- Rivière Tombigbee
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Tombigbee (rivière)
La rivière Tombigbee, appelée aussi à ses débuts rivière Chickasas, du nom des indiens riverains, est une rivère de l'Alabama, Etats-Unis.
Sommaire
Topnomie
Elle tire son nom du Fort Tombeche fondé en 1714 sur ses rives par des colons français à l'époque d'Antoine Crozat, propriétaire de la Louisiane française entre 1712 et 1715, après l'avoir rachetée à Antoine de Lamothe-Cadillac, qui en devint gouverneur[1].
Géographie
La rivière traverse du Nord au Sud l'actuel Etat américain de l'Alabama, pour confluer avec l'Alabama (rivière), un peu au nord de la baie de Mobile, qui fut capitale de la Louisiane entre 1720 et 1723 avant que celle-ci ne soit transférée à la Nouvelle-Orléans[2].
Histoire
Mobile avait choisie pour site de la colonie parce que les rivières Tombigbee et Alabama permettaient d'accéder à l'intérieur des terres. Sur les 4.000 français exilés en Louisiane par la Compagnie de l'Ouest, après des publicités dans le Mercure de France, entre 1718 et 1721, un millier sont resté bloqués près d'un an au camp de Biloxi et 2.000 périrent de maladie[3].
C'est le long du cours de la Rivière Tombigbee, 618 km avec un bassin de 50 500 km2, que se sont installés en nombre les premiers colons français de l'Alabama au milieu des indiens choctaw et Chickasa, menés en 1734 par Bienville à Fort Tombeche, qui deviendra ensuite, sous le nom de Saint Stephens, la première capitale du Territoire de l'Alabama.
En 1736, Bienville organisa une expédition punitive contre les Chicachas qui avaient donné refuge aux chefs natchez, responsables de la tuerie de 1729 au Fort Rosalie. Son plan était de remonter la rivière Tombigbee, atteignant les villages chicachas par le sud, tandis que le major Pierre d’Artaguiette, venant des Illinois avec 140 Français et 266 Indiens, s’approcherait par le nord-ouest pour le retrouver au comptoir des Anglais près de Fulton. Le 25 mars, Bienville tardant à paraître, d’Artaguiette, voyant ses vivres s’épuiser, attaqua trois villages chicachas près du village actuel de Pontotoc (Mississippi) mais fut cerné. D’Artaguiette et ses officiers furent saisis par les Chicachas et brûlés[4].
En 1746, le gouverneur de la Louisiane Pierre Rigaud de Vaudreuil a de nouveau combattu les indiens choctaw. Le site du Fort Tombeche sera pris par les troupes espagnoles en 1783. Au tout début du 19ème siècle, en 1800 les bords de la rivière comptent 1.250 habitants: c'est la deuxième colonie du grand sud, hors-Louisiane, après le Natchez District, qui en compte 4.500 grâce à l'essor du coton à partir de 1795. En 1811, le nouveau Territoire de l'Alabama, compte 9.046 habitants dont 2.565 esclaves, essentiellement sur les rives de la Tombigbee, et la Guerre de 1812 va entraîner un fort accroissement démographique, appelé Alabama fever.
En 1817, le général français Henri Lallemand envisagea la création d'une colonie agricole française sur la rivière Tombigbee[5]. "Aucune rivière des Etats-Unis ne présente plus de facilité pour la navigation des navires à vapeur que le Tombigbee" écrit cette année là L'Abeille américaine, journal des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Finalement, c'est la Vine and Olive Colony qui s'installe le long de la rivière, avec en particulier Charles Lefebvre-Desnouettes.
Le canal Tennessee-Tombigbee, ouvrage du corps des ingénieurs de l'armée américaine, qui permet la navigation sur la rivière Tombigbee et une liaison vers le port de Mobile, rejoint la rivière Tennessee près de la frontière entre le Tennessee, l'Alabama et le Mississippi. La ville pittoresque de Jackson en Alabama, du nom de l'ex-président américain Andrew Jackson, surnommée The pine city, se situe dans la vallée de la rivière Tombigbee, dont est elle aujourd'hui la première ville.
Voir aussi
Liens externes
- Carte de la Louisiane dans Les Nouvelles-Frances par Philip P. Boucher
- Site historique de Saint Stephens
Bibliographie
- Les Nouvelles-Frances par Philip P. Boucher
- The Reminiscences of George Strother Gaines: Pioneer and Statesman of Early Alabama and Mississippi, 1805-1843, par James P. Pate
Références
- ↑ Les nouvelles-Frances par Philip P. Boucher
- ↑ Les nouvelles-Frances par Philip P. Boucher
- ↑ Les nouvelles-Frances par Philip P. Boucher
- ↑ [1] Mémorial de Canadiens français aux USA], Robert Prevost, Septentrion
- ↑ Ivo Rens Ed. de la Baconnière; Neuchâtel; 1968
http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=972&&PHPSESSID=mg8nghbovpr95vkbo2g6s4e6q1
Catégorie : Cours d'eau de l'Alabama
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