- Peinture néoclassique
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La peinture néoclassique est un courant pictural issu du néoclassicisme qui apparaît à la seconde moitié du XVIIIe siècle siècle dans les années 1760 jusqu'aux débuts du XIXe siècle vers 1824, succédant au rococo, et précédant la peinture romantique. En peinture, le néoclassicisme se situe dans un mouvement de retour à l'antique lancé par les écrits de Winckelmann et de Lessing. La peinture néoclassique connaît une évolution allant vers un style de plus en plus rigoureux et détaché de l'influence du rococo. Le courant pictural propose une nouvelle manière de peindre dans le choix d'une composition inspirée des bas-relief antiques, de tons sombres , des sujets inspirés de l'histoire antique ou de la mythologie, d'une technique lisse ne laissant pas apparaître de traces de brosses. En peinture le néoclassicisme dépasse la représentation de sujets antiques pour aller vers des représentations de sujets contemporains (la Mort du général Wolfe, le Sacre de Napoléon) ou de portraits.
Sommaire
Contexte
Apparu à la fin du siècle des lumières, ce courant artistique est marqué par un recul de l'influence française en Europe à partir de la guerre de Sept Ans, La rigueur et la simplicité des formes qui le caractérise est une réaction de rejet d'un style français fait de grandiloquence et de frivolité qui marque l'art rococo, que les Anglais et les Allemands jugent pernicieux et superficiel[1]. Mengs intitule l'un de ses cours donné au Vatican, Contre le goût français caractérisé par la profusion d'ornements insignifiants [2]. Par contre l'essor de l'influence anglaise et particulièrement l'anglomanie va favoriser l'intérêt pour les cabinets de curiosité et les découvertes archéologiques. Pierre Cabanne note cependant que c'est en France que le néoclassicisme aura le plus d'importance[2]. Parallèlement les fouilles effectuées à Pompéi et Herculanum ravivent l'intérêt pour l'antiquité romaine.
Histoire
Les précurseurs
La naissance du néoclassicisme s'inscrit dans le mouvement de « retour à l'antique » promu à partir des années 1750. Michael Levey observe qu'en peinture ce mouvement n'est pas le fait d'un seul précurseur , mais que plusieurs artistes à la même époque éprouvent le besoin d'une régénération de l'art, pour combattre, selon les mots de Vien, une « vague de mauvais goût »[3]. Deux artistes sont considérés comme les précurseurs, ou du moins comme des promoteurs de ce mouvement en peinture, l'italien Pompeo Batoni et le français Joseph-Marie Vien. À Rome Batoni poursuivait une tradition de classicisme romain qui avait perduré à la différence de la France, ses prédécesseurs Carlo Maratti et Sebastiano Conca avaient introduit un style où le baroque laissait place à une rigueur de construction et un réalisme notamment dans les portraits. Toutefois son classicisme était empreint de maniérisme rococo dans sa facture , et dans les thèmes souvent allégoriques, dont une de ses toiles Benoit XIV présentant l'encyclique ex-omnibus au duc de Choiseul est un exemple significatif.
Après son retour de Rome en 1750, Joseph-Marie Vien, fait évoluer son style rococo vers une manière dépouillée inspirée des Antiques, dont le premier exemple fut une représentation de Minerve peint en 1754, sous l'influence des écrits de son protecteur le comte de Caylus. Ses thèmes souvent galants sont inspirés de la peinture rococo mais en employant des compositions simples à la manière grecque, comme par exemple dans sa Marchande d'amours de 1763 inspirée d'une peinture d'Herculanum.
En Angleterre
En Italie
En Allemagne
En Espagne
En Russie
Notes et références
- Pierre Cabanne, L'Art du XVIIIe siècle, p. 295-296
- Pierre Cabanne, L'Art du XVIIIe siècle, p. 274
- Michael Levey 1989, p. 167
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Cabanne, L'Art du XVIIIe siècle, Somogy, 1987 (ISBN 2850561835)
- Michael Levey (trad. Maryse Cohen), Du Rococo à la Révolution, Thames & Hudson, coll. « Univers de l'art » (no 6), 1989 (ISBN 2878110056)
- Hugh Honour (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), Le Néo-classicisme, Librairie générale française, coll. « le Livre de poche », 1998 (ISBN 2253904503)
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