- Punition corporelle
-
Châtiment corporel
Un châtiment corporel est une forme de punition où une douleur physique est infligée à une personne, généralement associée à une certaine humiliation. Dans les pays occidentaux, il se distingue de la torture par le fait qu'on ne recherche pas un aveu, que la douleur ainsi causée est censée ne pas causer de dommages irrémédiables, et que les éventuels dommages corporels doivent être de faible durée et permettre le retour au travail.
Citons notamment comme châtiments corporels communs :
- la fessée, où les fesses de la personne sont frappées à l'aide de la main ou d'un instrument : les formes domestiques sont censées être assez bénignes et ne laisser tout au plus qu'une difficulté à s'asseoir, mais il en existe aussi des formes judiciaires plus douloureuses qui laissent des traces mettant du temps à s'estomper.
- la flagellation, où le dos de la personne est frappé à l'aide d'un fouet : un tel châtiment peut être très douloureux, suivant le type de fouet et le nombre de coups. Une flagellation forte et longue peut même amener à la mort de la personne.
- la gifle, où un coup est porté sur la joue de la personne avec la main ou un gant.
L'usage des châtiments corporels, et notamment de la fessée, à l'égard des enfants est très contesté. Dans certains pays, il est autorisé dans les écoles publiques et légitimé en référence à des traditions culturelles justifiant des formes d'éducation hiérarchiques et autoritaires. Dans d'autres, on considère qu'il s'agit d'une forme de maltraitance pouvant causer des dommages aux enfants. De telles formes de punitions ont ainsi été interdites en Suède en 1979 pour toute la société, et au Royaume-Uni, mais seulement dans les écoles publiques [1].
L'usage des châtiments corporels est une "tradition" dans de nombreux pays ou les châtiments corporels ne se limitent pas seulement aux gifles et fessées, mais à des pratiques approchant la torture dans certains pays, par exemple au Maroc [2]: "Le châtiment de la falakha était infligé à l'école, au début des années 1980 (témoignage d'un étudiant marocain). Un système de tourniquet servait à bloquer sur une barre de bois les chevilles des élèves punis dont le maître pouvait frapper la plante des pieds à son aise. Pratiqué par un père sur son fils dans le film tunisien Halfaouine, l'enfant des terrasses, il est probablement commun à tout le Maghreb. Appliqué aux prisonniers, il a été justement dénoncé. Pourquoi personne n'en parle-t-il lorsqu'on l'applique aux enfants ?"
Sommaire
Bibliographie
- Jean-Claude Caron, À l'école de la violence, châtiments et sévices dans l'institution scolaire au XIXe siècle, Aubier-Montaigne "Histoire", 1999.
- Sophie Chassat, Luc Forlivesi, Georges-François Pottier, Eduquer et Punir : La colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (1839-1937), Presses universitaires de Rennes, 2005.
- Jacqueline Cornet, Faut-il battre les enfants ? Relations entre les accidents et la violence éducative, Hommes et perspectives, Revigny, 1997 (ISBN 2911616073)
- Diane Drory, Cris et châtiments : Du bon usage de l'agressivité, De Boeck, 2004.
- Alice Miller, C'est pour ton bien, Aubier-Montaigne, 1998.
- Olivier Maurel, La Fessée : Questions sur la violence éducative, La Plage, 2004.
Articles connexes
Notes et références
Liens externes
- Observatoire de la violence éducative
- (en)Findings Give Some Support To Advocates of Spanking, The New York Times (2001-08-25). Consulté le 2008-04-07.
- (en)World Corporal Punishment Research (des recherches et de la documentation à l'échelle mondiale sur les châtiments corporels)
- Portail de la sociologie
- Portail de l’éducation
Catégories : Violence | Histoire de l'éducation | Punition scolaire | Sociologie de l'éducation | Sociologie de la déviance
Wikimedia Foundation. 2010.