- Rene Joly (Prajnananda)
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René Joly (Prajñānanda)
Pour les articles homonymes, voir Joly.René Joly (1910 - 6 août 1993), plus connu sous le nom de Prajñānanda, fut un maître bouddhiste français.
Il découvre le bouddhisme en 1938 en lisant le livre d'Oldenberg, puis s'initie au Theravada et au Zen (il fut le premier moine ordonné en France par Taisen Deshimaru dans les années 1960).
Partisan d'une « voie sèche », selon lui adaptée à la mentalité occidentale, il construisit en 1966 un monastère à Gretz-Armainvilliers où il enseigna le Dharma dans la tradition de la Prajnaparamita et la technique anapanasati, indépendamment de toute école ou véhicule.
Il réalisa plusieurs traductions et exégèses de textes bouddhiques, notamment des commentaires sur le Sūtra du Cœur et une traduction du Dhammapada.
Bibliographie
- Vrai zen - Maître Deshimaru, Taigen René Joly, 1968
- Lettres écrites au monastère bouddhique de Gretz par Prajñānanda en 1970 & 1971 exposant le Dharma pour l'Occident, Gretz, 1974
- Bouddhisme gnostique – Gnose et prognose, Arche, Milan, 1981
- Bodhi (revue), Propos dharmiques (revue)
- Les dits du Bouddha – Le Dhammapada, Albin Michel, 1993
- Manuel d’Anapanasati
- Cours traité de la Connaissance Transcendante
- Extraits topiques des canons bouddhiques
- Exégèse du Sutra Cœur, 1989
Citations
« Si je pouvais nourrir tous les affamés du monde en donnant ma vie, je le ferais sans hésiter ; si je pouvais guérir tous les malades du monde en donnant ma vie, je le ferais sans hésiter ; si je pouvais tous les rendre immortels en donnant ma vie, je le ferais sans hésiter. Cela ne les empêcherait pas de se haïr, de se blesser, de se torturer, de se désirer, de se désoler. Alors, que faire ? Devenir un sage et offrir la sagesse à ceux qui peuvent l'accueillir. "Délivré, délivre, passé sur l'autre rive, fais-y passer les autres."[1] »« Ce monde est pareil à un bourbier plein de fange et de détritus innommables. Et toutes les existences sont plongées dans ce bourbier. Nous les hommes, nous en avons jusqu'au niveau supérieur de la lèvre inférieure.[2] »« Vacuité de vacuité, tout n'est que vacuité et délices de l'âme immobile.[3] »« Le Dharma n'est pas un marché de dupes. Certes, on abandonne les plaisirs et les jouissances du monde, mais ils sont remplacés par les jouissances très subtiles des Dhyana et la béatitude du "sans naissance, sans création, sans devenir, sans conditions"[4]. »« Tant que l'on est en vie, on ne peut connaître la mort, et quand on est mort, qui peut connaître la mort ? Alors pourquoi s'effrayer ? Cet effroi n'est qu'un piège parmi les pièges de la partialité positive de l'Ordre des choses, comme le sont les jouissances.[5] »Notes et références
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