- Raphus cucullatus
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Raphus cucullatus
Pour les articles homonymes, voir Dodo.DodoDodo Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Aves Ordre Columbiformes Famille Raphidae Genre Raphus
Brisson, 1760Nom binominal Raphus cucullatus
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation IUCN :
Les dessins les plus anciens (1601-1603).[1]
Un dodo empaillé.
Une illustration d'Alice au pays des merveilles
représentant l'héroïne en compagnie d'un dodoRetrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le dodo ou dronte (Raphus cucullatus, auparavant baptisé Didus ineptus par Carl von Linné) était un oiseau coureur apparenté aux pigeons, de la famille des Raphidés (anciennement Dididés), endémique de l'île Maurice (îles Mascareignes) et disparu à la fin du XVIIe siècle.
Sommaire
Étymologie
Le nom de « dronte » viendrait d’un mot indigène de l’île Maurice, alors que le nom de « dodo » serait originaire du néerlandais dodars ou dodoors, qui signifie « paresseux » et qui est également à l’origine de l’expression enfantine « faire dodo ». L’étymologie la plus couramment admise est que le mot vient du portugais « doido » qui signifie fou, simplet, idiot ou stupide.
Description
Le dodo ressemblait à une grosse dinde de quelques 70 cm de haut, d’une douzaine de kilogrammes, au plumage sombre et moiré. Il avait des ailes courtes et grêles, des pattes noires, fortes et pourvues de quatre doigts jaunes. Sa queue était formée de quelques plumes duveteuses assez courtes. Sa tête, en partie nue, était coiffée d’un capuchon noir et le puissant bec, jaunâtre, était allongé et recourbé. Cuvier le classa parmi les gallinacés, cependant, des tests ADN modernes l’apparentent désormais au pigeon. Le cri du dodo est donné par l’onomatopée « blèctre » [2],[3].
Habitat
Le dodo était un oiseau endémique de l’Île Maurice, vivant dans les forêts ou les plaines.
La découverte
Il a été découvert en 1598 par les marins des expéditions hollandaises à la recherche d’épices orientales, placées sous les ordres de l’amiral Jacob Cornelius van Neck.
L’anéantissement
L’île Maurice n’ayant que 10 millions d’années, le dodo n’y avait aucun prédateur avant l’arrivée des Européens. Issu des pigeons africains, l’espèce avait évolué en oiseau coureur aux ailes atrophiées. Le dodo grattait le sol des forêts à la recherche de baies, feuilles, fruits et graines. Il participait à la germination des graines de tambalacoque. À cause de sa lourdeur, ce gros oiseau, marchant mal et incapable de voler, fut le gibier le plus facile à chasser et fut vite anéanti. Les Hollandais en tuèrent la majorité pour consommer leur chair ; ainsi, ils en chargèrent leurs navires afin de disposer d’une bonne réserve de nourriture. Ils le surnommèrent walgvogel (« oiseau dégoûtant ») car sa viande n’était plus comestible deux jours après la cuisson. Les animaux domestiques introduits — chats, chèvres, chiens et porcs, qui redevinrent sauvages — et les rats — qui mangèrent les œufs — ont participé à l’extinction de l'espèce vers 1680.
Ce qu’il en reste
L’image populaire de l’oiseau stupide vient de la célèbre peinture de Roelandt Savery (1589-1654) exposée au musée de l’université d’Oxford, et dont Lewis Carroll s’inspira dans les aventures d’Alice au pays des merveilles. Andrew Kitchener, biologiste au Royal Museum of Scotland, a récemment créé deux reproductions grandeur nature du dodo, l’une au musée d’Édimbourg, l’autre au musée d’Oxford. Basées sur des squelettes réels, elles représentent un oiseau plus mince et plus agile que celui de la peinture de Savery, qui avait vraisemblablement vu des individus gavés de biscuits. En 1991, la reconstitution de Kitchener a été confirmée lorsqu’on redécouvrit à La Haye des schémas réalisés en 1601 par Wolphart Harmanszoon.
Il n’est plus connu que par des fossiles et quelques fragments de tête et de pattes existant dans les musées d’Oxford, de Londres, de Copenhague et de Prague. Quelques individus vivants, d’après lesquels on exécuta des peintures, furent apportés en Europe au XVIIe siècle mais ne purent être élevés. En 2002, l’analyse de son ADN a confirmé sa position phylogénétique.
Le 23 décembre 2005, l’Associated Press rapporta dans un article que des os de dodo avaient été découverts sur l’Île Maurice et qu’un squelette entier figurait probablement parmi ceux-ci.
Le renouveau du Dodo?
Des scientifiques anglais espèrent extraire de l'ADN de l'oiseau disparu afin de donner vie à un spécimen de cette espèce ou à un cousin très proche. Malgré les progrès faits en génétique ces dernières années, le pari reste difficile à réaliser. Une équipe de l'université d'Oxford travaille sur des tests d'ADN de pigeons de la région Afrique/océan Indien. Parallèlement, des travaux sont effectués pour "recréer" l'ADN du dodo. Avec, au bout de ses efforts, l'espoir de faire revivre le dodo, effacé du territoire mauricien il y a des siècles.
Des cellules du dodo sont disponibles. Le musée d'Histoire naturelle de l'université d'Oxford possède une tête et une patte de dodo, une autre patte se trouve à Londres, et plusieurs os sont également conservés en Angleterre.
Les scientifiques espèrent en tirer de l'ADN en assez bon état pour le comparer à celui d'autres espèces, très proches, qui existent encore en Afrique ou dans la région océan Indien. Ceci, afin de mieux connaître les origines du dodo et, de là, avoir de meilleures chances de redonner vie à l'espèce. Les scientifiques qui travaillent sur le projet veulent étudier, ainsi, le Victoria Crown Pigeon, de Nouvelle Guinée, un gros oiseau qui vit au sol et qui vole très peu. Des oeufs de ce "cousin" du dodo, après implantation de l'ADN de l'oiseau disparu, pourraient servir à donner le jour à un dodo vivant. L'ADN de ces pigeons pourrait aussi compléter l'ADN endommagé du dodo.
Un autre moyen envisagé pour recréer le dodo ou, plus certainement, un animal très proche, est le cross breeding. Autrement dit, faire croiser différentes espèces de "cousins" du dodo afin d'obtenir une nouvelle espèce réunissant le maximum de caractéristiques du dodo lui-même.
Symboles
- La « Dodo » est le nom donné par la majorité des Réunionnais à la bière Bourbon, dont le logotype est constitué dudit volatile.
- Le dodo est le symbole du Zoo de Jersey, un parc zoologique qui s’est depuis longtemps spécialisé dans l’élevage et la protection des espèces en danger, participant aussi à de nombreux projets de conservation et/ou de réintroduction d’espèces menacées dans leurs pays d’origine, et notamment à l’île Maurice.
- La dodo est aussi l’emblème national de la République de Maurice.
Autres espèces
Parmi les espèces d’oiseaux des Mascareignes que l’on croyait proches du dodo de l’île Maurice, les mêmes travaux ont montré que seul le solitaire de Rodrigues lui était apparenté.
- Le solitaire de la Réunion a été identifié comme étant un ibis,
- La Talève de la Réunion n’est connu que par des récits plus ou moins dignes de confiance.
Dans la culture populaire
- Le dodo apparaît dans certains cartoons de la Warner Bros avec Porky Pig.
- Un groupe de dodos apparaît dans le film en images de synthèse L’Âge de glace (Europe) ou L’Ère de glace (Amérique) (Ice Age en anglais). Ils y tentent de s’organiser pour survivre mais leur maladresse comique entraîne la mort de la plupart d’entre eux.
- Dans le jeu vidéo Grand Theft Auto III, un avion sans aile impossible (ou très difficile) à piloter a pour nom Dodo.
- Un groupe de folk psychédélique de San Fransisco a pris pour patronyme The Dodos
- Dans un épisode des Simpson , Mr. Burns demande une fois à Homer de lui amener un oeuf de dodo .
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Référence Avibase : Raphus cucullatus (+répartition) (fr+en)
- Référence ITIS : Raphus cucullatus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Raphus cucullatus (en)
- Référence NCBI : Raphus cucullatus (en)
- Référence IUCN : espèce Raphus cucullatus (Linnaeus, 1758) (en)
- Le musée du Dodo
Références
- ↑ Dessin d’un dodo (Raphus cucullatus) tiré du journal de bord d’un vaisseau de la Compagnie des Indes Orientales, le VOC Gelderland, lors d’un voyage effectué entre 1601 et 1603.
- ↑ « Le dodo révèle ses secrets de famille ». In : Science et Vie, mai 2002, p. 12
- ↑ Science magazine 1er mars 2002
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