- Pauvre Lola
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Pauvre Lola Chanson par Serge Gainsbourg
extrait de l’album de l'album
Gainsbourg PercussionsPays France Sortie 26 octobre 1964 Durée 2:26 Genre Pop Parolier Serge Gainsbourg Compositeur Serge Gainsbourg Pauvre Lola est une chanson française écrite et composée par Serge Gainsbourg en 1964.
Sommaire
Fiche artistique
- Titre : Pauvre Lola
- Paroles et musique : Serge Gainsbourg
- Interprète d'origine : Serge Gainsbourg sur le disque 33 tours monophonique Gainsbourg Percussions Philips B-77-842-L
- « Le rire de Lola » : France Gall, non créditée
- Arrangements et direction musicale : Alain Goraguer
- Orchestre :
- Piano : Alain Goraguer
- Contrebasse : Pierre Michelot
- Batterie : Christian Garros
- Orgue : Eddy Louiss
- Producteur : Claude Dejacques
- Ingénieur du son : Roger Roche
- Année de production : 1964
- Éditeur : Sidonie
- Parution : 26 octobre 1964
- Durée : 02:26
- Pauvre Lola apparaît être une adaption de ”Umqokozo (A Children's Game Song About A New Red Dress)“ de Miriam Makeba, paru sur son album Many Voices of Miriam Makeba (Kapp KL-1274) 1960, apparemment écrit et composé par elle-même.
Commentaire
On sait combien Gainsbourg fut inspiré, voire obsédé par Lolita, le roman de Vladimir Nabokov adapté au cinéma par Stanley Kubrick. À peine sorti de son précédent album, Serge n’a de cesse de répéter que « Non, rien n’aura raison de moi, j’irai t’chercher ma Lolita, chez les yé-yé »[1]. À partir de là, ce thème s’inscrira en filigrane dans toute son œuvre, le paroxysme étant Histoire de Melody Nelson.
Ici, Lolita-France, pour un peu, se donnerait sans retenue dès le début, ce qui n’est pas du goût de Serge-Humbert :Faut savoir s’étendre
Sans se répandre
Pauvre LolaElle réalise alors qu’elle s’est fourvoyée et elle rit. Ce qui est attesté par Jean-François Brieu[2] : « Son rire souligne les contradictions dans lesquelles s’empêtre la Pauvre Lola. » Effectivement, tout de suite après, la voilà très réservée, ce qui excite davantage le beau Serge-Humbert :
Ne pas la surprendre
Pas l’entreprendre
De but en basEt ça la fait glousser un peu plus. Mais on ne saura jamais la fin de l’histoire puisque Serge-Humbert demande à Lolita-France si elle se rend compte qu’avec ses continuels « p’t-être ben que oui, p’t-être ben que non », on ne peut pas la prendre jusqu’aux calendes grecques… (Elle en rit encore).
Jean-François Brieu émet une hypothèse sur toute cette affaire : « Docteur Serge, dissimulé derrière le visage blond de madame Charlemagne, a trouvé le moyen de propager des propos auxquels il n’a pas envie de renoncer : le désir, le dégoût, la séduction et la sublimation des corps. » Ce que confirmerait Mister Gainsbourg : « J’ai placé mon univers de la chanson dans une sphère de luxe et de névrose. »[3]
Alain Coelho[4] écrit à propos de la versification de Pauvre Lola : « Un attrait particulier pour la sonorité et cette technique du rejet qui vont caractériser Gainsbourg. […] Le texte Pauvre Lola est exemplaire : « Il est des mots tendres / Qu’elle aime entendre / Tendre Lola / Oui quelques mots tendres / Devraient atten- / Drir Lolita. » Dans ces quelques vers laconiques s’énonce aussi le caractère définitif, sans appel, de l’univers singulier qui cherche à s’unifier en Gainsbourg. […] Il semble que la perspective de l’auteur soit enfin trouvée ; de cette adéquation du rejet et d’un « ton distant », Gainsbourg va en faire, avec l’association verbale, la clef de voûte de ses recherches d’écritures. »
Sinon tout est percutant musicalement et techniquement[5] : Alain Goraguer et ses grands jazzmen « jazzhotent » à qui mieux mieux avec une superbe prise de son de Roger Roche. Et si Lolita-France n’arrête pas de se répandre en éclats de rires, c’est parce que l’élégant et classieux phrasé d’Humbert-Gainsbourg est quand même terriblement séduisant…[6]
Le rire de France Gall fait également partie des percussions. Il est régulé afin d’éviter des pics sonores disharmonieux et résonne comme des grelots ou des clochettes. Mais cela contrarie un peu la légende qui prétend qu’on aurait capté son mythique rire en cachette : « La pauvre Lola, celle qui glousse à la fin de la chanson n’est d’ailleurs pas la véritable Lola, mais bien la jouvencelle France Gall dont le rire a été capturé à son insu en studio. »[7]Pauvre Lola en CD album
- 2001 - Gainsbourg Percussions (1 CD Mercury/Universal) (Réedition de l'orginal de 1964)
- 2007 - Bonnie and Clyde (1 CD Mercury/Universal) (Réedition de l'orginal de 1968)
Autour de Pauvre Lola
Version Bourvil-Maillan
Parodie des deux acteurs-chanteurs, l’une des dernières chansons enregistrées par Bourvil le 9 juillet 1970 avant son décès survenu deux mois et demi après (le 23 septembre).
Voir aussi : Autres œuvres de Serge Gainsbourg (par ordre alphabétique)
- 69 Année érotique
- Anna, comédie musicale
- Aux armes et cætera
- Histoire de Melody Nelson
- Je t'aime… moi non plus
- Laisse tomber les filles
- N'écoute pas les idoles
- Pourquoi un pyjama ?
Article détaillé : Liste des chansons de Serge Gainsbourg.Article détaillé : Reprises des chansons de Serge Gainsbourg.Notes
- 1963 in album Gainsbourg Confidentiel paru en décembre
- Analyse incluse dans le livret de l’album Gainsbourg Percussions
- Gilles Verlant, Gainsbourg, Éditions Albin Michel, Paris, 2000, ISBN 2-226-12060-2 in
- Folio/Denoël, Paris, 1987-1991, ISBN 2-07-038445-4 Auteur de la préface Gainsbourg côté texte du recueil Mon propre rôle (volume 1),
- Gainsbourg Percussions » Voir section « Autour de l'album
- saxophone ténor… Voir section « Autour de l'album Gainsbourg Percussions » Le magazine Music-Hall compare sa voix à un
- Mercury Philips Universal 562 757-2 (2000). Source : extrait d’Au confort moderne, historique établi par Jean-Éric Perrin pour le livret-compilation Serge Gainsbourg,
Catégories :- Chanson de Serge Gainsbourg
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- Chanson sur les femmes
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