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Rivière du Roi Soleil
La rivière du Roi Soleil, ou rivière royale, est le nom donné à un ensemble d'aménagements hydrauliques, comprenant des étangs, des rigoles d'amenée d'eau, des aqueducs et des réservoirs, réalisés sous Louis XIV entre 1668 et 1685, pour alimenter en eau le parc du château de Versailles, ses nombreux bassins et ses « grandes eaux ».
Sommaire
Les travaux
Les « rigoles », et les aqueducs (en grande partie souterrains), s'étendaient pour leur axe principal appelé le « grand lit de rivière » sur 35 km entre l'étang de la Tour, situé au sud sur le cours de la Drouette, à cheval sur les communes de Rambouillet et de Vieille-Église-en-Yvelines, et les réservoirs de Montbauron situés sur un point haut à quelques centaines de mètres à l'est du château de Versailles. L'écoulement se faisait sous l'effet de la gravité. L'ensemble permettait de capter les eaux de ruissellement sur 15 000 hectares de terres et de stocker dans les étangs 8 millions de mètres cubes d'eau. La partie amont, dite des étangs supérieurs, toujours fonctionnelle, est gérée par le syndicat mixte d'aménagement et de gestions des étangs et rigoles (SMAGER) et contribue à l'assainissement de zones qui étaient naturellement marécageuses et insalubres. En revanche la connexion aval, située entre l'étang de Saint-Quentin et Versailles, est aujourd'hui hors service, l'aqueduc de Trappes ayant été partiellement détruit lors de l'urbanisation de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines dans les années 1970.
L'alimentation en eau du parc de Versailles était aussi assurée autrefois par le système dit des étangs inférieurs, qui reliait les étangs de Saclay à Versailles en franchissant la vallée de la Bièvre par l'aqueduc de Buc[1], ainsi que par l'aqueduc de Louveciennes qui conduisait à Versailles l'eau pompée dans la Seine à Bougival par la machine de Marly. Ces deux systèmes sont hors service.
Des travaux avaient également été commencés sous Louis XIV pour amener par gravité les eaux de l'Eure de Pontgouin (Eure-et-Loir) à l'étang de la Tour. Ils n'ont jamais été terminés, mais il en subsiste de nombreux vestiges, notamment entre Berchères-la-Maingot et Maintenon, et à Orphin.
Chronologie
L'approvisionnement en eau du parc de Versailles a connu plusieurs étapes, motivées par la nécessité d'assurer le débit nécessaire à des jeux d'eaux toujours plus nombreux [2]:
- 1663 - 1672 : l'étang de Clagny. Mise en service d'une pompe qui amène l'eau au niveau de la terrasse du château et permet les premiers jeux d'eau ;
- 1668 : la Bièvre avec les Etangs de La Minière
- 1675 - 1678 : les étangs de Trappes et Bois-d'Arcy,
- 1679 - 1685 : les étangs inférieurs (plateau de Saclay) et l'aqueduc de Buc,
- 1681 - 1685 : la machine de Marly et l'aqueduc de Louveciennes,
- 1684 - 1685 : les étangs supérieurs (Rambouillet, le Perray-en-Yvelines),
- 1685 - 1688 : travaux de l'aqueduc de l'Eure, abandonnés en 1688.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes, sources et références
- ↑ Source : Nouveau dictionnaire des environs de Paris publié en 1835:[1]
- ↑ Chronologie du dispositif hydraulique mis en place pour alimenter les eaux de Versailles
Liens externes
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