- Philippe-Christophe de Kœnigsmark
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Philippe-Christophe comte de Kœnigsmark adolescent
Philippe-Christophe comte de Kœnigsmark gentilhommePhilippe Christophe Comte de Kœnigsmark (né le 14 mars 1665 à Stade; mort le 11 juillet 1694 à Hanovre) était un officier supérieur de cavalerie de la cour de Hanovre. Il était fils de Kurt Christoph comte de Kœnigsmark (1634-1673) et de Marias Christine de Wrangel (1628-1691)[1].
Sommaire
Biographie
Philippe Christophe comte de Kœnigsmark était le petit-fils du maréchal suédois le comte Hans Christoff de Kœnigsmark. Son oncle était Otto Wilhelm comte de Kœnigsmark, son frère Charles-Jean comte de Kœnigsmark trouvera la mort après une fièvre putride au siège de Nègrepont, et sa sœur Marie-Aurore de Kœnigsmark.
Philippe-Christophe aime depuis son enfance la princesse héritière Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg, comtesse de Celle (ou Zelle). Le 21 novembre 1682, elle se marie à l'âge de seize ans avec son cousin, le prince Georges-Louis de Braunschweig-Lüneburg (électeur de Hanovre depuis 1698, il héritera du trône d'Angleterre en 1714 devenu George Ier de Grande-Bretagne). Ce mariage malheureux, allait décider le jeune Kœnigsmark à partir en voyage et à s'engager dans la cavalerie impériale.
De retour, Philippe-Christophe, gentilhomme brave, beau et élégant tombe amoureux de la comtesse de Platen, femme du maréchal du palais et favorite du duc Ernest-Auguste, électeur de Hanovre, ancien évêque lutherien d'Osnabruck, ivrogne et aimant la bonne chère. Devenus amants, son intrigue honteuse avec la Platen, fait le tour de la cour impériale.
Philippe-Christophe aime depuis toujours Sophie-Dorothée. Mariée elle ne saura pas résister à la tentation, des lettres enflammées adressées à Philippe sont, dit-on : encore brûlantes sur le papier...
Jalouse et commençant à atteindre l'âge mûr, la comtesse de Platen réussit à éloigner Philippe-Christophe de la cour de Hanovre. Aventurier, il s'engage avec le grade de colonel général sous les ordres d'Auguste de Saxe commandant l'armée impériale, et se couvre de gloire en Hongrie. De retour, il retrouve la comtesse de Platen et Sophie-Dorothée. Il commet l'erreur de refuser plusieurs fois sa couche à la comtesse de Platen. Des scènes violentes ont lieu dans le palais électoral, le prince Georges-Louis de Braunschweig-Lüneburg tente d'étrangler Sophie-Dorothée. Elle prend la fuite, et demande asile à sa famille, qui, ne jurant que par le conseiller Bernstorff, la reçoit fort mal, et la renvoie à Hanovre[2].
Philippe-Christophe demande 2000 couronnes aux parents de Sophie-Dorothée pour s'enfuir avec elle à la cour de Wolfenbuttel, pour l'épouser, sous la sauve-garde de sa fidèle Knesebeck et de six trabans. Il reçoit une lettre de Mlle. de Knesebeck la demoiselle d'honneur, et pensant à une réponse positive, il se rend une nuit du mois de juillet 1694, dans les appartements de Sophie-Dorothée. Étonnée, celle-ci parcourt le billet qu'elle n'avait pas écrit, et comprit qu'il s'agissait d'un faux donc d'un guet-apens. La comtesse de Platen se rend au chevet de Ernest-Auguste qui dormait, lui explique que le comte de Kœnigsmark commettait chez sa bru le délit d'adultère. Elle lui fait signer un ordre de mort, et donne l'ordre à quatre trabans (gardes du souverain) de la suivre. Les trabans se jettent sur Philippe-Christophe et lui donnent des coups de sabre[3].
Le corps de Philippe-Christophe disparut. Aurore de Kœnigsmark aidée par les serviteurs du comte, réclame des explications, et menace de rompre les relations diplomatiques avec Hanovre. Les investigations restent vaines, et les rumeurs les plus folles circulent. Selon certaines rumeurs encore vivantes, le comte aurait été jeté dans un four, ou le squelette aurait été retrouvé sous le parquet d'un cabinet de toilette du château vers 1727, selon Horace Walpole[4].
La fureur le saisit[5] : il fit arrêter le comte et tout de suite jeter dans un four chaud. Aussitôt après il renvoya sa femme à son père, qui la mit en un de ses châteaux, gardée étroitement par des gens du duc d'Hanovre[6].
Chanson populaire
Avec ces amours, une chanson populaire qui fit scandale, et sera chantée dans toutes les provinces alentours. Ci-dessous le deuxième couplet retraçant les étreintes de Philippe-Christophe et de Sophie-Dorothée.
En allemand :
- Wer geht so spät zu Hofe,
- Da alles längst im Schlaf?
- Im Vorsaal wacht die Zofe –
- Schon naht der schöne Graf.
- Er sprach: »Eh ich nach Frankreich geh,
- Muß ich sie noch umarmen,
- Prinzessin Dorothee.«
En Français :
- Qui va si tard à la cour,
- Depuis longtemps dans le sommeil ?
- Dans la salle veille la gouvernante -
- Déjà approche le beau comte.
- Il dit : "avant de partir pour la France,
- je dois encore embrasser,
- la princesse Dorothée."
Filmographie
- Kœnigsmark est un film de Léonce Perret sorti en1923.
- Kœnigsmark est un film de Maurice Tourneur sorti en 1935.
- Kœnigsmark est un film de Solange Térac sorti en 1953.
- La dernière nuit de Koenigsmark est un film de Stellio Lorenzi, Alain Decaux, et André Castelot sorti en 1959.
Littérature
- Kœnigsmark est un roman de Pierre Benoit paru en 1918.
- Aurore,le sang des Kœnigsmark est un roman de Juliette Benzoni paru en 2007
Lien externe
Références
- http://de.wikipedia.org/wiki/Philipp_Christoph_von_K%C3%B6nigsmarck
- http://fr.wikisource.org/wiki/Sophie-Doroth%C3%A9e,_femme_de_George_Ier
- L'histoire pour tous : Février 1962; n°22 – En Hanovre au XVIII ème siècle – page 977.
- Revue des Deux Mondes, tome 11, 1845 - Philarète Chasles - Drame-journal de Sophie-Dorothée.
- Georges-Louis de Braunschweig-Lüneburg
- Mémoires de Saint-Simon - éd. Chéruel - Tome 1 - CHAPITRE XV – page 7.
Catégories :- Naissance en 1665
- Décès en 1694
- Noblesse suédoise
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