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Pauline Léon
Pauline Léon, née le 28 septembre 1768 à Paris, décédée le 5 octobre 1838 à Bourbon-Vendée, est une personnalité de la Révolution française.
Sommaire
biographie
Fille de Pierre-Paul Léon, fabricant de chocolat mort en 1784, et de Mathurine Télohan, elle aide dès l'âge de 16 ans sa mère à tenir le commerce et à entretenir sa famille. Dès février 1791, elle fréquente plusieurs sociétés: le club des Cordeliers (jusquen 1794), la Socéiété fraternelle des patriotes de l'un et l'autre sexe, ou ele côtoie Varlet et Louise Robert, et la Société de Mucius Scaevola. En juillet 1793, elle fonde avec Claire Lacombe la Société des Républicaines Révolutionnaires.
Elle épouse Jean-Théophile Leclerc, du groupe des Enragés, en novembre 1793, et déclare, à cette époque, reprendre le commerce de chocolat familial. Le 17 mars 1794, elle se rend à La Fère, où son époux est mobilisé. C'est là qu'ils sont arrêtés le 3 avril, sur ordre du Comité de sûreté générale, sous prétexte d'hébertisme[1]. Ramenés à Paris, ils sont écroués à la prison du Luxembourg le 6 avril.
Après le 9-Thermidor, elle cherche un appui auprès de Tallien, qu'elle a connue en 1792 et à qui elle écrit le 18 thermidor (5 août). Le surlendemain, Leclerc et son co-détenu, Réal, sont amenés devant le Comité de sûreté générale. Réal est libéré immédiatement, Pauline et Leclerc le 22 août. On perd la trace du couple par la suite. Le couple est retrouvé à Lyon en 1798.
En 1804, son frère, François Léon, est arrêté et détenu trois mois et demi pour avoir, avec un nommé Sornet, rédigé et collé des papillons hostiles à Bonaparte. Dans son dossier se trouve une lettre de Pauline datée du 22 juillet 1804 et adressée à Réal, devenu l’un des responsables de la Police générale, dans laquelle elle sollicite l’élargissement de son frère. Cette lettre nous apprend qu’elle exerce alors à Paris la profession d’institutrice. Signée « femme Leclerc », elle indique que Théophile est vivant en 1804.
À une date inconnue, entre 1812 et 1835, elle s'installe chez sa sœur, Marie Reine Antoinette, à Bourbon-Vendée, où elle meurt en 1838, rentière, dans sa maison, rue de Bordeaux.
Source
- Claude Guillon, «Pauline Léon, une républicaine révolutionnaire», Annales historiques de la Révolution française, n° 344, en ligne.
Notes et références
- ↑ Françoise Brunel, Thermidor: la chute de Robespierre, Éditions Complexe, 1989, 155 pages, p. 29 (ISBN 2870272758).
Bibliographie
- Darline Gay Levy, Harriet Branson Applewhite, Mary Durham Johnson, Women in Revolutionary Paris, 1789-1795, University of Illinois Press, 1980, 325 pages, p. 158-160 (ISBN 0252008553).
- Dominique Godineau, Citoyennes tricoteuses, Alinéa, 1988, 420 pages.
- Claude Guillon, Deux Enragés de la Révolution: Leclerc de Lyon & Pauline Léon, La Digitale, 1993, 255 pages.
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