- Arthur Chasseriau
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Arthur Chassériau
Le baron Arthur Nedjma Chassériau (1850, Alger-1934) est agent de change, un collectionneur français et grand donateur du Musée du Louvre
Biographie
Grand amateur d'art, le baron Arthur Chassériau était le fils de l'architecte en chef de la ville d'Alger, Charles Frédéric Chassériau, cousin germain du peintre Théodore Chassériau.
Ce fut à Alger, en 1850, que naquit Arthur Chassériau. Il commença ses études à Paris au lycée Louis-le-Grand sous la surveillance attentive d'un autre Frédéric, le frère ainé de Théodore Chassériau. De retour à Alger, il s'engagea dans les francs-tireurs et sous l'uniforme en 1871, prit part à la répression de l'insurrection et à la campagne de Kabylie.
A défaut d'être architecte à l'image de son père qu'il admirait, le baron Chassériau fit une carrière de financier à Paris où il s'installa définitivement en 1875. À la Compagnie Interocéanique de Panama, il ne tarda pas à gagner l'estime de Ferdinand de Lesseps dont il devint l'un des proches collaborateurs comme responsable des services financiers. Quelques années plus tard, il entrait comme associé dans la charge d'agent de change Saintoin, qu'il ne quitta qu'à la fin de son existence.
C'est au cours des visites presque quotidiennes au frère vieillissant de l'artiste, Frédéric Chassériau, dans son appartement de la place Vendôme que le jeune Arthur Chassériau se promit d'honorer la mémoire et l'œuvre du "cousin" Théodore qu'il n'avait pu connaître.
Pendant près d'un demi-siècle, le baron Chassériau n'a eu de cesse de rechercher passionnément les œuvres de Théodore à travers le monde. Aucun sacrifice ni aucune démarche, si grande soit-elle, n'a freiné l'entreprise de sa vie.
De 1879 à 1898, le baron Chassériau et le Comité Chassériau bataillèrent pour arracher à un complet anéantissement, les fresques de la Cour des comptes peintes par Théodore Chassériau et ravagées dans l'incendie du Palais d'Orsay.
Ne refusant jamais son concours, Arthur Chassériau fit partie de nombreux Conseils de fondations artistiques. Au Conseil d'administration du Musée Rodin, il assura la présidence durant 9 années. La Sabretache le désigna membre à vie de son Comité. Il fut également vice-président fondateur de la Société des Peintres Orientalistes.
De son vivant déjà, il avait enrichi de ses dons le Louvre, le Musée Carnavalet, le Petit Palais, la Malmaison, les Musées d'Alger, de La Rochelle etc… A sa disparition en 1934, le baron Chassériau par l'intermédiaire de son neveu le général Frédéric Nouvion, offrit au Musée du Louvre la collection à laquelle il avait consacré sa vie.
77 peintures et 2200 dessins de Théodore Chassériau entrèrent dans les collections nationales.
Un hommage au baron Chassériau a été fait par son contemporain, le comte Robert de Montesquiou. (recueil "Les perles rouges; Les paroles diaprées", 1910 - p. 127)[1]
Notes et références
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