Rue Cassini

14^e arr^t

Rue Cassini
Arrondissements	14e
Quartiers	Montparnasse
Début	34, rue du Faubourg Saint-Jacques
Fin	63, Avenue Denfert-Rochereau
Longueur	200 m
Largeur	12 m
Dénomination	1790
Anciens noms	Rue Julie
Géocodification	Ville de Paris : 1586 DGI : 1593
Nomenclature officielle
Rue Cassini entre l'hôpital Cochin et l'observatoire

La rue Cassini est une rue de Paris située dans le 14e arrondissement de Paris, dans le quartier du Montparnasse derrière l'observatoire de Paris.

Histoire

Elle doit son nom à une famille d'astronomes : Jean-Dominique Cassini, d'origine italienne, qui dirigea l'observatoire de Paris à partir de 1671. Son fils, Jacques Cassini, pensionnaire à l'Académie des sciences dès 1712, abandonna les sciences en 1740. Son petit-fils César-François Cassini reprit après lui la direction de l'Observatoire et il fut chargé d'établir la carte de France.

Bâtiments remarquables

Monuments classés

Au n^o 12 se situe un immeuble typiquement art-déco, construit par l'architecte Charles Abella. Celui-ci est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il est en outre tout à fait représentatif de l'architecture des années 1930, avec sa pergola sur le toit, ses grandes baies vitrées, son angle arrondi donnant sur la rue, et surtout sa cage d'escalier, clairement identifiable depuis l'extérieur grâce à ses petites fenêtres placées elles-mêmes en "escalier". Ce sont également les immenses bow-windows à pans coupés des ateliers d'artistes (sur deux étages) qui caractérisent l'architecture et marquent l'époque de construction, ainsi que l'appartenance au quartier et au 14ème arrondissement. L'immeuble comporte enfin une grande fresque au rez de chaussée, visible depuis l'extérieur, réalisée par Xavier Haas.

Histoire de l'immeuble :

. Dans l'atelier du deuxième et troisième étage, Jean Moulin a habité quelques mois avant son arrestation (cf. Daniel Cordier, Alias Caracalla)

. Dans cet immeuble se trouvait d'autre part l'atelier du peintre anglais Stanley Hayter, mort en 1988.

Aux numéros 42 et 44 se trouvent un ancien aqueduc des eaux de Rungis ou aqueduc Médicis ainsi qu'un ancien regard de l'aqueduc, dit pavillon des Fontainiers, avec ses réservoirs souterrains des XVIIe et XIXe siècles, ainsi que les escaliers et couloirs de circulation qui leur sont liés.

Autres monuments

Immeubles n^o 3 bis et n^o 5

Immeubles n^o 7, 9 et 11

C'est une rue très calme, bordée d'hôtels datant du début du XX^e siècle où de nombreux artistes ont habité. Trois hôtels-ateliers construits par Louis Süe et Paul Huillard offrent un exemple remarquable de modern style.

Au n^o 1, Honoré de Balzac s'y installe en mars 1828, au moment où s’écroule son entreprise de fonderie de caractères d’imprimerie, il s’agit de disparaître de la vue des créanciers, sous le nom de M. Surville - c’est le nom de son beau-frère et de sa sœur Laure. Madame de Berny, rue d’Enfer-Saint-Michel, n’est pas très éloignée… et les faubourgs non plus, en cas de fuite nécessaire (Paris est alors bordé par le boulevard Saint-Jacques et le boulevard Raspail). La rue Cassini est l’adresse principale de Balzac jusqu’à septembre 1837 (l’immeuble d’aujourd’hui est plus récent)^[1]. C’est celle qui le voit se métamorphoser en un écrivain reconnu et où il entreprend en particulier la Comédie humaine^[2]

Au n^o 2, Alain-Fournier habita quatre ans au quatrième étage. C’est en effet là que, le 26 mars 1910, se sont installés M. et Mme Fournier, instituteurs de la ville de Paris, avec leur fils Henri qui va bientôt se faire connaître sous le pseudonyme d’Alain-Fournier en publiant son premier et unique roman qu'il écrivit, de 1910 à 1913, le Grand Meaulnes. Une plaque en mémoire d'Alain-Fournier a été posée le 21 novembre 2006^[3].

Au n^o 5, le peintre Jean-Paul Laurens occupait un atelier où André Gide et Charles Péguy lui rendaient visite.

Au n^o 6 une ancienne dépendance de Port-Royal du XVII^e siècle avec une jolie cour, a accueilli le philosophe Alain

Au n^o 8, Robert-Jean Longuet, avocat et journaliste, petit-fils de Karl Marx, compagnon du Général de Gaulle pendant la Deuxième Guerre mondiale, a vécu jusqu'à sa mort (1987) à l'âge de 85 ans. Il a écrit Karl Marx, mon arrière-grand-père.

Notes et références

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