- Pompes funèbres
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Les Pompes funèbres sont chargées de l'organisation des obsèques d'une personne décédée.
Lorsqu'un décès survient, les proches du défunt font appel à une entreprise de services funéraires, qui va définir et organiser avec eux les obsèques (inhumation ou crémation), choix du modèle de cercueil, de la date des funérailles, du lieu de culte éventuel, etc.
Sommaire
La profession
Le secteur des pompes funèbres recouvre plusieurs métiers.
Assistant/Conseiller funéraire
L’assistant/conseiller reçoit, conseille la famille et organise les obsèques en fonction des souhaits du défunt. Il coordonne le déroulement des funérailles auprès des mairies, église, cimetière et/ou crématorium.
Un assistant/conseiller funéraire doit suivre une formation obligatoire de 96 heures, abordant les domaines de la législation et la réglementation funéraire, la psychologie du deuil et les pratiques des différents rites funéraires. Il existe un Certificat de Qualification Professionnel (CQP) d'assistant funéraire délivré, après examen, aux assistants/conseillers funéraires qui répondent aux critères de professionnalisation définis par la branche.
Porteur
Une fois le cercueil choisi par la famille, le porteur doit le préparer. Il l'habille d'un capiton, puis appose sur le couvercle une plaque d'identité ainsi que tout symbole, religieux ou non, souhaité par la famille.
Le jour des obsèques, il effectue la mise en bière du défunt ainsi que la fermeture du cercueil, puis il l'accompagne jusqu’au lieu d’inhumation ou de crémation. Tout au long du convoi, il porte le cercueil (à l'épaule ou au chariot), transporte les fleurs et assiste le maitre de cérémonie.
Le plus souvent, une équipe se compose de quatre porteurs dont un exerce la fonction de chauffeur du corbillard.
Une formation de 16 heures est obligatoire et porte sur la législation et la réglementation funéraire, l’hygiène, la sécurité ainsi que la psychologie du deuil.
Thanatopracteur
Le thanatopracteur effectue les soins de conservation, l’habillage et la présentation du défunt. Ces soins qui permettent de retarder la dégradation du corps sont recommandés dans le cas d'une présentation à domicile.
Un diplôme national est délivré par le Ministère de la Santé à la suite d’une formation de 150 heures et d’une pratique de 100 opérations sous le contrôle d’un tuteur. Cette formation porte sur l’anatomie, la médecine légale, l’hygiène et les sciences humaines de la mort.
Marbrier
Le marbrier réalise les travaux dans les cimetières. Il ouvre et prépare les concessions en vue des obsèques puis les referme une fois l'inhumation terminée.
Quatre grands types d'ouverture de concession existent :
- Dalle, que l'on fait rouler sur des rondins de bois
- Porte, où il suffit de retirer le joint de fermeture
- Porte enterrée ou semi-enterrée, où l'on doit creuser pour dégager la porte puis retirer le joint de fermeture
- Plein terre, que l'on doit creuser jusqu'à 2m50 ou jusqu'au cercueil précédemment inhumé dans l'emplacement
Après les obsèques, le marbrier peut être amené à graver des inscriptions, choisies par la famille, concernant le défunt sur la stèle.
Il peut également être amené à effectuer des opérations d'exhumation/réduction, dans les cas où :
- La concession choisie pour l'inhumation ne comporte plus aucune place de libre
- La famille désire faire des réductions, même si la concession n'est pas pleine, en vue d'une ré-inhumation ou d'une crémation
- La famille ne souhaite pas renouveler sa concession qui est alors reprise par la mairie qui fait déplacer les défunts dans l'ossuaire
Fonctionnement
Les entreprises de pompes funèbres se divisent en deux catégories : municipales (un service de la mairie) et privées (SARL voire SA ou SAS).
Dans le cas des entreprises privées, elles sont soit indépendantes (type enseigne familiale ou société de 2 ou 3 magasins) soit franchisées. (grandes enseignes nationales qui permettent de profiter d'un carnet d'adresse, d'une formation et d'une assistance juridique en contre partie d'une rémunération (droits d'entrée, royalties, pourcentage sur les recettes, etc...))
Législation funéraire française
Depuis la loi n° 93-23 du 8 janvier 1993[1] et la Loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, les français ont une totale liberté de choix pour l'entreprise. Le monopole communal funéraire et ses dérives avaient été dénoncés par les instances européennes.
Un arrêté du 23 août 2010 a créé un modèle de devis d'obsèques qui doit être respecté par les entreprises funéraires, à partir du 1er janvier 2011.
Transport avant mise en bière
Selon le lieu de son décès, une personne peut être transféré avant mise en bière (sans cercueil) du lieu de décès vers :
- la chambre mortuaire (également appelée amphithéâtre ou morgue)
- le domicile
- une chambre funéraire (également appelée funérarium ou athanée)
Depuis le 1er mars 2011, le transport avant mise se fait en 48 heures avec ou sans soins.
Une chambre mortuaire est une salle, dans le cadre des hôpitaux, des cliniques et parfois dans les maisons de retraite, qui est destinée à accueillir les défunts entre leur décès et la prise en charge par une entreprise de pompes funèbres. 80 % des décès ayant lieu en établissement de santé, la loi oblige les établissement comptant 200 décès ou plus par an à posséder au moins une cellule réfrigérée.
La chambre funéraire, toujours située au-dehors des établissements de santé (du moins en France), est un établissement privé construit par une entreprise funéraire.
Transport après mise en bière (en cercueil)
Les cercueils peuvent être en bois, panneaux de particules ou carton suivant agrément du Ministère de la Santé. Dans certains cas, un cercueil hermétique est obligatoire en plus du cercueil.
Vacation funéraire
Certaines opérations funéraires font l'objet d'une surveillance par les Polices Nationale et Municipale.
Avant 2010, la police était présente sur les convois funéraires pour vérifier l'identité du défunt et :
- surveiller la pratique des soins de conservation
- apposer un bracelet d’identification scellé sur le défunt lorsqu'il quittait la commune
- apposer deux scellés (vis de la tête et du pied) sur le cercueil/reliquaire lors d'un départ de la commune
- apposer deux scellés (vis de la tête et du pied) sur le cercueil/reliquaire en vue d'une incinération
- vérifier les scellés sur le cercueil/reliquaire lors d'une arrivée dans la commune
- vérifier les scellés sur le cercueil/reliquaire lors d'une arrivée au crématorium (cette opération était laissée aux crématistes pour des raisons pratiques)
- surveiller les exhumations/réductions dans les cimetières
Les soucis majeurs du manque d'effectif de la police dans chaque ville/secteur pour effectuer ces vacations, et des temps de trajets entre ces dernières, ont conduit en 2010 à la publication d'un décret relatif à la surveillance des opérations funéraires[2], prenant en application de la loi du 19 décembre 2008 sur la législation funéraire, pour simplifier le régime de surveillance et de vacations funéraires dans les services de police :
- Les bracelets d’identification seront désormais posés par les établissements de santé ou les opérateurs funéraires. Un arrêté ministériel sur les caractéristiques des bracelets est annoncé.
- Les soins de thanatopraxie, moulage du corps, transport de corps avant en bière, crémation et arrivée du corps dans la commune n’ont plus à être surveillées.
Le décret liste les seules opérations funéraires devant faire l’objet d’une surveillance et donnant lieu aux vacations funéraires :
- apposer deux scellés (vis de la tête et du pied) sur le cercueil/reliquaire lors d'un départ de la commune (un passage à l'église dans une autre commune avant une inhumation dans la commune de mise en bière n'est pas considéré comme un départ de la commune)
- apposer deux scellés (vis de la tête et du pied) sur le cercueil/reliquaire en vue d'une incinération
- surveiller les exhumations/réductions dans les cimetières. Les exhumations doivent maintenant être faites «en dehors des heures d’ouverture au public» et non plus «avant 9 heures», comme c’était le cas jusqu’alors
Réquisition
Les entreprises funéraires peuvent être réquisitionnées pour effectuer des transports de corps dans les cas de :
- décès sur la voie publique
- décès considéré comme suspect et nécessitant une autopsie dans un institut médico-légal
- décès sans aucune famille immédiatement identifiable
Le coût de ces opérations étant le plus souvent pris en charge par les finances publiques, les entreprises funéraires encourent une forte amende en cas d'indisponibilité injustifiée durant leur période d'astreinte.
Destination des cendres
Dans le cas d'une crémation, les cendres sont obligatoirement placées dans une urne cinéraire. Depuis le 1er janvier 2009, à la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont en leur totalité :
- soit conservées dans l'urne cinéraire, qui peut être inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l'intérieur d'un cimetière ou d'un site cinéraire
- soit dispersées dans un espace aménagé à cet effet d'un cimetière ou d'un site cinéraire
- soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques. Dans ce cas, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles doit en faire la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet.
Rites par pays
Article détaillé : Rite funéraire.Les rites funéraires varient beaucoup d'un pays à l'autre.
Aux États-Unis, la famille doit éviter de pleurer et il faut exposer le défunt de la manière la plus "vivante" possible.
Il en va tout autrement en Italie, où la tradition du deuil, la proximité de la famille et les liens affectifs sont très importants. De plus, pour diverses raisons dont le climat, les personnes qui décèdent en Italie doivent être inhumées dans les 24 heures. La crémation y est rare.
En Belgique, trois courants se distinguent :
- les Italiens, nombreux dans certaines régions comme le Hainaut oriental (Charleroi, La Louvière) et la province de Liège, conservent les traditions de leur pays : une très grande importance est donnée au défunt et le budget qui est attribué aux obsèques est généralement très élevé.
- les Wallons, francophones, attachent une importance variable au décès. Généralement le budget est mesuré et la mort revêt une moindre importance que pour les Italiens.
- les Flamands, néerlandophones, réagissent tout à fait différemment : les funérailles ont en général une importance moindre, le cercueil choisi est bien souvent le moins cher, mais il est fréquent de faire paraître des avis nécrologiques dans de nombreux journaux et de dépenser un budget important pour l'annonce du décès. Après les funérailles, s'ensuit en général une fête ou, tout au moins, une ambiance détendue. Cette tradition est également présente dans les communes du Hainaut limitrophes de la région flamande.
Références
Voir aussi
Liens externes
- Association française d'information funéraire Site de l'AFIF
- CPFM Site de la Fédération Professionnelle des Entreprises de Pompes Funèbres
- pompesfunebres.net Forum d'information Funéraire
- Portail du travail et des métiers
Catégories :- Type d'entreprise
- Rite funéraire
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