- Plante dioïque
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Diécie
La diécie (par opposition à monoécie) est l'arrangement des organes reproducteurs des plantes dioïques dont les individus sont strictement monosexués, ou monogames, c'est-à-dire que chaque pied ne porte que des fleurs soit mâles (staminées), soit femelles (pistillées).
On distingue 3 variantes de diécie :
- l'androdiécie où coexistent des pieds à fleurs mâles et des pieds à fleurs hermaphrodites,
- la gynodiécie où coexistent des pieds à fleurs femelles et des pieds à fleurs hermaphrodites,
- la triécie où coexistent des pieds à fleurs femelles, des pieds à fleurs mâles et des pieds à fleurs hermaphrodites.
Sommaire
Étymologie
Diécie vient du latin botanique dioecia, formé à partir du grec ancien di, deux, et oikia, maison.
Avantages/inconvénients
La monoécie a comme avantage une reproduction plus facile, vu qu'elle peut se faire entre deux sujets quelconques géographiquement proches. Voire même au sein d'un même sujet s'il relève d'une espèce comportant des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le même plant.
Cependant, elle a comme inconvénient un risque d'appauvrissement du patrimoine génétique si la reproduction se fait trop souvent au sein d'une population limitée.
A l'inverse, la diécie présente comme inconvénient une reproduction plus difficile, vu qu'elle requiert obligatoirement un contact entre deux sujets de sexe différent. Cependant, elle a l'avantage de favoriser la diversification du patrimoine génétique.
Bien qu'on observe la diécie sur des plantes très anciennes (Ginkgo biloba, Cycas revoluta…), on ne peut pas dire que ce soit une propriété archaïque vu qu'on l'observe au moins sur quelques espèces de plantes à fleurs récentes.
Quelques exemples
Les Gymnospermes et plus particulièrement les Conifères sont pratiquement tous monoïques, à l'exclusion :
- de l'If commun (Taxus baccata) L., Taxacées ;
- du Ginkgo biloba L., (Ginkgoacées). Dans les villes seuls sont plantés des sujets mâles, car la femelle donne des fruits à odeur nauséabonde.
La plupart des Angiospermes sont monoïques ou hermaphrodites, portant généralement des fleurs elles-mêmes hermaphrodites, plus rarement des fleurs unisexuées, mâles et femelles, sur le même pied.
Seuls 4 % sont dioïques. En voici quelques unes :
- le Houblon (Humulus lupulus) L., (Cannabinacées) ;
- l'Ortie (Urtica dioica) L., (Urticacées) ;
- le Houx (Ilex aquifolium) L., (Aquifoliacées) ;
- les Pistachiers (Pistacia sp.), L., (Anacardiacées) ;
- Actinidia chinensis, une des espèces produisant des kiwis (Actinidiaceae). Néanmoins, il existe des espèces de kiwis potentiellement hermaphrodites, comme Actinidia polygama (Siebold & Zucc.) Maxim.) ;
- le Caroubier, (Ceratonia siliqua) ;
- Euphorbia obesa, une plante succulente ;
- le Palmier-dattier (Phoenix dactylifera) ;
- le Chanvre ;
- le Cycas du Japon, (Cycas revoluta), une plante tropicale parfois cultivée dans les jardins méditerranéens comme faux-palmier ;
- la Bryone dioïque (Bryonia dioica), une plante sauvage européenne ;
- les Saules (Salix sp.) ;
- la Mercuriale annuelle (Mercurialis annua), une plante sauvage européenne ;
Concernant les espèces cultivées pour leur production de fruits (Palmier-dattier, Actinide…), la diécie conduit à planter une très forte majorité (95 à 99 %) de plants femelles pour augmenter la production. Mais en intercalant judicieusement les plants mâles.
Remarque : il est important de noter que le Ginkgo biloba et les Cycas, n'appartiennent pas aux gymnospermes dans certaines classifications, mais sont regroupés dans l'embranchement des Préspermaphytes, ceci à cause du fait qu'ils ne produisent pas encore de graines à proprement parler mais simplement des ovules. Néanmoins la ressemblance quasi parfaite de l'ovule, de par son tégument épais, avec une graine amène à tolérer le fait que ces espèces puisse être rattachés aux Spermaphytes, dans le sous embranchement des Gymnospermes.Voir aussi
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Catégorie : Morphologie végétale
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