- Peche au toc
-
Pêche au toc
La pêche au toc vise la plupart des salmonidés des rivières de haute et moyenne montagne en utilisant des appâts naturels récoltés au préalable sur le lieu de pêche. Les appâts utilisés varient en fonction de la saison, de l'altitude et de l'état de l'eau. Le matériel est très spécifique mais peut être choisi principalement par rapport à la taille du cours d'eau que l'on souhaite prospecter.
Sommaire
Les cours d'eau
Le cours d'eau idéal pour la pêche au toc varie selon les goûts du pêcheur. Cependant, on considère généralement qu'une rivière adaptée peut aller du petit ruisseau de montagne de quelques dizaines de centimètres de large et de profondeur, jusqu'à la rivière moyenne de plaine d'une quinzaine de mètres de large pour une profondeur n'excédant pas trois ou quatre mètres. Hors de ces limites, les salmonidés risquent d'être beaucoup plus rares et il ne sera plus question d'utiliser cette technique.
Les poissons
Le pêcheur au toc recherche (en général) les salmonidés tels que les truites fario et plus rarement l'ombre, appréciés pour la noblesse de leur chair. Cependant, on peut aussi vouloir piquer quelques poissons blancs (chevesne, gardon, …) qui réjouissent davantage par leur aspect combatif que par leurs qualités culinaires. La taille des prises dépend beaucoup de l'appât utilisé et, de ce fait, de la taille de l'hameçon employé. On peut considérer aussi que les poissons visés excèdent rarement le mètre, pour quatre ou cinq kilos maximum. Ainsi, on considérera comme un beau poisson une truite fario sauvage de plus de quarante centimètres (par exemple).
Les appâts
Les appâts sont la plupart du temps récoltés sur le lieu de pêche, afin de se rapprocher au mieux de l'alimentation habituelle des poissons autochtones. On emploie en général des vers de terre, des teignes ainsi qu'une multitude de larves ramassées sous les pierres : patraque, porte-bois ... En bref, tout ce qui constitue une nourriture potentielle peut constituer une bonne esche : sangsue, sauterelles, mouches domestiques, escargots... Note : récemment apparues dans le commerce, des larves artificielle plombées (larvor) semblent donner de bons résultats. La mouche naturelle est aussi très efficace, mais il est préférable de l'élever soi même car la capture est fastidieuse. Pour cela, on dispose à l'extérieur, des déchets de viande sur lesquels des mouches viendront pondre. Il suffira de laisser grossir les asticots puis de les mettre dans une boîte et d'attendre qu'ils se transforment en mouches.
Le matériel
L'hameçon
L'hameçon est la clef du succès dans bien des cas. Le piquant doit être irréprochable et un petit ardillon peut rendre de précieux services. Si on souhaite remettre les poissons à l'eau (no-kill), il est préférable d'utiliser un hameçon sans ardillon. Les marques allemandes et japonaises sont réputées dans ce domaine.
La canne
La canne à pêche doit être choisie principalement en fonction de la taille du cours d'eau et de l'encombrement de ses berges. Ainsi, pour la prospection d'un cours d'eau de dix mètres de large aux abords bien dégagés, on se dirigera de préférence vers un modèle de quatre mètres de long avec des anneaux extérieurs. En revanche, il faudra choisir plutôt un modèle plus court (trois mètres cinquante) et à fil intérieur pour pêcher un torrent de montagne aux berges inextricables. Les cannes téléscopiques peuvent constituer un bon compromis et possèdent un avantage indéniable au niveau de l'encombrement.
Le moulinet
Le moulinet, réduit à sa plus simple expression, ne sert que de réserve de fil. Son choix importe donc peu. Malgré tout, les modèles spécifiques permettent quelquefois d'éviter quelques désagréables "perruques" autour de la manivelle ou de la bobine.
Fils et plombs
Le corps de ligne est en général fluorescent (souvent de couleur rose ou jaune), afin de permettre au pêcheur de suivre la trajectoire et la vitesse de sa ligne pendant la dérive pour une présentation optimale de l'esche. Pour les salmonidés de nos rivières, son diamètre varie entre 12 et 18 centièmes, le choix reposant essentiellement sur la taille potentielle des prises, la période de l'année et le niveau d'éducation du poisson.
En revanche, le bas de ligne est choisi dans un nylon translucide afin de ne pas éveiller la méfiance de l'animal. Son diamètre est en général supérieur à 8 centièmes et n'excède pas les 14 centièmes. Il recommandé de contrôler régulièrement l'état d'usure de ce dernier afin d'éviter d'éventuelles ruptures lors d'un combat avec un specimen de belle taille.
Les plombs devront être de taille donc de poids différents et placés soigneusement sur la ligne (voir plus bas).
Divers
L'habillement du pêcheur se constitue en règle générale d'un pantalon de wading (waders) respirant ou en néoprène, d'un gilet et peut être complété par une paire de lunettes polarisantes. Il est conseillé de porter des vêtements aux couleurs sombres qui se fondent bien avec celles de l'environnement et d'éviter à tout prix les teintes trop "voyantes", telles que le jaune, le rouge ou le blanc.
La ligne
En partant de l'hameçon, laissez environ la largeur d'une main et fixez un premier plomb de petite taille. Réduisez ensuite les écarts entre les plombs tandis que vous augmentez le poids de ces derniers. De cette manière, la ligne s'arquera dans le courant et le poisson verra en premier votre esche et non vos plombs. Une plombée classique comporte de quatre à six plombs, mais leur nombre et leur poids peut varier selon la hauteur d'eau et la densité de l'appât. Il est en effet intéressant que celui-ci descende le plus vite possible afin de rendre votre ligne le plus rapidement pêchante. La liaison bas de ligne-corps de ligne est assurée par un mini émerillon (afin de ne pas vriller la ligne, ce qui diminue sa résistance). On peut placer sur ce dernier un indicateur de touche (ou rigoletto), petite bille de liège colorée dont le rôle n'est pas de soutenir la ligne à la manière d'un flotteur, mais d'aider le pêcheur à suivre les déplacements de sa ligne.
Voir aussi
- Portail du sport
- Portail de l’eau
Catégorie : Pêche sportive
Wikimedia Foundation. 2010.