- Q400
-
Q400
Vue de l'avionConstructeur De Havilland Canada puis Bombardier Équipage 2 Mise en service 2000 Dimensions Longueur 32,8 m Envergure 28,4 m Hauteur 8,3 m Aire alaire 63,08 m² Masse et capacité d'emport Max. à vide 17,19 t Max. au décollage 29,26 t Max. à l’atterrissage 28 t Kérosène 6 526 L Passagers 68-78 Fret 8 670 kg Motorisation Moteurs 2 Pratt & Whitney Canada PW150A Puissance unitaire 3 410 kW
(4 636 ch)Performances Vitesse de croisière maximale 670 km/h Vitesse maximale 685 km/h Autonomie 2 522 km Plafond 7 620 m modifier Le Q400, fabriqué par Bombardier Aéronautique, est un avion destiné au transport des personnes. Appelé initialement DHC-8-400 lorsque fabriqué par de Havilland Canada (DHC), il a été renommé Q400 après l'acquisition de DHC par Bombardier.
Le Dash 8-Q400 est le plus gros appareil de la série Dash 8 (10,1 mètres plus long que le Dash 8-Q100). Il possède 2 turbopropulseurs PW150A à 6 pales, contrairement aux autres moteurs de Dash 8 qui en possèdent 4. La lettre « Q » dans Q400 est pour (en) quiet (« silencieux »), l'utilisation de 6 pales réduisant l'émission sonore. Le Q400 possède aussi le (en) Noise and Vibration Suppression (NVS), un système réduisant les vibrations et le son. Il consomme moins de carburant et émet moins de gaz polluant. Il est aussi l'un des plus rapide avions turbopropulsés avec sa vitesse de croisière moyenne de 670 km/h.
Le Dash 8-Q400 ressemble particulièrement à l'ATR 42, à l'ATR 72 et au Fokker F50.
Le Dash 8-Q400 dispose d'une version bombardier d'eau équipant la Sécurité civile française (voir la photo en encart). Cet avion est dénommé Q400 MR, les lettres « MR » signifiant « multi-rôles ». En effet, outre sa capacité d'emport de 10 tonnes d'eau ou de retardant en mission de lutte contre les incendies de forêts, il peut transporter des passagers ou 9 tonnes de fret. Le système de largage est composé d'une soute, réservoir de 10 000 litres plaqué sous le fuselage, d'un calculateur commandant deux portes permettant un largage dit (en) constant flow (« flux constant ») afin d'assurer un recouvrement au sol quantitatif et qualitatif choisi par l'équipage.
Le Q400 offre un très grand espace par passager qui, combiné au NVS, rend le voyage nettement plus confortable et plus agréable que sur les autres avions turbopropulsés régionaux. Il peut embarquer de 68 à 78 passagers, selon la configuration, répartis dans deux rangées de deux sièges chaque.
Sommaire
NVS
Le (en) Noise and Vibration Suppression (NVS), un système de suppression du bruit et des vibrations, peut être activé à partir du panneau de contrôle de la cabine (gérant également la température et la luminosité). Ce système s'est avéré très efficace et profitable pour les passagers, car il augmente grandement le confort de la cabine.
Le NVS est constitué de petits microphones disposés le long du fuselage de l'appareil qui envoient continuellement les données de son et vibrations à un ordinateur de bord. Lorsque la vibration créée par les hélices est trop intense, l'ordinateur de bord active des atténuateurs de trépidations à vibrations accordées (ATVA), disposés eux aussi le long du fuselage. Ces atténuateurs produisent des vibrations en phases opposées à celles des hélices et annulent ainsi l'effet de vibrations de celles-ci.
En plus d'atténuer les vibrations, les ATVA atténuent aussi le bruit.
Le NVS n'est pas seulement installé sur le Q400, mais aussi sur tous les autres avions de la Qseries, tels que le Q100, le Q200 et le Q300.
Q400X
Bombardier a comme projet l'entrée en service d'un nouveau Q400 vers 2013 ou 2014, le Q400X. Celui-ci serait une version allongée de 114 pouces du Q400 original, ce qui lui permettra d'accueillir jusqu'à 100 passagers. Pour sa propulsion, un dérivé du PW 150 de 5 000 chevaux serait considéré par Pratt & Whitney Canada.
Problèmes avec le train d'atterrissage principal chez SAS
En janvier 2000, la compagnie Scandinavian Airlines (SAS) a été la première compagnie à exploiter commercialement le Q400[1]. Un appareil à Aalborg, le 9 septembre 2007, et un autre, dérouté sur Vilnius le 12 septembre 2007, ont effectué des atterrissages d'urgences suite à une défaillance de verrouillage du train d'atterrissage principal[2].
Suite à ces deux incidents la SAS a temporairement suspendu l'exploitation de ses Q400. Elle a procédé à une inspection complète des trains d'atterrissages, et au remplacement systématique d'une pièce vraisemblablement affectée par la corrosion. Les appareils ont été remis en service progressivement à partir du 3 octobre 2007. SAS a également affirmé être en discussion avec Bombardier pour des compensations financières suite à l'interruption de l'exploitation commerciale de l'appareil.
Le 27 octobre 2007, un Q400 de la SAS est contraint, suite à un dysfonctionnement du train d'atterrissage principal, à effectuer un atterrissage d'urgence à Copenhague[1]. Ce troisième incident était cependant différent des deux précédents, car dû à un joint mal placé[1].
Le lendemain, la SAS a annoncé sa décision d'arrêter l'exploitation de sa flotte de Q400, constituée de 27 avions au total et contribuant selon elle à environ 5% du trafic passager de la compagnie. Elle a affirmé que le Dash 8-Q400 avait provoqué des problèmes répétés « liés à la qualité », et que ces incidents provoquaient des retards sur les lignes où cet appareil était exploité.
Le train d'atterrissage principal du Dash 8-Q400 est fabriqué par la compagnie américaine Goodrich, et son installation est réalisée par Bombardier[2]. Suite aux problèmes rencontrés par SAS, ces deux constructeurs ont réagi en initiant des procédures de vérification, qui ont toutefois confirmé la fiabilité de ces équipements.
Le 15 novembre 2007, SAS réclamait une compensation de 78,3 millions $US à Bombardier en raison du coût lié aux deux premiers incidents. Les enquêtes tendent cependant à mettre en cause l'entretien des appareils effectué par SAS, et non leur conception. En 2008, SAS est la seule compagnie à avoir cessé d'exploiter le Q400. 23 autres compagnies continuent en effet à l'utiliser quotidiennement avec succès et sans problème notable, ce qui remet en cause la maintenance des appareils de SAS.
En mars 2008, SAS a conclu un accord avec Bombardier comprenant à la fois une compensation financière et une commande de nouveaux avions dont 14 Q400 équipés d'un train d'atterrissage modifié (NextGen)[2].
Accident du 12 février 2009
Un Dash-8 Q400 de la Colgan Air, pour Continental Airlines, s'écrasa dans la zone urbaine de Buffalo, aux États-Unis, dans la nuit du 12 au 13 février 2009 alors qu'il n'était qu'à environ sept kilomètres de l'aéroport[3]. Il y a eu 50 victimes au total : 45 passagers, quatre membres d'équipage et un au sol[3]. On a d'abord soupçonné la formation de givre sur les ailes comme la cause de l'écrasement. Cependant, une étude des boîtes noires et des registres de formation des pilotes chez Colgan Air a conduit à soupçonner une erreur humaine. En effet, la réaction du pilote à l'avertissement de givre semble avoir été l'inverse de celle recommandée[4]. Le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) américain et des spécialistes de Bombardier Aéronautique mènent toujours l'enquête sur les causes de l'écrasement.
Notes
Références
- (fr)Presse canadienne, « Bombardier défend son modèle Q400 », Canoë inc., 5 novembre 2007. Consulté le 2009-08-04
- (fr)Alexandre Paillé, « Q400 : une longue série d'incidents », Les affaires.com, 13 février 2009. Consulté le 2009-08-04
- (en)NTBS, « Accident description », Aviation Safety Network, 12 février 2009. Consulté le 2009-08-04
- (en)Andy Pasztor, « Captain's Training Faulted In Air Crash That Killed 50 », Wall Street Journal, 11 mai 2009. Consulté le 2009-08-04
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Wikimedia Foundation. 2010.