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Pont Saint-Nicolas de Campagnac
Le pont Saint-Nicolas de Campagnac est un pont en arc médiéval au-dessus du Gardon, datant du XIIIe siècle reliant les villes de Nîmes et Uzès dans le sud de la France. Construit de 1245 à 1260, il se situe à Sainte-Anastasie.
Sommaire
Histoire
Aux temps romains, une intense activité de charrois, cavaliers, mulets et piétons se croisait aux gués de Sainte-Anastasie et de Dions, non loin de la voie romaine. Mais, lors des crues d'hiver, seuls le piéton ou le cavalier parvenaient, d'un grand détour, à traverser la rivière au Pont du Gard par un étroit cheminement le long des piliers, au deuxième étage des arches ; ce passage était si étroit que les mules à bât ne pouvaient s'y risquer.
Au XIIIe siècle enfin[réf. nécessaire], le pont Saint-Nicolas de Campagnac établit la précieuse liaison entre Nîmes et Uzès. Plus tard, pendant les guerres de religion, il devint le lieu crucial des combats. Occupé par les protestants, il permettait de conserver le contact entre les deux villes alliées ; enlevé par les troupes royales ou les Guisards, il isolait les deux cités.
Sous Charlemagne, la région de Campagnac était une aimable étendue de collines et de prés en bordure du Gardon, fort à l'écart des routes et des villages. Quelques misérables ménages, loin de tout, logeaient dans des huttes de bois et de roseaux, cultivant un lopin maraîcher et vivotant d'une ou deux chèvres et de braconnage.
Cette région oubliée reçut une existence administrative en l'an 896 quand le roi d'Arles, Louis l'Aveugle, concéda la terre de Campagnac à Amélius, quatorzième évêque d'Uzès, lequel semble avoir mis la charte du roi dans son coffre : « Elle existe toujours. » et n'y plus penser. Un terrain si isolé…[réf. nécessaire]
Cent ou deux cents ans plus tard, un autre évêque d'Uzès s'avisa d'utiliser ce lieu perdu pour la méditation des moines. Il le confia à l'ordre des Augustins qui possédait déjà l'abbaye Saint-Ferréol aux portes d'Uzès. On ignore la date de fondation de ce Prieuré de Saint-Nicolas de Campagnac. Mais il existe un état de Louis VII, roi de France, adressé en 1156 à l'évêque d'Uzès qui cite le Prieuré pour la première fois. De même, on trouve un écrit de l'abbé Pons, prieur de Saint-Nicolas, qui est daté de 1188.
Cependant, les liaisons entre Uzès et Nîmes devenaient de plus en plus fréquentes ; le charroi du blé, du vin, de la bière et des matériaux s'amplifiait. Il fallait ouvrir une grande voie facile reliant Nîmes à Uzès. L'évêque Pons de Becmil s'y employa avec une telle ardeur que, bientôt, on le nomma communément « l'évêque du Pont ».
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Le pont Saint Nicolas
- Pont Saint-Nicolas-de-Campagnac en français, allemand et anglais sur le site Structurae.
Catégories : Pont du Gard | Pont en arc
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