- Porte Sainte
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La Porte Sainte est une porte ouverte par le pape pour marquer symboliquement le commencement de l'Année sainte. Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte Sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période.
La tradition remonterait à 1423, année durant laquelle le Pape Martin V ouvrit pour la première fois dans l'histoire des années jubilaires la Porte Sainte de l'archibasilique Saint-Jean de Latran.
L'ouverture de la Porte Sainte de Basilique Saint-Pierre remonte pour la première fois à Noël 1499. À cette occasion, Alexandre VI voulut que les Portes Saintes soient ouvertes non seulement à Saint-Jean-de-Latran, mais également dans les autres basiliques majeures : Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs.
Avant le jubilé de l'an 2000, il était de coutume que le souverain pontife ouvre la Porte Sainte de Basilique Saint-Pierre, puis déléguait ce pouvoir à un cardinal pour l'ouverture des portes dans les trois autres basiliques. Le pape Jean-Paul II rompit avec cette tradition en procédant lui-même à l'ouverture et à la fermeture de toutes Portes Saintes. Celle de la Basilique Saint-Pierre restant la première à être ouverte et la dernière à être fermée.
Sommaire
Les rituels d'ouverture et de fermeture de la Porte Sainte
L'ouverture
De 1500 à 1975, chaque Porte Sainte était fermée de l'extérieur par un mur. Pour ouvrir les battants de la porte, on devait donc abattre celui-ci : le souverain pontife utilisait alors un marteau pour commencer le travail en frappant trois coups qui n'étaient pas entièrement symboliques. Le marteau utilisé était à l'origine celui des maçons, puis devint un objet artistique et précieux (ainsi celui utilisé en 1525, était en or avec un manche en ébène). Les ouvriers complétaient ensuite l'œuvre de démolition.
La porte était retirée avant que le mur ne soit abattu et replacée tout de suite après car elle servait à fermer la nuit lorsque les visites des pèlerins n'étaient plus permises. Au départ, celles-ci étaient de simples huisseries en bois, dépourvues d'ornements. La dernière porte de bois, inaugurée par le Pape Benoît XIV en 1748, fut substituée le 24 décembre 1949 par une porte de bronze richement décorée, bénie par Pie XII immédiatement après son ouverture.
Les pénitenciers passent ensuite des linges imprégnés d'eau bénite sur les montants et sur le seuil de la porte.
Depuis le jubilé de 2000, le Saint-Père ne procède plus lui-même à la démolition du mur, il se contente uniquement de pousser les battants de la porte qui sera totalement ouverte par deux "sampietrini" (les ouvriers du Vatican).La fermeture
L'Année Sainte terminée, le Souverain Pontife ferme lui-même la porte, toujours aidé par des "sampietrini". Puis, la reconstruction d'un nouveau mur débute, avec des pierres et des briques qui ont été préalablement bénites. Celles-ci, ainsi que le mortier qui servira à les sceller, feront dailleurs l'objet d'une dévotion particulière de la part des pélerins.
Autrefois, le pape procédait alors à la pose de la première pierre en utilisant une truelle en or, dont l'utilisation fut rapportée à partir de 1525. Pie XII sera le dernier à en faire usage lors du rite de fermeture de l'Année Sainte de 1950.
Une coutume (qui remonte au Jubilé de 1500) veut que l'on inclue également des pièces de monnaie dans le mur. Au début, les pièces étaient simplement coulées dans la chaux. À partir de 1575, elles sont placées dans un coffre métallique, accompagné du parchemin qui atteste la fermeture de la porte. Il est à noter que le rite de fermeture, rédigé à l'occasion de l'Épiphanie de 1501, prévoit aussi que deux cardinaux déposent dans le mur deux petites briques : l'une d'or et l'autre d'argent.Voir aussi
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