Qwan Ki Do/Copyvio

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Qwan Ki Do

Qwan Ki Do
Arts martiaux et sports de combat
Autres noms Quan Khi Dao
Domaine Percussion, trapping, Grappling, Armes traditionnelles
Forme de combat Assaut à la touche (en compétition), possibilité de combat libre (en salle)
Pays d'origine République populaire de Chine Chine, Viêt Nam Viêt Nam
Fondateur Pham Xuân Tong
Dérive de Chinois : SHAO LIN ou THIEU LAM, WO MEI ou NGA MI, TANG LANG ou DUONG LANG

vietnamiens : Les écoles traditionnelles issues du Binh Dinh et les écoles de boxe libre, VO TU DO.

Sport olympique Non
Pratiquants Environ 30.000 licenciés dans le monde
Fédération World Union of Qwan Ki Do, Union Française des Associations Traditionnelles (UFAT) de Qwan Ki Do

Le Qwan Ki Do (la voie de l'énergie vitale), également écrit Quan Khi Dao, est un art martial sino-vietnamien. Le Qwan Ki Do a reçu que depuis 1981 son appellation définitive mais trouve son origine dans des anciennes techniques d'arts martiaux dont les racines plongent dans l'histoire des arts de combat sino-vietnamiens qui datent de 2500 av. J.-C., pendant le règne de la dynastie des Hung de Vuong. Il provient donc en partie de quatre grandes écoles dont la célèbre école des moines shaolin.

Le Qwan Ki Do est une synthèse de styles d'arts martiaux sino-vietnamiens. Il représente l'aboutissement de plus de 25 ans d'études et de recherches effectuées par un expert des arts martiaux vietnamiens : Maître Pham Xuân Tong, héritier testamentaire du maître Châu Quan Ky.

Malgré les nombreuses influences vietnamiennes et l'origine de son maître fondateur, les sources du Qwan Ki Do viennent en majorité des arts martiaux chinois. On y trouve de nombreuses techniques zoomorphiques, des clés (appelées Chin Na ou Cam Na), pieds/poings (incluant coudes et genoux), et l'utilisation des armes. Comme dans de nombreux arts martiaux vietnamiens, les termes en vietnamien utilisés sont souvent des traductions ou des transcriptions de termes chinois.

Au Qwan Ki Do, pour l'endurcissement de certaines parties du corps, la casse peut être utilisée. Cette discipline comprend aussi une gymnastique douce, appelée Tâm Khi Thê, idéale pour le bien-être des pratiquants.

En France, le Qwan Ki Do est affilié à la Fédération des Arts Martiaux Traditionnels Vietnamiens dirigée par la Fédération française de karaté et disciplines associées.

Sommaire

Grades

Les grades utilisés sont au début appelés Câp (prononcé « keup ») et augmentent jusqu'au nombre de quatre selon le niveau du pratiquant. Ces Câp sont représentés par des barrettes bleues (à partir de 13 ans) sur la ceinture blanche du pratiquant (chez les enfants le système de Câp est préservé, mais les barrettes sont de couleur rouge. Si l'enfant qui a atteint les quatre barrettes rouges n'a pas encore 13 ans, il passera une ceinture violette et les Câp seront représentés par des barrettes blanches jusqu'à l'âge de 13 ans où il pourra commencer à passer les Câp bleus). Ces barrettes sont au nombre de quatre. Le niveau débutant représente le vide infini (Vô Cuc). Le 1er Câp ou Thai Cuc (genèse de la mutation) est suivi par le Luon Nghi (dualité entre les deux polarités Am et Duong) puis par le Tu Tuong (les quatre points cardinaux) et enfin par le Ngu Hàn (les cinq éléments). Après le 4e Câp (ou ceinture bleue à une époque), le pratiquant peut se présenter à l'examen national de la ceinture noire. Une fois ce niveau acquis, vient ensuite le grade de 1er Dang. Dès lors, la ceinture devient noire avec un liseré rouge et peut gravir les échelons jusqu'au 5e Dang. A partir du 6e Dang la ceinture est à pavés rouges et blancs, bordée d'un liseré jaune. Le nombre total de Dang au Qwan Ki Do est de dix. Le 9e et 10e niveau représente le Sieu Dang ou niveau expert, et n'est décerné qu'au vétéran qui aura voué sa vie au Qwan Ki Do. Cette ceinture est blanche, bordée de jaune, avec une rayure rouge au centre.

Le Chuong Mon Dai est la ceinture du maître fondateur, transmise par le maître Châu Quan Ky au maître Pham Xuân Tong ; elle regroupe les cinq couleurs du Qwan Ki Do (rouge, vert, jaune, bleu, noir et blanc) que l'on retrouve sur l'emblème qui est un dragon. Cette distinction est garante de l'étique et de l'authenticité de la méthode.

Le code d'honneur

Voici les dix principes fondamentaux du Qwan Ki Do :

  1. atteindre le haut niveau technique du Qwan Ki Do, en cultivant les notions d’effort, de persévérance, de confiance en soi, de respect d'autrui, dans l’esprit ancestral de notre art martial ;
  2. forger corps et esprit pour soi et pour autrui, sans nourrir sa propre vanité et orgueil ;
  3. pratiquer les vertus morales qui fondent le Qwan Ki Do : droiture d’âme, probité, gratitude, simplicité, modestie, tolérance ;
  4. développer le Qwan Ki Do selon les nobles traditions millénaires transmises de maître en maître, ne jamais trahir cet état d’esprit par la mesquinerie individuelle qui tente à semer la médisance, la scission ou la dissidence dans la méthode ;
  5. cultiver la notion de respect envers les enseignants, les dirigeants, et l’esprit fraternel entre membres ;
  6. considérer la pratique des combats d’arts martiaux ou les assauts libres comme un moyen de progresser et non une fin en soi ;
  7. ne faire usage de l’art martial qu’en cas de légitime défense ;
  8. appliquer rigoureusement les règlements établis par la World Union of Qwan Ki Do ;
  9. pratiquer avec assiduité au cours, respecter la notion d’hygiène et les conditions d’admission au club de Qwan Ki Do ;
  10. respecter tous les autres arts martiaux.

Les armes naturelles utilisées au Qwan Ki Do

Poing, deux première phalange : Kho Lau

Revers du poing : Binh Son

Poing marteau ou marteau de fer  : Thiet Chuy

Tranchant de la main : Cuong Dao

Paume de la main: Hung Chuong

Dos de la main : Binh Chuong

Avant bras : Doc Moc

Coude : Phuong Duc

Technique de (coup de) pied  : Cuoc Phap

  • Bol du pied : Kim Tieu
  • Plante du pied : Ma Tuc
  • Tranchant extérieur du pied : Bang Tuc

Genou : Thiet Chuy Cuoc

Les armes du Qwan Ki Do ou Cô Vo Dao

Les armes agraires :

  • Non articulées :

Bong : Le bâton long est le fidèle compagnon du paysan nomade. Il était utilisé non seulement pour transporter de grosses charges mais également pour la cueillette.

Tien-Bong : Ne trouvant pas le bong adapté pour vaincre un adversaire armé d'un sabre, la solution fut d'utiliser un baton court. Utilisé par deux, cet ustensile courant pouvait servir autant pour l'attaque que la défense. La taille du bâton court est comprise entre 80 cm et 90 cm permettant de le dissimuler facilement.

Moc can : Son utilisation originelle permettait aux paysans de moudre les graines de céréales en l'utilisant comme manche pour tourner les meules. Il est muni d'une poignée latérale au tiers de sa longueur et mesure 50 cm. Pour obtenir une bonne maîtrise technique et une certaine dextérité, sa pratique demande beaucoup de souplesse, de force et d'agilité dans les doigts et les poignets. L'utilisation de cette arme repose sur le mariage de la souplesse et de la force afin de doser l'intensité lors de son utilisation aussi bien en impacts reçus que donnés. Il s'utilise par paire pour donner un maximum d'efficacité.

Cau-Liem : La serpe connue sous le nom japonais kama.

Yen Dao : Le couteau.

Ma-Dao : La machette.

Crochet du tigre

  • Articulées :

Long gian : Cette arme très connue sous le nom de nunchaku (nom japonais) était à l'origine un fléau en bois qui servait à piler le riz et le blé. Sa notoriété est intervenue au travers des nombreux films d'arts martiaux tels que ceux de Bruce Lee.

Tam thiet gian : Le tri-bâton encore appelé fléau à 3 branches ou nunchaku à 3 branches est une arme délicate à manier. Beaucoup plus long que le long gian son utilisation est propice au combat face aux armes de longue portée.

Cuu Khuc : La chaîne est divisée en plusieurs sections en métal (7, 9 ou 13) reliées entre elles par des anneaux. C'est une arme souple redoutable pouvant être utilisée par paire pour fouetter ou percer un adversaire. Un morceau de tissu est souvent attaché au bout de celle-ci améliorant l'aspect visuel, son contrôle et réduisant les risques pour le pratiquant de se blesser. La chaîne demande, tout comme le tri-bâton, une grande maîtrise.

Armes 1.jpg

Les armes militaires :

Thuong : La lance est en rotin souple comme le bâton long et la pointe ne doit pas dépasser la hauteur des yeux. Cette arme très dangereuse associée à l'élément Feu, était l’arme de base du fantassin. Tout comme le cuu khuc, un morceau de tissu peut être fixé à la pointe pour perturber l'adversaire.

Dai Dao : La guisarme est une arme utilisée pour le combat rapproché. En raison de son poids important, elle demande une forte assise au sol pour celui qui la manie. De ce fait l'énergie cinétique, lorsqu'on la manie, est très importante et en fait une arme très puissante, capable de tailler, percer et arracher les armures. Cette arme était utilisée par l'infanterie, permettant ainsi d’arrêter une charge de cavaliers en plantant le dai dao dans le sol face à l'ennemi. Un autre maniement était de couper les jarrets des chevaux à l'aide du crochet dont elle est munie, toujours, à distance ou encore de désarçonner les cavaliers en l'employant tel un hameçon au niveau des jointures de leurs armures.

Guom : Le sabre long était une arme d’officier au maniement difficile. Sa pratique nécessitait un entraînement rigoureux. C'est pourquoi aujourd'hui cette arme garde toute sa noblesse et fascine encore le pratiquant.

Doan-Guom : Le sabre court.

Song dao : Les sabres papillons utilisent des techniques très amples, généralement symétriques pour trancher ou faire saigner l’adversaire. La longueur de la lame doit permettre la protection de l'avant bras tout entier. La garde est destinée à protéger la main, à dévier ou a bloquer une attaque de sabre et permettait d'en casser la lame. C'est donc un exercice réclamant une parfaite coordination technique des membres supérieurs ainsi qu'un total équilibre du corps tout entier.

Quat : C'est une arme blanche japonaise formée d'un éventail, dont les pales sont faites en métal, de façon à pouvoir rapidement, et discrètement, tuer un adversaire. Sur le plan historique, le quat a commencé à exister lorsque les Européens ont amené au Japon des éventails. Les Japonais se sont inspirés de cette forme dépliable de l'éventail qu'eux ne connaissaient pas, pour en faire une arme digne des légendes populaires. Pendant le Moyen-Age au Japon, le chef de guerre (le shôgun) portait un "gunsen" (littéralement "éventail de guerre") : ce type d'éventail avait une monture forgée en acier et servait à la fois de signe de ralliement et de direction des troupes (brandi ouvert), et à la fois de garde et de protection (une fois fermé) lors d'un combat au sabre. Le quat, de forme plus européenne, était plutôt réservé aux femmes, qu'elles avaient toujours à portée de main, et qu'elles apprenaient à manier dès leur plus jeune âge. Le quat était utilisé à la fois comme arme défensive dans les palais qui interdisaient souvent le port d'un sabre ou d'un couteau.

Kiem : L'épée.


Armes 2.jpg

La tenue du Qwan Ki Do

Vo Phuc Qwan Ki Do.jpg

Lexique non-exhaustif

  • LES CHIFFRES:
  • Mot  : un
  • Hai: deux
  • Ba : trois
  • Bon: quatre
  • Nam: cinq
  • Sau : six
  • Bay : sept
  • Tam : huit
  • Chin : neuf
  • Muoi : dix


  • 16 POSITIONS DE BASES:
  • Lap Tan : posture debout
  • Am Duong Tan : posture des polarités
  • Hac Tan: posture de la grue
  • Trao Ma Tan  : sabot de cheval
  • Lien Hoa Tan: posture de lotus
  • Toa Tan : posture assise
  • Xa Tan : posture de serpent
  • Trung Binh Tan : posture moyenne
  • Ho diep Tan : posture du papillon
  • Dinh Tan  : posture de la lettre (dinh)
  • Quy Tan: posture genou à terre
  • Nhi Tan: posture de la lettre (Nhi)
  • Kiem Ma Tan : maintenir le cheval entre les genoux
  • Mieu ou Tieu Tan: posture de chat


  • SERIE DES 23 COUPS DE POING:
  • Thoi Son : poids pesant d'une montagne
  • Di Son : transfert du poids pesant d'une montagne
  • Thoi Son Ban Ha : poids pesant d'une montagne,s'écrasant vers le bas.
  • Ban Ha Hoanh Cong : puissante rotation d'une masse au sol
  • Thoi Son Kim Bao : patte de panthère jaune en action

ou La Han Phan Quyen : bras plié d'un arrhat boudhique (idem kim bao)

  • Thoi Son Khac Thu : briser le bras de l'adversaire en contre attaque de poing
  • Thoi Son Ta Chi: déplier puis relâcher une branche
  • Phach Khong Ta Chi : fouetter avec une branche
  • Thoi Son Huu Duc : l'oiseau qui dissimule son aile
  • Thoi Son They Dè : le poing qui brasse l'eau glaciale
  • Thoi Son Diem Thuy : le poing qui fouette la surface de l'eau
  • Thoi Son Cu Boi : frappe de poing semblable au levé le verre

Voir aussi

  • Vidéo de maître Pham Xuân Tong [1]
  • Vidéo de démonstration [2]

Articles connexes

Liens externes

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