- René Marchais
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René Marchais est un chanteur français né à Saint-Chartier (Indre) le 14 octobre 1877 et mort en 1949.
Fils aîné d’un père gendarme à pied et d’une mère couturière, il passe sa jeunesse à Martizay village natal de sa mère. À la mort de son père, en 1890, il quitte Martizay et vient à Paris où, grâce à sa famille maternelle, il trouve un emploi de commis dans un magasin de chaussures. Sur le boulevard Saint-Michel, il découvre le monde fascinant du théâtre et du music-hall. Il passe ses soirées à errer de caf-conc en cabaret. Le célèbre cabaret des Noctambules au n° 7 de la rue Champollion, tenu par Martial Boyer, est celui qu’il fréquente le plus assidûment. Remarqué pour sa jolie voix de ténorino, un soir, il bouche un trou dans un spectacle. Le voilà engagé dans la revue des Noctambules. Aidé dans ses premiers pas par son mentor et ami Marcel Legay, l’ex-commis de magasin s’affirme sur les scènes parisiennes en qualité de chanteur tyrolien, genre très prisé à l’époque.
C’est, au côté de Xavier Privas, d’Eugène Lemercier, de Gabriel Montoya, Marcel Legay ou encore du fameux pianiste Alcib Mario, qu’il continue son ascension artistique, tout en possédant un magasin de chaussures au n° 22 de la rue Lepic. Sa carrière de poète, chansonnier se poursuivra jusqu’à la guerre. Se produisant à l’Alhambra, à Bobino, ou encore au casino de Paris.
Durant cette période, il écrira des centaines de chansons dont de nombreuses tyroliennes. Avec Georges Blangy, compositeur et ami, ils créeront les éditions Blangy-Marchais, n° 10 rue des Petites-Écuries. Durant la guerre, il sera nommé directeur artistique du théâtre des armées coloniales, et créera différentes revues, pièces et chansons de circonstance. Mobilisé au 72e bataillon de tirailleurs sénégalais basé à Fréjus, il organise des soirées récréatives ce qui lui vaudra les félicitations des généraux Marchand et Mangin.
Revenu à la vie civile, il continue sa carrière artistique, enregistre des disques sur les plus grandes marques de phonos. Dans les années 1930 il se produira dans de nombreuses salles de cinéma. C’est la grande époque des fameuses « attractions » qui précédaient le film. Vêtu de son habit tyrolien il enflamme les salles de son puissant yodle.
À cette époque, il continue d’écrire pour de fameux chanteurs Tyroliens tels que Andreany, Duguay, Rilighi, Bergeret, Luxor, Charlesky, Saint-Pierre, Lorit, Noder, des Belges comme Leoram, des Canadiens comme Maurice Paradis ou encore des chanteuses comme Rachel Amyaty, Rollini, Egina, Jane Fer, Mme Beruwe, esther kiliz et bien d’autres. Plus tard des artistes tel Yonal essaieront de remettre ces tyroliennes au goût du jour à la manière « zazou » très prisé dans les années 1940.
René Marchais écrira jusqu’aux derniers jours de sa vie. Il meurt en 1949, laissant près de quatre cents chansons et poèmes dont de nombreuses tyroliennes.
Catégories :- Chanteur français
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