeaux, la défense des côtes de La Rochelle à Mimizan inclus, ainsi que la zone de Bayonne à Biarritz, mais aussi l'ordre de bataille allemand des Pyrénées à l'Atlantique.
Mise à l'abri d'aviateurs anglais à Paris (ceux tombés en zone Nord), au prieuré des sœurs rue de la Santé en attendant leur transfert en Espagne. Les vêtements civils fournis pour cacher ces aviateurs l'ont été par un secrétaire de préfecture, Maurice Papon.
Quelques membres du réseau Jade-Amicol
- Guy Dufeu, actuellement témoin au Centre d'histoire de la résistance et de la déportation
- Claude Arnould, alias Claude Ollivier, qui en fut le fondateur
- Maurice Travers, officier d'active retraité, second du Colonel Ollivier[1]
- Georges Keun
- Favre, capitaine des sapeurs-pompiers d'Angoulême
- Hélie de Saint-Marc
- René Gosse
- Henri Amouroux
- Pierre Moniot, responsable Sud-Ouest
- Marie-Suzanne Moniot, son épouse
- Père Antoine Dieuzayde
- Cécile Allamigeaon, secrétaire du réseau
- Marc Favrichon, adjoint de Pierre Moniot
- Louis Sieffert, premier radio
- Commandant Bertin
- Abbé Jean Viollet
- Capitaine Louis Masson
- Lieutenant Paillard
- Sœurs Jean et Marie-Vianney, religieuses à Paris, 125 rue de la Santé
- Maurice Papon: un jury d'honneur, composé en juin 1981 de cinq anciens résistants, Marie-Madeleine Fourcade, Jean Pierre-Bloch, Daniel Mayer, le père Riquet et Charles Verny, a donné acte à M. Papon de ce qu'il fut bien affilié aux Forces Françaises Combattantes à compter du 1er janvier 1943[2]. En dépit de cette appartenance attestée par écrit en octobre 1944 par le Colonel Arnould[1], Maurice Papon a été condamné pour complicité de crime contre l'humanité sans complicité d'assassinat pour avoir signé, en tant que responsable à la préfecture de Bordeaux de ces actes, les ordres de déportation des membres des familles plaignantes.
Bibliographie
- Anthony Cave Brown La Guerre secrète, Pygmalion Gérard Watelet, 1975. Tome 1, p. 381-383. Tome II, p. 123-124, 198-202, 408-409.
- Michel Slitinsky, Trois filles et vingt garçons 1969 Éditions Les cahiers de la Résistance — Témoignages sur la Résistance en Gironde.
- Michel Slitinsky, La Résistance en Gironde 1972 Éditions Les cahiers de la Résistance
- Hélie de Saint-Marc et Laurent Beccaria, Hélie de Saint-Marc Éditions Perrin
- Eric Petetin Le père Antoine Dieuzaide, Imprimerie Centrale de Bordeaux, 1984.
Lien externe
Références
- J.-M. Dumay, Quatre résistants évoquent les services rendus par Maurice Papon, Le Monde, 21 février 1998.
- E. Conan, Le procès Papon: un journal d'audience, p. 229-232, Gallimard, Paris, 1998.
Catégorie :- Réseau ou mouvement de la Résistance
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