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Hripsimé
Sainte Hripsimé Décès 301
VagharchapatVénéré par Église apostolique arménienne, Église catholique romaine, Église orthodoxe Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Hripsimé ou Rhipsimé (en arménien Հռիփսիմէ) est une vierge « romaine » martyrisée avec ses compagnes en 301 en Arménie. Avec saint Grégoire l'Illuminateur et sainte Gayané, sainte Hripsimé est une des trois saints les plus représentatifs de l'Église apostolique arménienne[1].
Sommaire
Biographie
Agathange est la principale source historique au sujet de l'histoire de Hripsimé, Gayané et de leurs 40 (ou 32[2] ou 35[3]) compagnes, qualifiées de vierges romaines mais plus vraisemblablement originaires de l'une des provinces orientales de l'Empire[4]. Selon la légende, l'empereur romain Dioclétien aurait succombé à la grande beauté de Hripsimé, causant la fuite de l'abbesse Gayané[5] et des siennes en Arménie ; le roi arménien Tiridate IV aurait à son tour convoité Hripsimé et, devant son refus, l'aurait fait mettre à mort en 301[4]. Il est cependant plus probable qu'il ait pris cette décision à la suite de la dénonciation par le gouverneur de la province dont provenaient les vierges[6]. La langue de Hripsimé est arrachée, son estomac ouvert, elle est aveuglée puis tuée, et son corps est taillé en morceaux[3].
Toujours selon Agathange, le roi aurait alors été transformé en sanglier jusqu'à sa conversion au christianisme par saint Grégoire l'Illuminateur[5]. Le Christ serait ensuite apparu au saint et lui aurait indiqué l'endroit du martyre de Hripsimé, où Grégoire fait alors élever un martyrium[7], détruit au VIIe siècle et remplacé par l'actuelle église Sainte-Hripsimé d'Etchmiadzin[8].
Culte
Hripsimé et ses compagnes sont les premiers martyrs chrétiens d'Arménie[9]. Leur culte se développe principalement à partir du VIIe siècle[10], avec notamment la construction d'édifices religieux le long de leur périple vers Vagharchapat, comme par exemple à Varagavank[11].
Sainte Hripsimé est commémorée plus de 8 semaines après Pâques (le 8 juin en 2009) par l'Église apostolique arménienne[12], et le 29 septembre par l'Église catholique romaine[9].
Notes et références
- ↑ Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 426.
- ↑ (en) The Armenian Church — Official adoption sur Mother See of Holy Etchmiadzin. Consulté le 24 mai 2009.
- ↑ a et b (en) Lives of all saints commemorated on September 30 sur Orthodox Church in America. Consulté le 24 mai 2009.
- ↑ a et b Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 164.
- ↑ a et b René Grousset, Histoire de l'Arménie des origines à 1071, Payot, Paris, 1947 (réimpr. 1984, 1995, 2008) (ISBN 978-2-228-88912-4), p. 122.
- ↑ Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe ‑ XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 26.
- ↑ Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 24.
- ↑ Patrick Donabédian, L'âge d'or de l'architecture arménienne, Parenthèses, Marseille, 2008 (ISBN 978-2-86364-172-9), p. 25.
- ↑ a et b (en) St. Rhipsime sur Catholic online. Consulté le 24 mai 2009.
- ↑ Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 217.
- ↑ Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 288.
- ↑ (en) 2009 Major Feasts and Commemoration Days sur Mother See of Holy Etchmiadzin. Consulté le 24 mai 2009.
Voir aussi
Articles connexes
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