- Rouveroy
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Rouveroy
Eglise Saint RemiAdministration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Thuin Commune Estinnes Géographie Coordonnées Superficie 6,83 km² Population 404 hab. (31/12/2005) Densité 58,57 hab./km² Autres informations Gentilé Roborariens Code postal 7120 Zone téléphonique 064 Site officiel www.rouveroy.be modifier Rouveroy est une section de la commune belge d'Estinnes, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Rouveroy se situe au sud de la province, à 15 km de Mons,à 14 km de Binche et à 12 km de Maubeuge (France), à la frontière française. Le village s'étend sur 683 hectares soit le sixième village en superficie de l'entité d'Estinnes qui en compte neuf. Le seuil de l'église se trouve à 143 mètres au dessus du niveau de la mer. Bien que proche de la Sambre, tout le territoire fait partie du bassin de l'Escaut: la Trouille, affluent de la Haine, traverse son extrémité sud-ouest et draine toutes ses eaux.
Sommaire
Étymologie
Rouveroy peut venir du latin Roboretum= rouvraie, lieu planté de rouvres (petits chênes au bois dur et noueux). On pourrait supposer alors que le territoire de Rouveroy en était couvert. L'ancienne orthographe Rouveroit (monographies du prince de Croÿ) serait le reflet de cette origine.
Rouveroy peut aussi bien venir du latin Roborarium=fortification, palissade. Des documents anciens (cartes Cassini) mentionnent en effet le village sous le nom de Rouvroir. Cette hypothèse reflèterait l'existence ancienne du Castelet (voir ci-après).
Histoire
Près de la frontière, sur la rive droite de la Trouille, près du lieu-dit « le Castelet », dans le bois d’Aveau, on peut encore voir les vestiges d’un "camp romain". On discerne encore les délimitations du camp. Bien que la tradition locale, basée sur les travaux d’historiens maintenant dépassés (Z. Piérart, Recherche historique sur Maubeuge, ses cantons et les communes limitrophes, Maubeuge, 1854, 36-38 et entre 44 et 45.) fait remonter ce camp à l’époque de Jules César, il semblerait s'agir en réalité d’un site gallo-romain qui servit de camp militaire aux 4ème et 5ème siècles (L. De Pauw et E. Hublard, Notice sur le Castelet de Rouveroy (Hainaut), Ann. Cercle Arch. Mons, 36, 1906-1907, 1-42.). Cependant, des fouilles récentes (1981) ont mis à jour à cet endroit un « murus gallicus » daté du 1er siècle avant notre ère par les archéologues (Anne Cahen-Delhaye, Découverte d’un « Murus Gallicus » à Rouveroy, Archaeologia Belgica, 247, Conspectus MCMLXXXI, Bruxelles, 1982). Cette découverte suggère que ces lieux étaient déjà fortifiés et occupés à cette époque, au moins comme refuge sous protection "militaire" contre des envahisseurs, romains et plus tard barbares.
Depuis le XIIe siècle au moins, Rouveroy forma une paroisse du décanat de Binche, distincte de Croix, et était probablement divisé en deux fiefs: l'un dépendant de l'abbaye de Bonne Espérance puis du comte de Hainaut et l'autre des Dames de Sainte Aldegonde à Maubeuge. Il faut noter que l'espace triangulaire compris entre la ferme de la Dîme et le presbytère s'appelait jadis "Place des Dames".
Très ancienne, la seigneurie de Rouveroy appartenait en 1304 à Baudouin de Rouveroy, puis au milieu du XIVe siècle à Englebert de Grez, d'une famille d'Haulchin, figure de légende de l'histoire de Rouveroy. Il participa à une expédition du genre croisade aux côtés des chevaliers teutoniques visant à convertir au christianisme les peuplades de l'actuelle Biélorussie. N'étant pas revenu au bout de quelques années, il fut considéré comme disparu et son épouse se remaria avec le Seigneur d'Harmignies. Il croupissait en fait dans un cachot en Allemagne. Quand il revint, constatant que sa place était prise au château, il alla s'installer à l'Ermitage, sur les bords de la Trouille, maintenant sur le territoire de Villers Sire Nicole, et se consacra à la culture de plantes médicinales. Bien sûr la comtesse tomba malade et vint consulter l'ermite. Ils se reconnurent et l'histoire se termina par un combat singulier au cours duquel le Sire d'Harmignies fut tué. Englebert revint alors au château ....
Au XVe siècle, elle passe aux Briart, puis, en 1575, par le mariage de Marguerite de Briart (fille d'Antoine de Briart et de Claire de Sivry) avec Isambart de Bousies, elle passa aux Bousies jusqu'à leur départ du château en 1930, qui fut alors vendu. La pierre tombale de Claire de Sivry, décédée en 1601, se trouve dans l'église: elle est appliquée contre le mur au bas des marches du chœur de gauche.
Jusqu'à la conquête française de 1792-1794, Rouveroy faisait partie de la Prévôté de Binche, dans le Comté de Hainaut. Sous Louis XIV, la prévôté de Binche fut annexée temporairement à la France de 1668 à 1678 et Rouveroy fut alors français. Après 1792-1794, Rouveroy fit partie du département français de Jemmapes et ensuite, de façon éphémère, du département du Nord. En effet, après la première abdication de Napoléon, le Congrès de Vienne (1814) laissa à la France les cantons de Beaumont, de Chimay et de Merbes-le-Château, dont faisait partie Rouveroy. Après Waterloo, le Congrès de Vienne (1815) réunit ces cantons aux Pays-Bas (Province de Hainaut).
À la fin de la guerre de 1914-1918, Rouveroy fut libéré par les britanniques le 11 novembre 1918, jour même de l'armisitice. La ligne de front se situait ce jour-là entre Croix et Rouveroy.
Architecture
- Eglise Saint Remi: 18ème siècle avec parties plus anciennes. Tour datée de 1719.
- Château des Comtes de Bousies: fin 18ème siècle malheureusement remanié dans les années 1940. Il a remplacé un château plus ancien situé plus en retrait.
- Pilori de justice seigneuriale de forme très originale, anciennement situé dans le parc du château. Non daté.
- Presbytère daté de 1749.
- Quelques maisons du 18ème siècle.
- Six fermes à cour fermée et carrée datant du 18ème siècle, dont quatre ont gardé leur porche en anse de panier.
Curiosité
Dans le parc du château, on peut admirer un remarquable marronier d'Inde situé à droite du château (photo ci-dessus) ainsi qu'un magnifique if pluricentenaire situé vers le milieu du parc. Cet if aurait environ 500 ans et serait le plus gros de Belgique (presque 5 mètres de circonférence du tronc).Tradition
Le village est connu pour sa procession de St Médard qui se perpétue depuis 1662.
Géologie
Dans le bois d'Aveau, il existe un affleurement de roches emsiennes (dévonien inférieur) contenant des carbonates de cuivre (malachite et azurite).
Lien externe
Catégories :- Estinnes
- Commune avant fusion de l'arrondissement de Thuin
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