- René Mathieu
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Pour les articles homonymes, voir Mathieu.
René Mathieu[1] fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret américain du Special Operations Executive.
Sommaire
Identités
- État civil : René M. A. Mathieu
- Comme agent du SOE, section F :
- Nom de guerre (field name) : « Aimé »
- Nom de code opérationnel : MANUFACTURER
- Autres pseudos : René Marie Milloy ; Roger Milhaud[2].
Situation militaire :
Éléments biographiques
René M. A. Mathieu est envoyé en France par la section F pour devenir opérateur radio du réseau STATIONER de Maurice Southgate. Il est parachuté dans la nuit du 11 au 12 avril 1944. Il est arrêté le 1er mai par les Allemands, à Montluçon.
Récit de l’arrestation de Maurice Southgate et de René Mathieu[3]... Maurice a été pris à Montluçon ... Henri[4] était arrivé la veille, pendant la nuit du 30 au 1er mai 1944, 44, rue de Rimard, chez les Lhospitalier. Il trouvait que ça sentait le roussi. On sentait que le débarquement allait avoir lieu... Maurice était allé à la rencontre d’une équipe (John Farmer et Nancy Fiocca) qui venait d’être parachutée pour rejoindre les maquis d’Auvergne. C’est en revenant de cette rencontre où il avait reçu des renseignements et de l’argent, qu’il a été pris. Étant très fatigué, il n’a pas pensé à regarder derrière lui au moment où il arrivait chez les Lhospitalier – c’est ce qu’il m’avait expliqué à son retour de camp de concentration. Il y avait une traction avant (voiture principalement utilisée par la Gestapo) cachée un peu plus loin dans la rue. « Si je l’avais vue, je n’aurais pas sonné », m’avait-il dit.
La Gestapo était là. Elle était à la recherche de Robert Lhospitalier, qui n’avait pas voulu aller au STO en Allemagne. Il avait sonné, c’était trop tard pour lui... Mais par chance pour nous, la grand-mère de Robert Lhospitalier était malade, et elle avait appelé le médecin. Quand celui-ci est arrivé, les Allemands ont d’abord refusé de le laisser entrer. Mais il a exigé de voir sa malade, et il a réussi à passer. La grand-mère a profité de sa visite pour lui donner un petit mot : « Prévenez que la Gestapo est à la maison », en indiquant l’adresse des beaux-parents de Robert, rue Bienassis.
Il s’en est fallu de très peu qu’on soit pris, nous aussi, ce jour-là. Nous n’étions pas à la maison quand la Gestapo est arrivée : pourquoi avais-je proposé qu’on aille pique-niquer, pourquoi avais-je insisté pour qu’Amédée Maingard, notre radio, vienne avec nous aussi ? C’est une question de destinée...
Le toubib, suite au petit mot de la grand-mère, a prévenu la belle famille (M. et Mme Bidet) qui savaient que nous étions en pique-nique. Quand on a vu arriver M. Bidet à vélo, blanc comme un linge, on s’est tous levés en même temps. Il a dit : « la Gestapo est à Rimard ».
Les Allemands ont embarqué Maurice et « Mathieu », le petit radio, qui était resté sur place avec la mère de Robert et sa grand-mère. Ils les ont mis à la prison de Montluçon. La mère de Robert s’est retrouvée en prison à Moulins, mais elle n’a pas été déportée – c’est une des rares - ... Mathieu, nous ne l’avons jamais revu. Son nom est sur le mémorial du SOE, à Valençay.
Quand les Allemands ont vu le poste de radio, l’argent, la liste des terrains de parachutage, ils ont dû penser qu’il y avait d’autres personnes du réseau à proximité. Ils ont encerclé la ville dès le lendemain.
René Mathieu serait décédé de suites des mauvais traitements subis en captivité[5].
Reconnaissance
Distinction
Aucune distinction n’est mentionnée dans les sources citées.
Monuments
- En tant que l'un des 104 agents du SOE section F morts pour la France, René Mathieu est honoré au mémorial de Valençay (Indre).
Notes, sources et liens externes
Notes
- Dates à rechercher.
- Source : SFRoH.
- Source : Pearl Cornioley, p. 31-32.
- Henri Cornioley.
- La date est inconnue, entre mai 1944 et mai 1945. [Sources : SFRoH et Boxshall]
Sources et liens externes
- Fiche René Mathieu : voir le site Special Forces Roll of Honour
- J.D. Sainsbury, Le Mémorial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.
- Pearl Cornioley, « Pauline », parachutée en 1943. La vie d’un agent du S.O.E., témoignage recueilli par Hervé Larroque, Éditions par exemple, 1996.
- Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 27, WRESTLER CIRCUIT et sheet 30 STATIONER CIRCUIT.
Catégories :- Special Operations Executive
- Date de décès inconnue (XXe siècle)
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