- Paul Harter
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Paul Harter Parlementaire français Date de naissance 23 janvier 1897 Date de décès 16 mars 1970 Mandat Député 1936-1940 Circonscription Moselle Groupe parlementaire IAP Troisième République modifier Paul Harter est un homme politique français né à Uckange le 23 janvier 1897 et mort à Forbach (Moselle) le 16 mars 1970.
Employé des Mines de la Sarre comme ingénieur avant et après 1945, il préside la section de Forbach des Poilus d'Orient.
Membre de l'Union républicaine lorraine, parti politique mosellan d'orientation sociale-chrétienne, il est élu maire de Forbach en 1935. Il fonde alors avec les dirigeants locaux de l'URL un parti indépendant, le parti chrétien-national du progrès (Christlich-nationalen Fortschrittspartei). Son champ d'action se limite au canton de Forbach mais in ne s'agit pas d'un simple comité électoral : il tente de mettre en place des formes partisanes modernes.
L'année suivante, toujours sous les couleurs de l'URL (devenue URD), il est élu, dès le premier tour, député de la Moselle, dans la circonscription de Forbach, en tant que candidat des partis chrétiens (Parti chrétien-national et Parti chrétien-social, autonomiste, de Victor Antoni et Antoine Straub)[1] . Il s'inscrit au groupe des Indépendants d'action populaire, qui regroupe de nombreux élus d'orientation chrétienne et sociale issus des régions de l'est de la France. En Moselle, il devient membre du comité du Front lorrain, opposé au Front populaire. Il est cependant un opposant modéré.
Le 10 juillet 1940, Paul Harter vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain; vote qu'il justifie par sa crainte de voir l'Alsace-Moselle arrachée de force à la France par les Allemands[2]. Il rejoint sa mairie de Forbach mais il est expulsé de Moselle et spolié de ses biens en novembre 1940[3]. Il se réfugie alors à Angoulême, jusqu'en 1945.
Il est relevé de son inéligibilité en 1945 par un jury d'honneur[4]. Il ne retrouve néanmoins pas de mandat politique après la Libération : il est battu aux municipales en 1945, comme candidat du MRP.
Sources
- Jean Kieffer, "Paul Harter", in Jean El Gammal (dir. ), "Les parlementaires lorrains de la IIIe république", Metz, Ed. Serpenoise, 2006, p. 288-289
- Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
- Olivier Wieviorka, "Les orphelins de la république; Destinées des députés et sénateurs français ( 1940-1945 )", Paris, Seuil, 2001
Notes et références
- Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
- Olivier Wieviorka, "Les orphelins de la république; Destinées des députés et sénateurs français ( 1940-1945 )", Paris, Seuil, 2001, p. 56 : "(...) Mon attitude était commandée par la volonté de manifester publiquement et une dernière fois mon attachement à la France, et par le souci de protéger tout ce qui pouvait être protégé dans une région qui allait être arrachée par la force. Une autre attitude, l'abstention ou le vote "contre", n'aurait pas manqué d'être exploitée par la propagande allemande comme une manifestation du détachement de la France. Dans un pays travaillé par la propagande autonomiste, il fallait éviter jusqu'aux apparences" se défend-il en 1945
- Ibidem, p. 167
- Ibidem, p. 421
Catégories :- Ancien député de la Moselle (troisième République)
- Ancien maire de la Moselle
- Personnalité du Mouvement républicain populaire
- Naissance en 1897
- Décès en 1970
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