- Philosophie du temps et de l'espace
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Philosophie de l'espace et du temps
La philosophie de l'espace et du temps est une branche de la philosophie qui traite des problèmes liés aux caractères épistémologiques et ontologiques de l'espace et du temps. Bien que ce type de philosophie fut central à la philosophie dès ses débuts, la philosophie de l'espace et du temps, est une inspiration pour, et centrale dans la philosophie analytique, focalise le sujet sur certains problèmes de base.
Sommaire
Réalisme et anti-réalisme
Une position traditionnelle réaliste en ontologie est que le temps et l'espace ont une existence propre indépendamment de l'esprit humain. Les idéalistes nient ou doutent de l'existence des objets indépendamment de l'esprit. Certains anti-réalistes dont la position ontologique est que les objets existent en dehors de l'esprit, n'acceptent cependant pas l'existence du temps et de l'espace.
Kant, dans la Critique de la Raison Pure, décrivait le temps comme une notion a priori qui, prise en même temps que d'autres notions a priori telle que l'espace, nous permet de comprendre nos expériences sensorielles. Pour Kant, ni l'espace ni le temps ne sont appréhendés comme substances, mais c'est plutôt deux attributs du cadre systématique que nous utilisons pour structurer nos expériences. Les mesures spatiales sont utilisées pour quantifier l'éloignement des objets, et les mesures temporelles sont utilisées pour comparer quantitativement les intervalles entre des événements ou la durée d'un événement.
Des écrivains idéalistes, tels que J. M. E. McTaggart dans The Unreality of Time ont argumenté que le temps est une illusion.
Les écrivains discutés ici, sont de ce point de vue, pour la plupart réalistes; par exemple, Gottfried Leibniz pensait que ses monades existaient, au moins indépendamment de la conscience de l'observateur.
Absolutisme contre relationalisme
Leibniz et Newton
Le débat concernant le fait de savoir si l'espace et le temps sont de réels objets eux-mêmes, c'est-à-dire absolus, ou les simples ordres des objets, c'est-à-dire relationnels, commença avec un débat entre Isaac Newton et Gottfried Wilhelm von Leibniz dans les fameuses correspondance entre Leibniz et Samuel Clarke.
Argumentant contre la position absolutiste, Leibniz offre plusieurs expériences de pensée visant à montrer que l'affirmation de l'existence de faits comme la localisation absolue, ou la vitesse absolue mènerait à des contradictions. Ces arguments s'appuient fortement sur deux principes fondamentaux de la philosophie de Leibniz : le principe de raison suffisante et l'identité des indiscernables.
Le principe de raison suffisante pose que pour chaque fait, il y a une raison suffisante pour expliquer pourquoi c'est ce fait qui se produit et pas un autre. Le principe d'identité affirme qu'il n'y a aucune manière de séparer deux entités dès lors qu'elles sont une seule et même chose.
Par exemple, Leibniz nous demande d'imaginer deux univers situés dans l'espace absolu. La seule différence entre eux est que le second est placé cinq pieds sur la gauche du premier, ce qui est possible si l'espace absolu existe. Une telle situation, cependant, n'est pas possible selon Leibniz, car si elles l'étaient :
- un univers qui serait positionné dans l'espace absolu n'aurait pas de raison suffisante, car il aurait très bien pu se trouver autre part, contredisant ainsi le principe de raison suffisante, et
- il pourrait exister deux univers distincts qui seraient totalement indiscernables, contredisant ainsi l'identité des indiscernables.
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