- Pierre Turgeon (écrivain)
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Pierre Turgeon Nom de naissance Pierre Turgeon Naissance 9 octobre 1947
QuébecNationalité Canadienne Profession Écrivain, journaliste, critique littéraire, essayiste, scénariste, Formation Collège Sainte-Marie Distinctions Prix du Gouverneur général 1981 et 1992 Pierre Turgeon est un romancier et essayiste québécois né à Québec, le 9 octobre 1947.
Il a été journaliste à Perspectives et critique littéraire à Radio-Canada. Il fonde également l'Illettré en compagnie de Victor-Lévy Beaulieu, Jean-Marie Poupart, Jean-Claude Germain et Michel Beaulieu. Il est l'auteur de nombreux scénarios notamment celui de La Crise d'octobre.
Sommaire
Biographie
Pierre Turgeon voit le jour un 9 octobre de l'année 1947 dans la ville de Québec. Il est issu d'une famille aux racines profondémment ancrées dans l'histoire du Québec. Son nom de famille fait d'ailleurs partie des premières familles venues s'établir dans la province de Québec. En 1967, il obtient à tout juste 20 ans un baccalauréat au Collège Sainte-Marie Son amour pour l'écriture le conduisent tout droit vers le monde de la littérature. Dès 1968, il intègre Radio-Canada où sa plume se fait rapidement remarquer comme critique littéraire de premier plan. Parrallèlement à cela, il est journaliste au sein de Perspectives. En 1969, c'est une date charnière, il fonde l'Illétré en compagnie de Victor-Lévy Beaulieu, de Jean-Marie Poupart, de Jean-Claude Germain et de Michel Beaulieu.
Il reçoit en 1972, le premier prix du Concours des Oeuvres dramatiques de Radio-Canada pour l'Interview, écrit en collaboration avec Jacques Godbout. De 1975 à 1978, il fonde et préside les Éditions Quinze. Durant cette période, il participera à plusieurs projets d'envergure, publiant ses premiers livres et scénarisant plusieurs films dont La Gammick . La Révolution Tranquille qui boulverse la société québécoise durant ces années là imprègnent durablement l'artiste qui s'en inspirera grandement dans ses œuvres. Les Événements d'octobre 1970, un des moments clés de cette époque là donnera naissance au célèbre film La crise d'Octobre produit par Radio-Canada. En 1978, il devient directeur adjoint des Presses de l'Université de Montréal (PUM). De 1979 à 1985, son talent et sa réussite le propulsent directeur général et éditeur des éditions du groupe Sogidès (l'Homme, le Jour, Les Quinze). En 1981, son talent littéraire éclate aux yeux de tous avec la parution de La première personne qui obtiendra le Prix du Gouverneur général 1981.
La seconde moitié des années 80 le verront multiplier les casquettes. Il sera tour à tour journaliste, chroniqueur notamment à l'Actualité et rédacteur en chef de la revue Liberté. Il consacre également un temps important à l'élaboration de plusieurs scénarios ainsi que de nouveaux romans. En 1992, un second Prix du Gouverneur général obtenue pour son essai La Radissonie : le pays de la Baie James le consacre comme un des principaux écrivains québécois de sa génération. Il publie ensuie encore plusieurs livre jusqu'en 1996, où il entre définitivement dans la légende de la Province. En effet, suite à une lutte devant les tribunaux pour obtenir la publication d'un des ses ouvrages, il obtient l’appui de plus d’une trentaine d’organismes culturels, sociaux et syndicaux, dont l’UNEQ, le Writers Union of Canada, l'Association des professeurs d’histoire, La fédération des journalistes, la CSN et la FTQ. L’Affaire Turgeon comme on l’appelle est sans doute appelée à se décider à la Cour Suprême du Canada et son issue aura des répercussions sur la liberté d’expression et sur les droits des historiens à raconter l’histoire. Puis en 1998, il publie Jour de feu, cette fois au sein de la célèbre maison d'édition française Flammarion. L'année d'après, il fonde les Éditions Trait d'union. Il inaugure le XXIe siècle de la plus belle des manières en offrant à ses nombreux lecteurs un ouvrage historique détaillé traitant du plus vaste pays d'Amérique du Nord : le Canada. En juin 2002, fait historique dans la jurisprudence, il obtient l’annulation de la clause des héritiers, à l’article 35, du Code civil du Québec.
À partir de 2002, aidé par son esprit d'avant garde, il se lance en compagnie de son fils, François Turgeon, dans l'aventure numérique. Celle-ci débouchera en 2006 sur la création d'un site révolutionnaire, la première bibliothèque digitale au monde iThèque, qui offre à des milliers d'utilisateurs et d'abonnés de bibliothèques à travers le monde une solution moderne et efficace de lecture de ebooks et d'écoute de musique en toute légalité.
Enfin en 2009, il fonde Transit Éditeur avec le biographe Ian Halperin. Ils publient cette année-là deux best-sellers mondiaux à propos de célébrités planétaires : Guy Laliberté et surtout Michael Jackson.
Critiques
Faire sa mort comme faire l'amour
« Pierre Turgeon fait une entrée fracassante dans notre littérature. Il existe peu d'écrivains d'ici qui pourraient ne pas lui envier son extraordinaire maîtrise de l'art d'écrire. Langue plus que correcte, vocabulaire très riche, style sobre et clair, finesse de l'observation psychologique, variété et fantaisie de l'imagination, profondeur de la vision du monde. Turgeon a toutes ces qualité et d'autres encore. Il faudrait lui payer une rente à vie et le condamner à écrire le plus longtemps possible. » Réginald Martel, La Presse.
« Pierre Turgeon réussit ce tour de force de nous conter la vie de ses procréateurs en dosant très habilement le quotidien et le significatif, de sorte qu'il n'y a rien à biffer là-dedans, rien de surchargé, rien de faux. » André Major, Le Devoir.
Un, deux, trois
« Un roman qui, par la nécessité de ses images et de ses silences, s'alimente aux mêmes sources que le poème, un roman qu'on n'a pas terminé, une fois le livre refermé. mais qui trouve en chaque lecteur la complicité requise pour continuer à vivre. » Gabrielle Poulin, Relations.
« Les personnages sont beaux et nus comme les dieux de nos plus graves mythologies... ces pages ont l'intensité indéfisable de celles d'un Pieyre de Mandyargues. » Réginald Martel, La Presse.
Prochainement sur cet écran
« Jamais aura-t-on lu un livre aussi violent et aussi retenu... Dans une prose classique parce qu'elle seule lui permettait le jeu, Turgeon ment de la première à la dernière page, fait semblant de chercher l'assassin qu'il connaît bien parce qu'il est en chacun de nous comme cette violence étouffée et noyée de nos tavernes. » Jacques Godbout, L'actualité.
La Première Personne
« Pierre Turgeon a fait un beau livre, scintillant sur fond noir. Une prose sans défaillance, dont le lyrisme reste subjugué par une froide et tragique détermination, se trouve entourée d'une solitude mortelle comme les pyramides d'Égypte. » Jacques Ferron, Livres d'ici.
« La Première Personne est à la fois un roman policier, une vertigineuse descente dans le vide existentiel, un portrait hallucinant de ce que pourrait être le monde de demain, si demain il y a, c'est aussi, il me semble, une sorte de poème triste `une économie croissante du langage qui tend vers le silence, inscrivant dans le sens comme une dérisoire provocation, la négation même du sens. » Réginald Martel, La Presse.
Le Bateau d'Hitler
« La nouveauté du Bateau d'Hitler est double. D'une part, les éléments rétros qui sont opposés dans le récit son allemands et québécois, d'autre part, ils n'animent pas un drame mais une fantaisie d'espionnage. Le ludisme charrié par le style sert de contrepoint à la profondeur de la thématique et donne son originalité propre au roman. » Gabrielle Pascal, Québec Français.
« Ce sont des pages parfaites quant au style, quant à la vraisemblance aussi, dont les limites sont toujours celles de l'écriture. L'intrigue, les rapports entre les personnage, les images confondues de l'histoire et de la fiction, tout cela est d'une telle densité que je ne vois pas ce que l'auteur aurait pu y ajouter ou y soustraire. » Réginald Martel, La Presse.
Un dernier blues pour octobre
« L'ouvrage est d'une vérité saisissante quant aux faits et d'une efficacité exemplaire sur l'imagination du lecteur. Voici ce qu'on pourrait appeler le vrai roman d'octobre. » Jean Royer, Le Devoir.
« Parmi tous les romans qui abordent la crise d'octobre, c'est celui de Pierre Turgeon qui embrasse le plus large, cerne le plus étroitement la réalité documentaire. C'est un roman remarquable et nécessaire. » Jean-Roch Boivin, Voir.
Les Torrents de l'espoir
« Pierre Turgeon a la passion du passé. Parce qu'il vient de Québec. Attachez vos ceintures, car vous allez voyager. Des bords de la Jacques-Cartier, dans le prologue, en passant par Grosse-Ile, Montréal et Dublin, de là en Crimée en Chine, au Soudan, en Égype, tout ça en moins de 400 pages. Des guerres et de l'eau. » Anne-Marie Voisard, Le Soleil.
« C'est avant tout aux passionnés d'histoire que Pierre Turgeon s'adresse dans Les Torrents de l'espoir. Quoi d'étonnant, quand on sait l'intérêt manifeste qu'il porte au récit à teneur historique depuis tous débuts en tant qu'écrivain ? Déjà, avec faire sa mort comme faire l'amour, il puisait dans les annales familiales. Après s'être attardé à certains événements marquants du XXe siècle - la montée du fascisme dans Le Bateau d'Hitler, puis la situation politique du Québec des années 70 dans Un dernier blues pour Octobre, Turgeon a opéré cette fois-ci une grande plongée dans le temps, à l'époque de la rébellion des Patriotes. Rythme trépidant, personnages bien campés dans une réalité dure mais captivante, de quoi passionner ceux qui aiment se laisser emporter par les images d'une bonne histoire. » Claude Dessurault, Voir Québec.
Fréquentation
« Comment, pourquoi est-on écrivain? La réponse de Pierre Turgeon est assez simple : on écrit pour participer à la "communion des saints que constitue une bibliothèque" et parce qu'on veut avoir "une place, après sa mort, auprès des morts". Pierre Turgeon écrit très bien, sans aucune prétention, avec un côté goguenard très attachant. Un livre élégant, dandy, policé. » Jean Basile, Le Devoir.
La Radissonie : le pays de la Baie James
« Un dossier aussi rigoureux que magnifique sur l'évolution des rapports entre Blancs et Cris dans le territoire mythique de la Baie James... Un livre étonnant par la clarté du propos et la rigueur de l'énorme synthèse scientifique qu'il a réalisée. » Louis-Georges Francoeur, Le Devoir.
« Quoi de plus américain qu'un roman dont le héros est un territoire? Quoi de plus américain que vouloir nommer le territoire - et de vouloir faire de cette nomination l'acte fondateur d'une légende, d'une fiction, d'un roman? C'est ce qui est fascinant dans cet ouvrage. Pierre Turgeon inscrit de l'épopée à la surface du vide, le poète marche derrière l'ingénieur. » Jean Larose, Spirale.
Les Bâtisseurs du siècle
« Richement illustré, ce livre passionnant allie le style du grand reportage au souci de la rigueur historique. » Les membres du jury du Prix Percy-Foy de la Société historique de Montréal.
Œuvres
Romans
- Faire sa mort comme faire l'amour, Ed. du Jour 1969, Ed. Quinze 1978, Collection 10/10 1981.
- Un, deux, trois, Ed. du Jour 1972, Ed. Quinze 1978, Collection Bibliothèque Québécoise 1992.
- Prochainement sur cet écran, Ed. du Jour 1974, Ed. Quinze 1980, Vlb éditeur collection Le Courant 1989.
- La Première Personne, Ed. Quinze 1980, Prix du Gouverneur général 1981, Collection 10/10 1981, Collection Bibliothèque Québécoise 1992.
- Le Bateau d'Hitler, Ed. Boréal 1988,
- Un dernier blues pour octobre, Ed. Libre expression.
- Les Torrents de l'espoir, Ed. Libre expression 1995, Ed. Presses de la Cité, Paris 1996.
- Jour de feu, Ed. Flammarion 1998.
Essais
- Fréquentation, Ed. l'Héxagone, 1991
- La Radissonie : le pays de la Baie James, Ed. Libre expression 1991, Prix du Gouverneur général 1992
Œuvres historiques
- Les Bâtisseurs du siècle, Jacques Lanctôt, éditeur 1997, Prix Percy-Foy de la Société historique de Montréal.
- P.H. le magnifique : l'éminence grise de Duplessis, Jacques Lanctôt, éditeur 1997
- Le Canada : une histoire populaire, Tome 1 et 2 (en collaboration avec Don Gillmor), Ed. McClelland&Steward et Ed.Fidès 2000. Lauréat du Prix Ex-Libris de l'association des libraires canadiens. Mention du meilleur livre sur l'histoire du Canada attribuée par le ministère du Patrimoine canadien.
Carnets
- En accéléré, Ed. Leméac, 1991.
Œuvres traduites en anglais
- The first person, Oberon Press 1980.
- Sweet Poison, Oberon Press 1982.
- Coming attraction, Oberon Press 1983.
- Radissonia, the James Bay adventures, Ed.Libre expression 1992.
- Canada : a People's History, Ed. McClelland&Steward
Théâtre
- L'Interview, Leméac 1972 - premier prix du Concours des œuvres dramatiques de Radio-Canada
Scénarios
- 1974 : La Crise d'octobre - réalisé par Jacques Godbout - produit par Office national du film du Canada.
- 1975 : La Justice et l'Ordinateur - produit par Office national du film du Canada.
- 1975 : La Gammick - réalisé par Jacques Godbout - produit par Office national du film du Canada.
- 1976 : La Fleur aux dents - produit par Office national du film du Canada.
- 1992 : Sur le dos de la grande baleine - produit par Office national du film du Canada.
- 1994 : Le Fleuve aux grandes eaux - texte pour un film d'animation en collaboration pour Radio-Canada.
- 2000 : La Révolution tranquille (4e épisode) - produit par Imavision pour Télé Québec.
Honneurs
- 1972 - Prix littéraires Radio-Canada, L'Interview
- 1980 - Prix du Gouverneur général, La Première Personne
- 1992 - Prix du Gouverneur général, La Radissonie
- 1997 - Prix Percy-Foy de la Société historique de Montréal, Les Bâtisseurs du siècle
- 2000 - Prix Ex-Libris de l'association des libraires canadiens, Le Canada : une histoire populaire, Tome 1 et 2
Notes et références
Liens externes
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