- Pierre Pairault
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Stefan Wul
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie Stefan Wul est le pseudonyme de l'écrivain de science-fiction français Pierre Pairault (né le 27 mars 1922 à Paris, mort le 26 novembre 2003).
Sommaire
Notice biographique
Pierre Pairault naît en 1922 dans le quatrième arrondissement de Paris et suit des études classiques au Collège Rocroy Saint-Léon. Il obtient son baccalauréat de philosophie en 1940. Dans sa jeunesse, Pierre Pairault écrivait déjà des histoires dont il vendait les chapitres à ses camarades contre la modique somme d'un sou. Mais au moment de choisir la filière de ses études, son père lui déconseille de faire des études de littérature. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il obtient son diplôme de chirurgien-dentiste et se marie en 1951. Il quitte bientôt Paris pour s'installer dans la campagne normande à partir de 1952.
Pierre Pairault écrit sous le pseudonyme de Stefan Wul à partir de 1956 et commence ainsi sa carrière d'écrivain à trente-quatre ans, parallèlement à son métier de chirurgien-dentiste. Le pseudonyme Stefan Wul fait référence au nom d'un ingénieur atomiste de l'Oural découvert dans une revue spécialisée[1]. Après quelques essais infructueux dans le domaine du roman policier, Pierre Pairault choisit la science-fiction un peu par hasard, simplement parce que sa femme s'était plainte d'un roman de S.F. qu'elle venait de lire. Convaincu de pouvoir mieux faire, Pierre Pairault se lance dans l'aventure de l'anticipation et publiera onze romans entre 1956 et 1959, tous parus dans la célèbre collection « Anticipation » des éditions Fleuve noir, et ce malgré la mauvaise réputation littéraire de la science-fiction à cette époque[2]. Stefan Wul participa également à la création des dessins de couverture de ses romans en envoyant à l'illustrateur René Brantonne plusieurs croquis de travail. Du point de vue de la méthode, Stefan Wul a toujours déclaré travailler sans plan ni ligne directrice, partant d'une simple idée de départ développée peu à peu au fil de l'écriture. Nombre de ses chutes surprenantes ne lui sont venues qu'en cours de rédaction, sans préméditation. Parlant de science-fiction, Stefan Wul avait une approche artistique proche de la peinture, affirmant ne s'intéresser qu'aux univers sensibles, faits d'odeurs, de couleurs, de formes, de paysages et d'animaux merveilleux :
« La magie des décors et de l'ambiance évoquée par la musique, voilà ce qui m'inspire, je crois. Et tout le reste est accessoire. Le livret d'opéra, je m'en fiche éperdument ; ce qui m'intéresse, ce sont les cymbales, une ambiance, voilà, un climat.[3] »Après une longue période de silence de dix-huit ans, Stefan Wul livre son dernier roman en 1977 avec Noô, créant ainsi une dernière fois l'événement.
Ces romans sont aujourd'hui considérés comme des classiques dans le monde de la science-fiction française et furent maintes fois réédités. Son plus grand succès français reste le roman post-apocalyptique Niourk qui retrace l'histoire d'un enfant noir, rejeté par sa tribu, parti en quête de la ville mythique de Niourk.
Stefan Wul participa brièvement au fandom On dirait de Pierre Versins et publia quelques nouvelles et recueils de poésie qui puisent leur inspiration dans l'univers de la science-fiction.
Œuvres
Romans
Les romans de Stefan Wul sont présentés par ordre de parution :
- Retour à « 0 » (1956) ;
- Niourk (1957) ;
- Rayons pour Sidar (1957) ;
- La Peur géante (1957) ;
- Oms en série (1957) ;
- Le Temple du passé (1957) ;
- L'Orphelin de Perdide (1958) ;
- La Mort vivante (1958) ;
- Piège sur Zarkass (1958) ;
- Terminus 1 (1959) ;
- Odyssée sous contrôle (1959) ;
- Noô (1977) .
Nouvelles
Les nouvelles qui suivent sont présentées avec les références de leurs premières publications :
- Le Bruit (1957), in Fiction no 43 ;
- Echec au plan 3 (1958), in Satellite no 1 ;
- Expertise (1958), in Fiction 54 ;
- Il suffit d'un rien (1958), in Satellite no 5 ;
- Jeux de vestales (1960), in Fiction spécial no 2 ;
- Gwendoline (1961), in Fiction no 87 ;
- Droit de réponse (1974), in Les nouvelles littéraires, no 2427 ;
- L'Archange (1982), in Stefan Wul, Odyssée sous contrôle, Denoël, Coll. Présence du futur, no 542, 1993 ;
- Le Loup botté (1995), in Stefan Wul, Œuvres complètes - 1, Lefrancq, 1996 ;
- Déchéance (2000), in Phenix no 50.
Recueils de poésie
- Apocalypses, in Stefan Wul Œuvres complètes 1 Éditions Claude Lefrancq Collection Volumes, 1996
- La Vercingétorigolade, La Pensée universelle, 1972
- La Vercingétorigolade, in Stefan Wul Œuvres complètes 2 Éditions Claude Lefrancq, Collection Volumes, 1997
- Transes, in Stefan Wul Œuvres complètes 2 Éditions Claude Lefrancq, Collection Volumes, 1997
- Feuilles éparses, in Stefan Wul Œuvres complètes 2 Éditions Claude Lefrancq, Collection Volumes, 1997
- Autres rimes de circonstance, in Stefan Wul Œuvres complètes 2 Éditions Claude Lefrancq, Collection Volumes, 1997
Adaptations au cinéma
- Le roman Oms en série fut adapté en film d'animation en 1973 par René Laloux sous le titre La Planète sauvage, avec des dessins de Roland Topor.
- L'Orphelin de Perdide fut également adapté en 1981 par René Laloux sous le titre Les Maîtres du temps, avec des dessins de Mœbius.
Liens externes
Notes et références
- ↑ Voir la préface de Laurent Genefort dans : Stefan Wul, Œuvres complètes - 1, Lefrancq, 1996, p. 7.
- ↑ Voir Pierre Versins, Encyclopédie de l'Utopie et de la Science-fiction, L'Âge d'homme, 1972, p. 34.
- ↑ Cité par Lorris Murail, Les maîtres de la science-fiction, éd. Bordas, p. 184.
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