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Président fédéral (Allemagne)
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Portail politique - Portail national Le président fédéral (Bundespräsident) est le chef de l’État de la république fédérale d’Allemagne conformément à la Loi fondamentale de 1949. Il signe les traités et sa correspondance étrangère avec le titre de président de la République fédérale d’Allemagne (Präsident der Bundesrepublik Deutschland).
Il a essentiellement un rôle honorifique et de représentation, le pouvoir exécutif étant exercé par le chancelier fédéral.
Il est élu par l’Assemblée fédérale (Bundesversammlung), un collège électoral formé dans ce seul but et composé pour moitié de l’ensemble des membres du Bundestag, et pour moitié de représentants des Länder élus par leurs Landtages en nombre égal à celui des membres du Bundestag.
Sa résidence officielle est le château de Bellevue, à Berlin. Avant le transfert de la capitale fédérale à Berlin, sa résidence officielle était, à Bonn, l’ancienne capitale du temps de la partition en deux Allemagnes, (voir l'Histoire de l'Allemagne et Allemagne de l'Ouest), était la villa Hammerschmidt. Elle est désormais devenue la seconde résidence présidentielle en titre.
Le mode d’élection et les fonctions du président fédéral sont précisés dans le chapitre V de la Loi fondamentale, toutefois, les tâches du « premier homme de l’État » à l'échelon national et international dépassent largement celles que lui assigne la constitution. Les désignations de « notaire fédéral suprême », de « premier représentant de l’État » ou de « figure d’intégration », décrivent des aspects supplémentaires de la fonction de président fédéral détaillés sous cette rubrique.
Le président fédéral occupe, en tant que chef de l'État, la première place dans l'ordre protocolaire. Il est l'organe constitutionnel qui représente la République fédérale d'Allemagne en Allemagne et à l'étranger. Il exerce cette représentation en assurant par son action et ses apparitions en public la visibilité de l'État, c'est-à-dire son existence, sa légitimité, sa légalité et son unité.
Il s'agit en même temps d'une tâche d'intégration et de contrôle en tant que gardien du droit et de la Constitution. Il promulgue les lois définitivement adoptées conformément aux dispositions de la Loi fondamentale. C'est-à-dire qu'il lui appartient de contrôler si la loi n'est pas manifestement inconstitutionnelle. S'il en doute, il est néanmoins obligé de la promulguer pour permettre le recours au Tribunal constitutionnel fédéral. Dans les situations de crise du régime parlementaire, le président fédéral a en outre un rôle politique de réserve qu'il ne peut exercer qu'en coopération avec le chancelier.
Tous ses actes doivent être contresignés par le chancelier fédéral ou par le ministre fédéral concerné, à l’exception :
- de la nomination du chancelier, ou de l’acception de sa démission ;
- de la dissolution du Bundestag en cas d’impossibilité d’élire un chancelier ;
- de la demande au chancelier ou à un ministre d’assurer l’intérim du chancelier jusqu’à la nomination de son successeur.
Les attributions et les pouvoirs du président fédéral sont beaucoup moins étendus que ceux autrefois détenus par le président du Reich dans la Constitution de Weimar. Le président Hindenburg avait fait un usage funeste de ses pouvoirs, vers la fin de la République de Weimar, ce qui a facilité l’établissement du totalitarisme nazi.
En élaborant la Loi fondamentale, le Conseil parlementaire en tira donc les conséquences et réduisit considérablement les attributions et les pouvoirs du président fédéral qui ne peut, par exemple, plus désigner seul le chancelier ni promulguer des « décrets d'urgence » (Notverordnungen).
Le président fédéral n'est pas non plus chef des armées. Il ne suffit cependant pas d'établir une comparaison avec la fonction de président du Reich pour cerner toutes les caractéristiques de sa charge. Remodelée par la Loi fondamentale, la fonction suprême se définit essentiellement par rapport aux autres organes constitutionnels.
Le président peut dissoudre le Bundestag. Ce pouvoir est limité à des cas précis :
- lorsque le Bundestag ne réussit pas à élire un chancelier avec les votes de la majorité de ses membres ;
- lorsque le Bundestag rejette la question de confiance du chancelier.
Il y a eu trois dissolutions du Bundestag:
- le 23 septembre 1972 par Gustav Heinemann ;
- le 6 janvier 1983 par Karl Carstens ;
- le 21 juillet 2005 par Horst Köhler.
Les deux premières fois, les chanceliers respectifs avaient perdu un vote de confiance au Bundestag avant la dissolution, et des députés coalitionnaires s'étaient abstenus pour garantir le rejet de la confiance au gouvernement. En revanche, la dissolution de 2005 était une anticipation : le Tribunal constitutionnel fédéral a confirmé que le seul danger motivé de perdre un vote de confiance serait suffisant pour que le chancelier demande la dissolution et de nouvelles élections, qu'il serait donc censé perdre.
Après des élections au Bundestag, le président propose au premier tour de scrutin un candidat ou une candidate de chancelier. Ce candidat doit recueillir une majorité absolue des suffrages exprimés par les membres du Bundestag. Si ce n'est pas le cas, le Bundestag peut choisir son candidat dans les 14 jours ; mais s'il n'y parvient pas, le président fédéral peut soit, choisir le candidat à la chancellerie n'ayant reçu qu'une majorité relative, si c'est le cas, soit dissoudre le Bundestag.
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