- Régénérative
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Régénération
Sommaire
Régénération biologique
La régénération est la faculté d'une entité vivante (cellule, organe, organisme, super-organisme, écosystème..) à se reconstituer après destruction d'une partie de cette entité.
La régénération peut concerner
- des cellules, des organes ou des parties fonctionnelles de certains êtres vivants.
- des organismes animaux, végétaux, fongiques ou microbiens.
- des organismes simples animaux, qui se régénèrent généralement facilement (exemples :anémone, étoile de mer, hydre, ...).
- des organismes simples (ou plus complexes) végétaux
Certains organismes animaux complexes (dits « supérieurs » régénèrent certains de leurs organes après amputation. Par exemple une patte amputée de triton se régénère entièrement. Chez les animaux évolués à sang froid, ce sont souvent les membres locomoteurs (triton) ou la queue (lézard) qui peuvent repousser mais non des organes vitaux comme le cerveau, le cœur, le foie, les poumons etc. Chez les animaux à sang chaud, la peau se régénère particulièrement bien, mais non les organes vitaux. Les nerfs se régénèrent rarement chez les animaux à sang chaud (sauf le nerf olfactif ?). De nombreuses études portent sur les « cellules totipotentes » et cellules souches, visant à développer des possibilités de régénération chez l'Homme, mais elles se heurtent à de nombreuses difficultés, techniques, biologiques, mais aussi bio-éthiques.
Régénération écologique
Les écosystèmes peuvent généralement dans une certaine mesure et avec un certain délai également se régénérer, dans un processus dit de résilience écologique impliquant notamment les espèces pionnières (bactéries, algues, champignons et lichens, puis mousses et végétation pionnière, puis strates herbacée et arborée..) qui jouent en quelque sorte un premier rôle de stabilisation et cicatrisation du système après une perturbation. Une prairie scrappée ou brûlée par un incendie peut se régénérer en quelques années, alors qu'il faut plusieurs milliers d'années à une forêt tropicale humide pour retrouver sa composition antérieure.
Régénération forestière
Plutôt que de planter des arbres issus de pépinières en perdant les avantages de la sélection naturelle et de la diversité génétique, certaines pratiques sylvicoles dites « proches de la nature » (ex : Prosilva) encouragent la « régénération naturelle » ; soit après des coupes de petite surface (quelques ares), soit via une gestion pied à pied ou en bouquet permettant une régénération spontanée dans les trouées claires laissées par l'exploitation.
La notion générale de « régénération forestière » désigne pour le forestier, l'ensemble des processus naturels spontanés et des stratégies et techniques sylvicoles de restauration d'un couvert forestier. Deux types de situations sont envisageables, avec des enjeux différents :
- régénération après coupe rase d'une parcelle forestière ou au cours d'autres types d'exploitation *
- régénération après régression ou disparition de la forêt suite à un aléa de type tempête, incendie, tsunami, glissement de terrain, grave pollution, maladie, pression intense d'herbivores, etc.
- La « régénération naturelle » désigne plus spécifiquement les processus de régénération spontanée du couvert forestier ;
La dormance de graines ou l'inhibition de la croissance de plants sont levées par la mort ou la coupe des arbres antérieurement présents, ou par l'ouverture de la canopée (la lumière pénétrant mieux jusqu'au sol), l'eau étant plus disponible suite à l'arrêt du pompage par l'évapotranspiration des arbres antérieurement présents).
La régénération naturelle permet et explique pour partie la résilience écologique de l'écosystème forêt.
Elle peut être empêchée ou freinée par la dégradation des sols (par un chantier de coupe ou les engins débardeurs), mais aussi par des « surdensités » d'animaux tels que lapins, cervidés, sangliers (favorisés par leur nourrissage en forêt et la disparition de leurs prédateurs naturels).
Les forestiers utilisent parfois l'expression d'«équilibre sylvo-cynégétique » pour décrire les taux d'herbivores acceptables par hectare de forêt, qui varient fortement selon les conditions édaphiques de productivité biologique (climat, sol).Des travaux récents confirment que contrairement à ce que laissait penser la bibliographie sylvicole jusque dans les années 1990, même le chêne peut se régénérer dans une très petite trouée d'un are (correspondant à l'effondrement ou à la coupe d'un arbre de taille moyenne), ou dans une petite trouée de 3 ares (correspondant à la place antérieurement occupée par un "très gros bois", bois[1].
Voir aussi
Liens externes
- Conférence de P Rameau sur la dynamique des écosystèmes terrestres
Notes et références
- ↑ Ex : Le renouvellement du chêne en futaie irrégulière, par Franck Jacobée, ingénieur forestier de l’ONF de Haute-Marne (fr) PDF - 336.7 ko
Catégorie : Biologie du développement
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