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Ramón Gómez de la Serna
Ramón Gómez de la Serna (souvent désigné simplement par son prénom "Ramón"), né à Madrid le 3 juillet 1888, et mort à Buenos Aires le 13 janvier 1963, était un écrivain d'avant-garde espagnol, généralement rattaché à la Generación de 1914 ou au Novecentismo, inventeur d'un genre littéraire poétique, la greguería.
Biographie
De 1910 à 1962, il écrit ses Greguerias, textes satiriques qui révèlent en grande partie son talent. Publiés dans la presse, incrustés dans d'autres œuvres, plusieurs fois réunis, certains inédits, ils dévoilent le sens de l'absurde de l'auteur. Il est traduit par Valery Larbaud et Jean Cassou qui le font publier en France.
Mais en 1936, Ramon Gomez de la Serna quitte son pays lorsque la guerre civile éclate et part s'exiler en Argentine, à Buenos Aires. Il continuera d'écrire toute sa vie, alternant les genres : essais, pièces, romans, biographies, critiques...
L'ensemble de son œuvre marquera une profonde influence sur les surréalistes avec son dandysme anarchiste, son humour et son sens de l'absurde.Œuvres
- Le Docteur invraisemblable, traduit par Marcelle Auclair, Champ Libre, Paris, 1984
- Gustave l'Incongru, traduit par André Soucas, éditions Gérard Lebovici, Paris, 1985
- La Veuve blanche et noire, traduit par Jean Cassou, éditions Gérard Lebovici, 1986
- Ciné-ville, traduit par Marcelle Auclair, éditions Gérard Lebovici, 1987
- Le Rastro, traduit par Roger Lewinter et Monique Tornay, éditions Gérard Lebovici, 1988
- Dalí, Monographies Flammarion.
- L'Homme perdu, André Dimanche éditeur, 2005.
- Lettres aux hirondelles et à moi-même, André Dimanche éditeur, 2006.
- Le Torero Caracho, André Dimanche éditeur, 2006.
- Seins, André Dimanche éditeur.
- La Femme d'ambre, André Dimanche éditeur, 1993.
Pas encore traduit en français :
- Automoribundia, (autobiographie), 1948.
Citations
D'un trait de plume vif et précis, il sait trouver la phrase lapidaire où se cristallise l'absurde de la vie, la poésie de l'instant, ou la revendication en filigrane de ses opinions. Il a dans cet art beaucoup de points communs avec Jules Renard.
- «L'immortalité de la rose consiste dans le fait qu'elle est la sœur jumelle des roses futures.»
- «La seule joie des gens mariés, c'est d'assister au mariage des autres... une joie diabolique !»
- «Le crocodile est une chaussure qui bâille de la semelle.»
- «Le torticolis du pendu est incurable.»
- «On voit que le vent ne sait pas lire quand il feuillette les pages d'un livre à l'envers.»
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